Le ministère des affaires sociales et des solidarités (MASS) en collaboration avec l’UNICEF a organisé hier matin à l’hôtel Kempinski, un atelier de trois jours, au cours duquel il était question de valider la stratégie de communication pour le développement. Une stratégie qui selon les concepteurs permettrait de favoriser l’adoption de comportements sains pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens dont notamment ceux en situations de précarités extrêmes.

La secrétaire générale du ministère des affaires sociales et des solidarités, Ifrah Ali Ahmed a présidé hier matin, à l’hôtel Kempinski, la cérémonie inaugurale d’un atelier de trois jours où il était présenté aux participants de valider la stratégie de communication pour le développement.

Organisé par le MASS en collaboration avec l’UNICEF, l’évènement a réuni dans la salle NAKHEEL de l’hôtel Kempinski, la secrétaire générale de l’Union Nationale des femmes Djiboutienne, Fatouma Moussa Ali, la secrétaire générale du ministère de la femme et de la famille, Anissa Hassan Bahdon, le représentant adjoint de l’UNICEF à Djibouti , Pierre Signé et une quarantaine de participants issus des ministères sectoriels et des représentants d’organisation onusiennes de notre pays.

A cause de la crise du COVID-19, la Consultante en Communication pour le Développement, dépêchée pour cette occasion par l’UNICEF, Mme Barbara Franklin animait en visioconférence depuis San Diego en Californie, les travaux dudit atelier.

Il s’agit pour le MASS et l’UNICEF principaux organisateurs de cet atelier de valider la stratégie nationale de communication pour le développement. Lequel fait suite aux travaux de recherche formative sur les pratiques sociales essentielles réalisées par Dr. Sagal Mohamed Djama et Dr. Aboubacar Souley, dont l’étude a été validée en Janvier 2020.

Après un mot de bienvenue suivi d’une présentation de la stratégie, le représentant adjoint de l’UNICEF, a prit la parole.

Pierre Signé a souligné l’importance de la communication pour le changement de comportements qui selon lui permettrait d’amélioration de la situation des enfants.

«La communication pour le développement est un processus inclusif, basé sur des évidences, planifié pour favoriser l’adoption de comportements sains pour améliorer les conditions de vie de la population djiboutienne en général et en particulier des femmes et des enfants les plus vulnérables. La communication pour le développement amplifie la voix des communautés pour identifier leurs problèmes, identifier les solutions et être acteur de leur propre développement» a-t-il ajouté.

Le représentant de l’organisation onusienne a dans son intervention déclaré qu’il ne pourrait y avoir de développement durable sans la mise en œuvre d’une bonne communication pour le développement fondée sur une approche, scientifique, participative et systématique de tous les acteurs impliqués dans le processus.

Pour la secrétaire générale du ministère des affaires sociales et des solidarités, Mme Ifrah Ali Ahmed qui l’a suivi, la lutte contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les inégalités sociales, l’accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement entre autre, la promotion de l’emploi et la création de revenus pour les ménages et personnes en situation de précarité, la question du genre, sont les défis auxquels il faudrait répondre construire une société plus juste, inclusive et plus solidaires.

«Face à cela, le ministère des affaires sociales et des solidarités, s’appuyant la stratégie nationale de protection sociale (2018-2022), accorde une large part à la construction et la consolidation du capital humain et à l’inclusion des catégories vulnérables dans la dynamique de développement à travers des programmes sociaux pertinents et novateurs comme le PNSF, ASERI, projet de filets sociaux pour ne citer qu’eux» a-elle soulevé par la suite avant de lancer officiellement les travaux de cet atelier.

Rachid Bayleh

ILS ONT DIT…

Ifrah Ali Ahmed

Secrétaire générale du ministère des affaires sociales et des solidarités

«Les programmes sociaux sont plus bénéfiques et durables quand la communauté actrice de son développement et non plus simple spectatrice»

