La ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden, et son collègue de la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, ont conjointement présidé un atelier qui permettrait aux cadres de ces deux départements ministériels de travailler en synergie pour mieux coordonner les interventions sociales dans les régions…

Le développement social et économique des régions figure parmi les priorités politiques du président de la république Son Excellence Ismail Omar Guelleh. Pour mettre en œuvre donc cette vision du Chef de l’Etat, harmoniser les actions, des programmes de réduction de la pauvreté et de raffermissement de la résilience des communautés vulnérables des zones rurales du pays, s’avère nécessaire au ministère des affaires sociales et des solidarités (MASS) et le secrétariat d’état chargé de la décentralisation (SED) qui pour y parvenir, ont conjointement organisé le jeudi 29 avril dernier, au palais du peuple, un atelier permettant à leurs cadres de travailler en synergie pour mieux coordonner les programmes sociaux destinés aux régions de l’intérieur.

Outre les ministres de ces deux départements, l’événement a réuni autour d’une table, les présidents et les secrétaires généraux des conseils régionaux, la secrétaire générale du MASS, Ifrah Ali Ahmed et son homologue de la décentralisation, Mohamed Issé Faraj, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama,  les hauts cadres du MASS et ceux du SED, des responsables d’Expertise France dont le chef de programme ADIL (Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Locales), Thibaud Gaubrie.

Après un message de bienvenue, l’occasion a été pour la directrice des projets du MASS, Mouna Ahmed Ragueh, ceux du SED et de l’ADDS, de présenter tour à tour les différents programmes menés par leurs institutions dans les régions. Les discussions qui s’en sont suivies par la suite ont permis aux cadres participants de consolider davantage le partenariat existant entre ces deux départements ministériels.

Dans la série des interventions officielles, le secrétaire d’état chargé de la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis a indiqué que «le fondement du partenariat entre son ministère et le MASS, dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, nécessite que l’on procède constamment à l’analyse des effets et des résultats dégagés toute en tirant les leçons apprises de nos initiatives déployées sur le terrain». Selon lui, pour prioriser la durabilité et la pérennisation des résultats, «il faut donner un nouvel élan au partenariat entre son département et le MASS». Le secrétaire d’Etat Hamadou Mohamed Aramis a en outre souligné l’importance de créer un fond de développement local qui permettrait selon lui aux régions d’avoir une certaine autonomie dans l’action.

Convaincue de l’importance de pérenniser l’action de mutualisation pour le développement de nos régions, sa collègue du MASS, Mouna Osman Aden, qui l’a suivi, a déclaré «Le développement se fait mieux plus vite et d’une façon durable dès lors qu’il devient une œuvre collective».

Pour rattraper l’écart de développement entre les zones rurales et les centres urbains, il est fondamental selon la ministre Mouna Osman Aden d’assurer une bonne articulation entre les forces des acteurs locaux, de mobiliser les ressources territoriales et de prendre en compte des initiatives locales.

«Notre proposition de mettre en place une plateforme commune des projets de développement est l’une des réponses concrètes que nous apportons à la volonté présidentielle» explique-t-elle à l’intendance.  En ce qui concerne l’utilité de cette plateforme, «Nous saurons désormais : qui fait quoi ?» a-t-elle martelé avec insistance. «C’est là un enrichissement incontestable de nos instruments de développement» a ajouté la ministre des affaires sociales et des solidarités pour faire part aux cadres devant elle, l’importance de mettre en synergie les efforts des autorités djiboutiennes pour venir à bout de cette pauvreté.

«J’appelle donc à tous les autres départements intervenants dans le secteur social d’adhérer à cette plateforme d’harmonisation pour accélérer et densifier l’impact de projets porteurs de notre volonté à tous d’améliorer les conditions sociaux économiques de nos compatriotes djiboutiens» lance-t-elle pour conclure son intervention.

Rachid Bayleh

La parole à…Mouna Osman Aden

Ministre des affaires sociales et des solidarités

« Nous avons appris à travailler ensemble et à maîtriser les enjeux du développement local »

«La coordination de nos projets respectifs peut en effet engendrer une forte synergie entre nos moyens. Une synergie, elle-même productive d’un surcroît de ressource. La mise en œuvre d’un partenariat actif entre mon département et celui de la décentralisation s’inscrit dans la vision éclairée du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Ismaïl Omar Guelleh et qui fait du développement régional, une de ses priorités politiques. Cet atelier témoigne, donc nous avons appris à travailler ensemble et à maîtriser les enjeux du développement local surtout que nous avons toujours tenu de la nécessité d’impliquer les représentants administratifs, les élus des régions ainsi que la société civile à nos efforts. (…)

En effet, il est fondamental d’assurer une bonne articulation entre les forces des acteurs locaux, de mobiliser les ressources territoriales et de prendre en compte des initiatives locales pour rattraper l’écart du développement entre les zones rurales du pays et les centres urbains. C’est dans ce sens que s’inscrivent les projets qui ont été cités durant la présentation et qui visent tous au renforcement des capacités humaines, matériels, des compétences économiques des régions.

Sachant que la pauvreté à Djibouti est essentiellement rurale, la promotion des projets sociaux des régions correspond à la volonté politique et qui anime les autorités djiboutiennes de renforcer la résilience des populations dans les territoires ruraux et renforcement de leurs capacités pour venir à bout de cette pauvreté. Je suis heureuse de constater à ce niveau que l’État ne s’est pas contenter de l’assistance sociale, il a voulu mettre en place également un socle de garantie sociale s’adressant aux personnes vulnérables dans une approche de cycle de vie. Il a également mis en place, en parallèle à ses droits, des projets destinés en priorité aux jeunes et aux femmes afin de promouvoir leur employabilité et les intégrés dans le monde du partenariat. (…) Enfin, nous sommes donc convaincus de la nécessité de pérenniser cette action de mutualisation pour le développement de nos régions.»

Hamadou Mohamed Aramis

Secrétaire d’Etat Chargé de la Décentralisation

« La rencontre d’aujourd’hui constitue une étape importante pour consolider davantage le partenariat existant »

 «Cet effort de coordination, est un cadre qu’il faut reconnaître propice à nos échanges à la consolidation de nos partenariats qu’il nous faudra fructifier, approfondir pour une meilleure performance et efficience de nos politique de programme et de mise en œuvre des initiatives déployées sur le terrain. Au-delà de nos deux départements, je dois dire que c’est tout le gouvernement pour avoir une vision holistique visant à enraciner la décentralisation qui se trouve au carrefour de tous les départements sectoriels. Le président de la république, Son Excellence, Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, dans la feuille de route qu’il m’a tracée, considère cette vision holistique comme étant une exigence fondamentale pour accroître les fruits de nos actions dans tout le processus de la décentralisation. (…)

La rencontre d’aujourd’hui constitue une étape importante pour consolider davantage le partenariat existant en le renforçant avec d’autres acteurs institutionnels, d’autres partenaires au développement et surtout en donnant une place de choix aux collectivités locales qui se trouvent au carrefour de la bonne gouvernance locale. Au vue du chemin parcouru et des défis importants à relever, il nous faut des réflexions en profondeur pour non seulement mutualiser les actions entreprises, mais aussi pour proposer des idées innovatrices».