Après la localité de Dougoum, visitée vendredi, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, son collègue délégué à la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, et les autorités locales, à savoir le préfet, M. Abdoulmalik Mohamed Banoita et le président de la région, Omar Houssein, ainsi que les cadres et responsables des deux ministères ont sillonné l’arrière pays dans les journées de samedi et dimanche.

Fait marquant : la représentante de l’UNICEF, Mme Djanabou Mahondé, qui préside aussi le groupe local des partenaires de l’éducation, s’est jointe à cette tournée dans des localités très reculées situées sur les hauteurs et au pied du mont Moussa Ali, frontière naturelle entre notre pays et ses voisins immédiats, l’Ethiopie et l’Erythrée.

A Margoyta puis Magdoul, Otoy , la délégation ministérielle a  pu constater de visu les dures conditions de vie des populations locales dans un environnement hostile où les infrastructures de base font cruellement défaut.

L’occasion pour les deux ministres et la haute responsable onusienne de prendre langue avec les notables, les chefs coutumiers et la communauté locale pour s’enquérir de leurs doléances et leurs difficultés les plus urgentes.

Des échanges qui ont permis de faire le tour des besoins urgents de ces communautés en infrastructures de base comme des écoles, des postes de santé, de l’eau potable, des moyens de subsistance, mais aussi des moyens de (télé) communication, etc. L’occasion pour

M. Moustapha Mohamed Mahamoud de donner des gages aux porte-voix de ces populations à travers notamment sa politique d’instauration des systèmes des écoles rurales qui drainent autour d’elles un ensemble de structures comme les postes de santé, les adductions ou les forages, voire les retenues d’eau potables, mais aussi les fermes agro-pastorales et les élevages de poulaillers pour palier au problème de la malnutrition récurrente. 

Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle a indiqué que ces projets d’écoles rurales s’inscrivent dans le cadre du programme de scolarisation universelle ou école pour tous et permettront de rapprocher les écoles des enfants qui pourront jouir par la même occasion de l’ensemble des structures et des facilités destinées à leur offrir les moyens d’étudier et de s’épanouir pleinement dans leur milieu naturel. Il a insisté auprès des responsables communautaires et des chefs coutumiers de prendre possession de ces infrastructures et d’en assurer une gestion optimale afin de répondre au mieux aux attentes des populations locales.

Des propos repris par le ministre délégué à la Décentralisation qui a mis l’accent sur la feuille de route du président de la République en matière de décentralisation.

Une politique qui est basée sur la satisfaction des besoins de l’ensemble des communautés rurales en leur rapprochant les services de base comme l’eau, l’électricité, la santé et l’école entre autres. M. Hamadou Mohamed Aramis a lui aussi mis en exergue l’impérieuse nécessité pour les communautés locales d’assurer une gestion propre de ces infrastructures de base une fois construites.

Pour sa part, la représentante de l’UNICEF à Djibouti, Djanabou Mahondé, qui préside le groupe local des partenaires de l’éducation, a souligné l’engagement du système des nations unis et notamment son agence à travailler étroitement avec le gouvernement afin de mener à bien divers programmes sociaux comme l’éducation, la santé, l’agro-pastoralisme, l’alimentation en eau potable et en électricité, entre autres, afin d’assurer aux populations rurales une vie décente.

Au cours de cette tournée, les ministres et les officiels ont visité également plusieurs retenues d’eaux construites dans la sous-préfecture de Dorra, avec des teneurs variables qui ont permis de réduire le stress hydrique et d’offrir aux communautés une eau potable pour les foyers et les cheptels.