Une équipe de techniciens du ministère de la femme et de la famille (MFF), accompagnée de cadres de la santé publique et des religieux du ministère des affaires musulmanes, ont sillonné du 30 juin au 14 juillet dernier les 5 régions de l’intérieur du pays. Outre le suivi des caisses communautaires, cette mission qui a bénéficié de l’appui financier du bureau local du FNUAP, avait pour objectif de renforcer la capacité des différents comités de gestion des mutuelles et de mettre en place des commissions en charge du développement communautaire. Il a aussi été question, lors de ces déplacements, de sensibiliser les porte-voix des communautés rurales du pays sur l’importance de l’espacement des naissances dans l’Islam et les méfaits des mutilations génitales féminines dans la santé maternelle. 

Pour améliorer les conditions de vie des communautés des régions rurales du pays, notre gouvernement a mis en place, à travers le ministère de la femme et de la famille, un projet de mutuelle de développement communautaire.

Institutionnalisé par décret daté du 27 novembre 2018, ledit projet est censé permettre aux populations des régions de l’intérieur de participer au processus de développement de leurs différentes localités respectives.

Il s’agit pour le MFF, instigateur de ce projet, d’intégrer les communautés rurales dans la dynamique de la stratégie du développement de la croissance accélérée de notre gouvernement, en renforçant la résilience et l’autonomisation des femmes.

Vers la mise en place de commissions en charge du développement communautaire. Après la mise en place des mutuelles communautaires et la dotation d’outils nécessaires quant à la gestion de celles-ci, il s’avérait donc nécessaire de faire actuellement un suivi des caisses communautaires et de renforcer la capacité des différents comités de gestion. C’est du moins, l’objectif du déplacement de cette mission dans les localités des 5 régions de l’intérieur.

Organisé par le MFF , en collaboration avec le bureau local du FNUAP, le programme de cette mission, qui a débuté le dimanche 30 juin 2019 sur les hauteurs du village Dougoum dans la région de Tadjourah et qui s’est clôturé le 14 juillet dernier à Cheikaiti  dans la région de Dikhil, a permis de renforcer les capacités des comités de gestion des mutuelles communautaires mise en place dans quarante deux localités des 5 régions de l’intérieur du pays.

Rappelons que ce programme vise à améliorer les conditions de vie de quelques 1051 familles djiboutiennes issues des communautés du milieu rural.

De la localité Dougoum (Tadjourah), à Cheikaiti dans la région de Dikhil, en passant par les localités de la région d’Obock, d’Arta et d’Ali Sabieh, les techniciens du ministère de la femme et de la famille et leurs accompagnateurs issus du ministère de la Santé et celui des affaires musulmanes ont, outre le suivi des caisses communautaires, procédé à cette même occasion, à la mise en place des commissions en charge du développement communautaire, dans les secteurs prioritaires tels que la santé de la mère et de l’enfant, l’éducation, l’alphabétisation, le développement de l’enfance, la protection de l’environnement, l’eau…etc.

A l’issue de chaque rencontre, les différentes commissions ainsi formées ont pu mettre en place un calendrier des activités trimestrielles de leurs mutuels développements communautaires respectifs.

Le planning familial et les MGF au centre des discussions. Très soucieux de la santé de la mère et celle de l’enfant djiboutien, le MFF, a par ailleurs, inclut dans le programme de ces différentes missions des ateliers de sensibilisation axés sur la santé de la reproduction, les Mutilations Génitales Féminines ainsi que la planification familiale et son importance dans l’Islam.

Animé par une sage femme et un religieux qui accompagnaient la mission, les plaidoyers n’ont pas laissé insensibles leurs interlocutrices issues des différentes localités du pays. Celles-ci ont fait part de leur adhésion au bien-fondé du planning familial et à poursuivre le combat contre l’excision sous toutes ses formes.

Rachid Bayleh