Le département de mise en œuvre des projets sociaux du ministère des affaires musulmanes, de la culture et des Biens Waqfs en collaboration avec le bureau local du FNUAP a lancé le samedi matin au Sheraton Hôtel, un atelier de formation de 3 jours visant à renforcer les capacités de quelque 30 prédicatrices dans l’art de communiquer avec les femmes en vue de les sensibiliser sur la position de la religion musulmane en ce qui concerne les mutilations génitales féminines (MGF). Il s’agit ici pour les instigateurs de ce programme de redynamiser le secteur de la prédication pour atteindre le cap de zéro MGF d’ici 2030.
Dans le cadre du programme d’accélération de toutes les formes de mutilation génitale féminine inscrit dans le plan d’action de l’année 2020, le département de mise en œuvre des projets sociaux du ministère des affaires musulmanes, de la culture et des Biens Waqfs en collaboration avec le bureau local du FNUAP a procédé le samedi 26 décembre dernier au Sheraton hôtel au lancement d’un atelier de formation de 3 jours visant à redynamiser les prédicatrices en vue d’abolir complètement la pratique des MGF sous nos cieux et d’atteindre d’ici 2030 le cap de zéro MGF à Djibouti.
Animé par des religieux du réseau SHAMIKAT, à savoir les cheikhs Abdourahman Mohamed Ali alias ‘‘Abdourahman Chamsudine’’ et Wadah Abdallah, ledit atelier permettra à quelques 30 femmes leaders religieux, participant à cet atelier, d’apprendre l’art de communiquer en vue de sensibiliser les femmes sur la position de la religion musulmane en ce qui concerne les mutilations génitales féminines.
La cérémonie inaugurale de cet atelier d’importance capitale sur la santé de nos filles a réuni dans une salle au Sheraton Hôtel, la directrice administrative et financière du MAMCBW, Ikran Egueh Osman, une déléguée du FNUAP à Djibouti, en l’occurrence, Soufrane Ahmed Mohamed, le président du réseau national ‘‘SHAMIKHAT’’, cheikhs Abdourahman Mohamed Ali alias ‘‘Abdourahman Chamsudine’’ et un membre de son organisation, Wadah Abdallah, ainsi qu’une trentaine de participantes composées de prédicatrices, bénéficiaires de cette formation.
Dans une brève intervention prononcée à cette occasion, la représentante du FNUAP pour cet événement Soufrane Ahmed Mohamed a souligné l’importance de cette formation pour notre pays. «Nous devrons convaincre les djiboutiennes pour éliminer complètement les mutilations génitales féminines sur l’ensemble du territoire national» a-t-elle dit avant de remercier les prédicatrices pour leur participation.
Pour sa part, la directrice administrative et financière du MAMCBW, Ikran Egueh Osman a mis l’accent sur les méfaits des MGF et notamment la position de la religion musulmane face à cette torture infligée aux jeunes filles.
Elle a indiqué que cette session permettra aux participants d’acquérir les connaissances nécessaires dans les domaines de l’éducation et de la sensibilisation de la société dont notamment les mères de famille les méfaits des MGF sur la santé des filles.
Pour conclure son intervention, Mme Ikran Egueh a confirmé la volonté de son ministère de tutelle d’apporter le soutien nécessaire à toutes les initiatives permettant d’abolir cette pratique néfaste et barbare d’ici 2030.
Sur ce les religieux du réseau national ‘‘SHAMIKHAT’’, chargé de diriger les travaux de l’atelier, les cheikhs Abdourahman Mohamed Ali alias ‘‘Abdourahman Chamsudine’’ et Wadah Abdallah, ont tour à tour pris la parole pour présenter aux participantes les différents modules du programme de cette formation.
Rachid Bayleh