«Comme vous le savez, Djibouti fait face, à l’instar de nombreux en développement, à des défis multiformes que la pandémie du COVID-19 n’a fait qu’exacerber (…).L’’expérience et l’ensemble des théories pour le développement démontrent que le résultat des programmes sociaux sont plus bénéfiques et durables quand la communauté actrice de son développement et non plus simple spectatrice. C’est dans ce sens que les mesures d’accompagnement construit sur les pratiques sociales essentielles ont été conçues. La stratégie C4D multisectorielle, qui nous réunit aujourd’hui s’appuyant sur les travaux de la recherche formative initiée en 2018 par le MASS en partenariat avec l’UNICEF, vise à permettre aux communautés djiboutiennes de prendre en charge ses propres processus de changement afin d’augmenter leur résilience et leur autonomie. L’ambition du gouvernement, à travers cette stratégie est de créer avec l’ensemble des parties prenantes, qu’elles soient étatiques, partenaires au développement ou leaders communautaires, les outils de communication pertinents devant servir à produire les moyens de communication efficaces et adaptés aux besoins des communautés. Agir en faveur de la résilience et l’autonomie de nos communautés, c’est charger le regard et changer de paradigme. Cette responsabilité est collective. C’est avec l’engagement et la contribution de chacun, de chaque acteur que ce changement pourra être effectif. C’est le challenge qu’il faudra relever durant ces trois jours de travaux pour nous donner les moyens et les outils devant promouvoir les normes sociales positives. Gardons à l’esprit qu’une communauté mieux informé est une communauté capable de mieux entreprendre son propre changement»

Pierre Signé

Représentant adjoint de l’UNICEF à Djibouti

«Ce paquet va s’adresser au renforcement des capacités dès l’adolescence, la grossesse, l’accouchement, la période néonatale et postnatale, la petite enfance et l’enfance»

«L’organisation de cet acteur qui nous réunit aujourd’hui vise la mise en place d’une stratégie sur les pratiques sociales essentielles qui respecte tous ces critères car elle est basée sur une recherche formative réalisée en 2019 qui a permis d’identifier des déterminants socioculturels et les normes sociales. La promotion d’un paquet PSE est pertinente pour Djibouti car elle répond à une grande variété de problème qui entrave la réalisation des droits des enfants et l’intégration de plusieurs thèmes en paquet peut assurer une plus grande efficacité financière des efforts de promotion et une cohérence des sources de communication vis-à-vis des familles et des communautés. Le paquet PSE respecte le contenu de soins ainsi que l’approche de cycle de vie. A travers cette approche de cycle de vie, ce paquet va s’adresser au renforcement des capacités dès l’adolescence, la grossesse, l’accouchement, la période néonatale et postnatale (visant à la fois les mères et les nourrissons), la petite enfance et l’enfance. Ce paquet complet d’intervention à haut impact qui comprendra des interventions pour le changement de comportements et une extension de la couverture et de la qualité des services promotionnels, préventifs et curatifs pour les mères et les enfants. Vos discussions lors des travaux pratiques vous permettrons de revoir les objectifs communicationnels, les activités qui en découlent, les messages clés et les principes et théories de la communication pour le développement aux problématiques djiboutiennes en tenant compte du contexte socioculturel djiboutien. Je voudrais ici mettre l’accent sur le caractère intersectoriel de cette approche novatrice, intégrée et qui se base sur le cycle de vie. Durant cette période particulière marquée par cette pandémie COVID-19 qui affecte aujourd’hui le monde entier, la communication de manière générale et la communication pour le développement en particulier joue un rôle important, et même vitale car celle-ci permet d’informer, de sensibiliser et de mobiliser toute la population pour face à ce virus à travers des gestes barrières. Des gestes sans doute simples mais qui peuvent sauver des vies. Je saisis cette occasion pour réitérer le fait que le COVID-19 fait aujourd’hui partie de notre quotidien et qu’il demeure important de rester vigilant, de se protéger et de protéger nos proches.

La mise en œuvre de la stratégie de communication, dans laquelle nous avons ensemble inclus des éléments importants autour de la COVID-19, est étroitement liée à la mise en œuvre effective du plan de renforcement des capacités. Cela permettra de mutuellement contribuer aux impacts souhaités pour la lutte contre la pauvreté. En conclusion, même si le cadrage de la stratégie de communication est la participation communautaire, il est évident que le spectre des objectifs et des approches stratégiques, ainsi que le cadre conceptuel de la communication pour le développement et de l’approche communautaire participative, vont au-delà du cadrage comportemental et constituent  une indéniable contribution pour le renforcement du captal humain d’ici à l’horizon de 2035. Enfin je souhaiterais vous féliciter tous pour votre engagement et je formule le vœu que cet atelier permettra d’avoir une stratégie validée par toutes les parties prenantes assorti d’un plan de mise en œuvre interministériel que vous aller acquérir ici sous la direction de Dr. Barbara Franklin que je tiens à remercier pour la qualité de son expertise»