En vue de savoir l’impact du programme de riposte social, mis en œuvre par le ministère des affaires sociales et des solidarités (MASS) en collaboration avec ses partenaires officiels particulièrement l’UNICEF, dans le cadre de la riposte de la maladie de la COVID-19 au sein des familles Djiboutiennes, nous nous sommes rendus la semaine dernière à Balbala où vivent une tranche assez importante de la population touchée par cette crise. Sur place, les bénéficiaires n’ont pas caché leurs satisfactions,quant à l’importance de ce programme qui a permis de sauver plusieurs dizaines de milliers de familles dont notamment de nombreux enfants.

En vue d’éviter la propagation de la maladie de la COVID-19, des mesures de confinement ont été mises en place par les gouvernements des pays du monde, y compris le nôtre. Cependant, ces mesures de confinement ont engendré des difficultés économiques qui a sévèrement impacté non seulement les citoyens en situation de précarité mais également les travailleurs journaliers, tels que, les chauffeurs de Taxis et des bus, les maçons, les gargotiers, les menuisiers, les détaillants, les vendeurs des boissons…etc.

Pour pallier cette problématique, le ministère des affaires sociales et des solidarités (MASS) en collaboration avec ses partenaires a mis en place un programme d’envergure visant à réduire les retombées socio-économiques auquel faisaient face les ménages Djiboutiens. Lesquels étaient identifiés à travers le Registre Social. Les groupes vulnérables tel que les travailleurs du secteur informel, ont eux été identifiés par les départements multisectoriels ainsi avant de procéder à leurs distribuer des bons d’achats avec lesquels, ils ont pu récupérer dans des boutiques de certains commerçants de leurs quartiers respectifs des denrées alimentaires composés des bidons d’huile de cuisines, des boîtes de lait en poudre, des sacs de farines, de sucres et de riz ainsi que des sachets de tomates concentrés….etc. Bref, le strict nécessaire qui a permis à ces nombreuses familles de satisfaire leur besoin alimentaire  durant le confinement ainsi plus de 78 000 bons ont été distribué à Djibouti ville,

Dans le but de tâter le pouls des bénéficiaires de ce programme d’envergure, nous avons sillonné, la semaine dernière dans plusieurs quartiers de la commune de Balbala où vivent  de nombreux citoyens et une tranche assez importante de travailleurs du secteur informel.

Saada Omar Wais, alors membre du conseil du quartier T3 de Cheikh Moussa de cette commune en l’occurrence, nous introduit auprès des ménages bénéficiaires.

Dans un local, non loin de la route bitumée où nous nous sommes rendus en premier, nous avons rencontré une mère bénéficiaire dudit programme. Son mari est chauffeur d’un minibus appartenant à un membre de sa famille. Celle-ci est mère de 4 enfants dont le plus jeune n’a pas encore 2 ans. Pour ce qui est du programme de riposte sociale dont elle a bénéficié durant la période du confinement, elle ne nous cache pas son soulagement et sa satisfaction quant à la réactivité de son gouvernement.

Et de poursuivre «C’était une bénédiction d’ALLAH, qui a bien voulu nous sauver ! Je remercie le président de la république Ismail Omar Guelleh et la première Dame Kadra Mahamoud Haid pour ce don précieux qui a permis de subvenir aux besoins de mes enfants, de ma famille, car nous étions contraint de ne pas sortir de la maison, face à cette maladie ».

Une voisine gargotière à côté du collège d’Ambouli dans la commune de Boulaos partage la même conviction. Elle est mère de 7 enfants, dont l’aînée, a à peine 20 ans et le plus petit moins de 5 ans. «Mon mari est menuisier, lorsque le président de la république a demandé de ne pas sortir de nos maisons, je ne savais pas quoi faire ! Pour nourrir nos enfants  durant les premiers jours du confinement, nous avons mis dans la marmite la maigre économie que nous avions faite! Heureusement une semaine après, nous avons bénéficié du bon alimentaire envoyé par le ministère de la solidarité ! Et à chaque fin de mois, des agents du MASS frappaient à ma porte pour me remettre un bon alimentaire.»

De nombreux autres ménages et jeunes travailleurs journaliers que nous avons rencontrés par la suite dans les rues des différents quartiers de la commune de Balbala, ont tenu des propos similaires.

Bref, face à la crise économique engendrée par la pandémie de la COVID-19, le programme de riposte mis en place par le ministère des affaires sociales et des solidarités en collaboration avec plusieurs partenaires à savoir la Banque Mondiale, l’UNICEF, s’est révélé efficace et a permis à des milliers de familles ayant à charge de nombreux enfants de surmonter les effets négatifs de la pandémie. 

Rachid Bayleh