Le ministère de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie, en étroite collaboration avec la Banque mondiale, a organisé hier matin au palais du peuple un atelier sur la mise en place d’une nouvelle initiative qui vise à moderniser les politiques et institutions publiques du pays. Lancé par le ministre de l’Economie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, en présence des équipes du bureau locale de la Banque mondiale, ledit atelier est animé par un expert international, Mamadou Ndione. Cette initiative, plus connue sous son acronyme anglais de CPIA «Country Policy and Institutional Assessment», est un outil de diagnostic qui consiste à mesurer chaque année la qualité des structures politiques et institutionnelles publiques des pays ainsi que leur capacité à maintenir une croissance durable et impacter la réduction de la pauvreté.
A noter que le terme qualité renvoie à la mesure dans laquelle ce cadre est propice à l’atteinte des objectifs de développement durable du pays ainsi qu’à une utilisation efficaces et efficiente des ressources disponibles.
En effet, suite aux remarquables progrès enregistrés au classement de l’édition 2019 de Doing Busines et l’étude de performance logistique, ou Djibouti a gagné respectivement 72 et 44 places entre 2016 et 2018, le pays se sent prêt à étendre ses performances encourageantes dans l’ensemble des domaines de sa gestion publique pour le bénéfice de sa population et des entreprises.
Pour rappel, en 2017, Djibouti affichait un score de 3 sur 6. Le pays projette de dépasser la barre de 3,2 pour 2020 afin de sortir de la liste des pays catalogués « à institutions fragiles » conformément aux objectifs de la SCAPE et de la Vision 2035. La banque mondiale a commencé l’évaluation des pays vers la fin des années 70 dans le but de guider l’allocution des ressources de son guichet IDA. La CPIA repose sur un ensemble de 16 critères dont l’objectif principal est d’informer avec exactitude les pouvoir publics sur l’impact de leurs travaux et initiatives d’amélioration, en lien avec quatre thématiques. Citons notamment la gestion macroéconomique, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale, de promotion, de l’équité et de sauvegarde de l’environnement, et la gestion des institutions publiques.