
Un atelier de restitution et de validation de l’étude de documentation des mécanismes d’accès aux ressources naturelles, aux moyens de production, de stratégies de survie et les habitudes alimentaires et nutritionnelles des ménages ruraux s’est tenu hier au Sheraton. Cette étude menée par le cabinet de consultants INSUCO avait pour objectif de répertorier les modes de vie, les modalités d’accès aux ressources naturelles, et les aspirations des membres des communautés agro-pastorales en vue de planifier les activités à entreprendre pour un meilleur essor du monde rural dans notre pays.

Dans le cadre du projet de « renforcement de la productivité des productions végétales et animales à Djibouti (Re.Pro.VA) » [GCP/DJI/034/EC], la représentation de la FAO à Djibouti a demandé au bureau d’études «INSUCO » de mener une étude portant sur la documentation des mécanismes d’accès aux ressources naturelles, aux moyens de production, de stratégies de survie et les habitudes alimentaires et nutritionnelles des ménages ruraux et l’identification des ressources naturelles et humaines disponibles pour le développement de l’agro-élevage.
L’objectif de cette étude était d’avoir une compréhension détaillée du terrain pour mieux cerner les bénéficiaires et les sites, mais également d’établir des stratégies adaptées de mise en œuvre des activités du projet Re.Pro.VA.
La méthodologie a combiné une approche anthropologique afin d’encadrer la contextualisation historique et coutumière, l’approche socio-économique afin de refléter les contraintes et réalités actuelles, économiques et techniques, et finalement une approche technique et géophysique afin de donner des indications de faisabilité sur le développement d’ouvrages hydrauliques dans les sites envisagés par le projet Re.Pro.VA.
L’atelier, qui s’est tenu au Sheraton, a vu la participation du secrétaire général du ministère de l’agriculture, Ibrahim Elmi, du représentant résident de la FAO à Djibouti, Pissang Tchangai Dademaneo. Dr. E. Fallou Guèye, le coordonnateur de projet de la FAO-Djibouti, Luigi Arnaldi di Balme, consultant et chef de mission du cabinet INSUCO à Djibouti et tous les acteurs clés opérants dans le milieu rural ont pris part à cet atelier.
Dans son allocution le représentant résident de la FAO à Djibouti, Dr Pissang, a déclaré que ce document contribuerait substantiellement à mieux saisir la complexité du monde rural djiboutien et à rendre plus visibles les opportunités et les forces de l’agriculture. « En conjuguant notre force, nous pouvons bâtir un cadre stratégique de gestion durable des ressources naturelles en tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes, suivant une approche participative et inclusive », a-t-il dit.
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’agriculture, de l’élevage de la pêche chargé des ressources halieutiques, Ibrahim Elmi, a rappelé l’utilité de cette étude pour les populations rurales. « Le projet Reprova est consacré au développement de l’agriculture et de l’élevage. Cette étude qui a été mené dans le cadre de ce projet permet d’identifier les sites propices au développement de l’agriculture et de l’élevage, et les recommandations de cette étude nous permettront de développer des sites témoins pour développer l’agropastoralisme dans notre pays », a-t-il expliqué
L’objet de cette étude, a-t-il poursuivi, nous permettra également de présenter une stratégie à développer à long terme et servira également de base pour tous les projets initiés par le ministère.
A noter que le projet Re.Pro.VA est financé par l’Union européenne et est mis en œuvre par la FAO.
N. Kadassiya