Le Ministère de la Femme et de la Famille, en partenariat avec la Banque Mondiale et vivo international, a organisé une formation dédiée au traumatisme et aux notions de base de la prise en charge psychosociale.

Cette initiative avait pour objectif de renforcer les capacités des acteurs en contact direct avec les jeunes, notamment dans le milieu scolaire, afin de mieux comprendre les conséquences de la violence et de proposer des réponses adaptées dès les premiers signes.

Le programme a permis aux participants – parmi lesquels des enseignants ainsi que des cadres de différents ministères sectoriels – d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques sur l’identification des enfants affectés par un traumatisme ou un trouble de stress post-traumatique, et sur les méthodes de soutien psychosocial adaptées.

Cette formation s’inscrit également dans la volonté des autorités de mettre en place des cellules d’écoute au sein des différents établissements scolaires (collèges et lycées).

Ces dispositifs auront pour mission de détecter les violences faites aux enfants, d’assurer une prise en charge psychosociale précoce et de renforcer la prévention.

À travers ce programme, Djibouti entend se doter de ressources humaines qualifiées et de mécanismes institutionnels solides pour offrir un appui essentiel aux enfants et aux jeunes confrontés aux impacts psychologiques de la violence, contribuant ainsi à une meilleure protection et à un environnement scolaire plus sûr.

Santé

Djibouti renforce son engagement contre le cancer du col de l’utérus : vers l’introduction du vaccin anti-HPV

Le Ministre de la Santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh, a présidé un atelier national d’information et de plaidoyer réunissant plus de 80 professionnels de santé, représentants des sociétés savantes et responsables d’institutions publiques, parapubliques et privées. Cette rencontre marque une étape décisive dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus et prépare l’introduction prochaine du vaccin anti-HPV en République de Djibouti.

Parmi les personnalités présentes figuraient l’honorable Mme Safia Elmi, Vice-présidente de l’Assemblée nationale, ainsi que les représentantes de l’OMS, du FNUAP et de l’UNICEF. Étaient également présents le Secrétaire général du Ministère de la Santé, le Directeur général du CHU de Djibouti et le Président de l’Ordre des professionnels médicaux, le coordinateur du programme de lutte contre le cancers et le coordinateurs du programme élargie de vaccination.

Le cancer du col de l’utérus, principalement causé par une infection persistante au papillomavirus humain (HPV), demeure une cause évitable de morbidité et de mortalité chez les femmes en âge de procréer. L’introduction du vaccin anti-HPV, recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé, constitue une intervention préventive efficace, sûre et économiquement justifiée. À l’issue de l’atelier, les professionnels de santé ont pris un engagement solennel pour soutenir la stratégie nationale de vaccination anti-HPV à travers les actions suivantes : Promouvoir activement le plaidoyer auprès des décideurs politiques, leaders communautaires et partenaires techniques et financiers, sensibiliser les professionnels de santé, enseignants, parents et jeunes filles sur les bénéfices du vaccin, participer à la formation des prestataires de soins pour une mise en œuvre éthique et efficace de la vaccination, lutter contre la désinformation et les résistances liées à la vaccination par des campagnes de communication ciblées et enfin collaborer étroitement avec le Ministère de la Santé et ses partenaires pour assurer une introduction équitable et durable du vaccin.

Ce travail s’inscrit dans une dynamique de mobilisation multisectorielle visant à garantir la réussite de l’introduction du vaccin anti-HPV et à renforcer la prévention du cancer du col de l’utérus à Djibouti. Le Ministère de la Santé réaffirme son engagement à protéger la santé des femmes et à promouvoir l’accès équitable aux innovations

Un atelier sur les perspectives climatiques pour la saison d’octobre à décembre 2025

Le projet DRESS-EA, en partenariat avec l’Agence Nationale de la Météorologie, a organisé un atelier consacré aux perspectives climatiques de la prochaine saison couvrant les mois d’octobre, novembre et décembre 2025. La rencontre s’est déroulée dans l’ancien local du ministère de l’Agriculture et a réuni une diversité d’acteurs : experts, chercheurs, décideurs publics, représentants des secteurs de prévention ainsi que membres de la société civile.

L’objectif de cette initiative était double : analyser les prévisions climatiques de la période à venir afin d’anticiper les impacts possibles sur les secteurs clés du pays, et renforcer les capacités de planification et de réponse des institutions concernées face aux risques climatiques.

Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large mené au niveau national pour intégrer davantage les données climatiques dans les stratégies sectorielles, à travers une approche participative et interinstitutionnelle. Au cours des travaux, les organisateurs ont souligné que Djibouti, à l’instar des autres pays de la région, devrait connaître au cours de la saison d’octobre à décembre 2025 des précipitations inférieures à la moyenne saisonnière.

Une situation qui, si elle se confirme, pourrait avoir des répercussions sur plusieurs secteurs vitaux, notamment l’agriculture, l’approvisionnement en eau et la sécurité alimentaire. L’atelier a été ouvert par une allocution de M. Mokhtar Mahamoud Houssein, coordinateur national du projet DRESS-EA. Dans son intervention, il a insisté sur l’importance d’une prévision anticipée afin de mieux se préparer et réagir efficacement aux aléas climatiques. Il a également rappelé le rôle central du ministère de l’Agriculture dans cette dynamique d’anticipation et de résilience.

Le directeur général de l’Agence Nationale de la Météorologie a ensuite présenté les dernières données et prévisions relatives à la saison à venir, mettant en lumière les principaux risques attendus et les mesures de prévention à envisager. Ces informations constituent une base essentielle pour les décideurs et acteurs de terrain, qui devront adapter leurs plans d’action en conséquence.

En réunissant un panel d’acteurs aux expertises variées, cet atelier témoigne de l’importance accordée à la collaboration interinstitutionnelle dans la gestion des risques climatiques. Il marque une étape supplémentaire dans la construction d’une résilience nationale face aux défis posés par le changement climatique.