
Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec l’Organisation Régionale pour la Conservation de l’Environnement de la Mer Rouge et du Golfe d’Aden (PERSGA), a lancé hier matin au palais du peuple un atelier de consultation des parties prenantes en vue de l’élaboration du tout premier Plan d’Action National pour la Conservation des Espèces Marines de Djibouti. Trois jours de discussions au Palais du Peuple pour définir une stratégie nationale inclusive, durable et conforme aux engagements environnementaux internationaux du pays en matière de biodiversité marine.

En vue de faire face aux pressions de plus en plus fortes sur les écosystèmes marins dans toute la région de la mer Rouge et du Golfe d’Aden, la république de Djibouti a lancé hier matin au Palais du peuple, son tout premier plan d’Action pour la Conservation des Espèces Marines.
Présidé par le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, Dini Abdallah Omar, l’événement qui s’est déroulé en présence du Conseiller technique du MEDD Aden Hassan Elmi, a rassemblé un large éventail d’acteurs nationaux, parmi lesquels figuraient des représentants d’institutions publiques, d’organismes scientifiques, de la société civile, ainsi que des experts spécialisés dans la conservation de la biodiversité marine.
L’objectif étant de recueillir les contributions, les observations et les recommandations des parties prenantes nationales afin d’enrichir l’élaboration du futur Plan d’Action National pour la Conservation des Espèces Marines. Ce plan, en cours de formulation, vise à être à la fois ambitieux dans ses objectifs, réaliste dans son application et pleinement aligné avec les engagements régionaux et internationaux de Djibouti en matière de protection de la biodiversité marine, notamment dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et des initiatives de PERSGA.
Au cours de la première journée, les participants ont eu l’occasion d’examiner un premier diagnostic de l’état de conservation des espèces marines dans les eaux djiboutiennes.
Cette évaluation a mis en lumière plusieurs menaces majeures qui pèsent sur les écosystèmes marins : la surexploitation des ressources halieutiques, la pollution d’origine terrestre et marine, la dégradation progressive des habitats côtiers — tels que les mangroves, les récifs coralliens et les herbiers marins — ainsi que les impacts du changement climatique, notamment la hausse des températures, l’acidification des océans et l’élévation du niveau de la mer.
Afin de traduire ce constat en mesures concrètes, des sessions de travail collaboratif ont été organisées sous forme d’ateliers thématiques. Des groupes de réflexion qui permettront selon les instigateurs du programme de cet atelier, d’identifier les priorités d’action, de définir les rôles et responsabilités de chaque acteur impliqué, et de proposer des mécanismes clairs de suivi, d’évaluation et de redevabilité à intégrer dans le plan.
Dans son discours d’ouverture de cet atelier de trois jours, le Secrétaire général du MEDD, Dini Abdallah Mohamed a indiqué que Djibouti possède une biodiversité marine exceptionnelle, comprenant des espèces emblématiques telles que les requins, tortues, mammifères marins et oiseaux de mer. Ces espèces sont à la fois des indicateurs de la santé des écosystèmes et des ressources vitales pour les communautés littorales. Toutefois, elles sont de plus en plus menacées par la surexploitation, la pollution, la dégradation des habitats et le changement climatique. L’atelier a pour objectif de valider les plans d’action spécifiques à chaque groupe d’espèces, de renforcer la coordination nationale et régionale, et d’identifier les besoins en financement et en renforcement de capacités.
Le Secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, Dini Abdallah Mohamed a appelé à une mobilisation collective et active de l’ensemble des parties prenantes pour faire de ces plans d’action des outils concrets de conservation. Il a salué le soutien constant de PERSGA et remercié tous les organisateurs pour leurs efforts.
Les échanges entre les différentes parties prenantes qui s’en sont suivies ont permis de promouvoir une approche à la fois participative et multidisciplinaire, garantissant ainsi la pertinence et l’efficacité du futur plan d’action, lequel devra concilier les impératifs de conservation, le développement socio-économique local et la résilience face aux enjeux environnementaux.