A l’instar des autres institutions de l’Etat, l’IGAD a organisé le 1er juillet dernier au siège de l’ADDS une séance d’information sur le rôle crucial que jouent désormais les systèmes d’information dans le cadre de la gestion des migrations des populations.

Ces nouvelles technologies de l’information ont permis de réaliser des avancées gigantesques en termes de résolutions des problématiques de démographie et  de gestion des flux  transfrontaliers. Ceci par le développement d’un ensemble d’outils et d’applications informatiques qui augmentent la capacité de gestion et de traitement de données, en aboutissant à un management stratégique fondé sur  l’anticipation et la réactivité « géo-data management ».

Ainsi, l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS)  a  abrité un atelier de formation  à l’adresse des cadres de l’ADDS et de l’Institut national de la statistique de Djibouti (INSD) sur les technologies de l’information concernant  les modes de gestion, de planification, d’organisation et de géo-localisation, afin de comprendre  les impacts liés aux déplacements forcés  dans la corne de l’Afrique.

En effet, dans le cadre du soutien à apporter aux pays touchés  par le déplacement forcé des populations  dans la Corne de l’Afrique, l’IGAD a souhaité organiser un atelier de renforcement de capacités conformément aux axes prioritaires en lien avec son mandat, à savoir faciliter les politiques dans le cadre du dialogue et des conséquences du déplacement des populations, la connaissance et la transmission  des savoirs intergénérationnels, les capacités d’amélioration des méthodes d’interventions et enfin la coordination et le partenariat entre les institutions.

L’Autorité intergouvernementale pour le développement a mis en place un ensemble d’applications et de logiciels  de support informatique sous forme « data» permettant de comprendre et d’analyser les déplacements des populations à travers une cartographie, la géo-localisation, mais aussi la géo visualisation.

Ce système a permis aux personnels de l’ADDS et de l’INSD de prendre connaissance des nouvelles méthodes d’intervention dans le cycle de développement des approches et des logiques de recueils et de traitement des informations et données en lien avec la gestion et le traitement du déplacement des populations. Il permet aussi les analyses et les conséquences sur les plans économique, politique et sociale et l’impact sur l’élaboration des politiques sectorielles.

In fine, l’objectif affiché par l’IGAD est la promotion des stratégies conjointes de développement et l’harmonisation progressive des politiques et programmes macro-économiques dans les domaines social, technologique et scientifique.

Selon les responsables de la formation, ces approches doivent prendre en compte l’ensemble des problématiques régionales qui  fragilisent les pays membres, à savoir  le déplacement de populations, la guerre et les crises économiques et politiques.

De plus, cet atelier a permis aux participants de maîtriser les outils de la gestion de l’information géo-référencée en créant des mécanismes d’appui au sein de la région pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits interétatiques et intra-étatiques à travers le dialogue.

Notons que l’Autorité intergouvernementale pour le développement réalise de lourds investissements en matière de sécurité alimentaire régionale et encourage les efforts des États membres pour lutter contre la sécheresse et les autres catastrophes naturelles comme elle mobilise aussi des ressources pour la mise en œuvre des programmes d’urgence, à court terme, à moyen terme et à long terme dans le cadre de la coopération régionale. L’IGAD regroupe en son sein Djibouti, l’Ethiopie, l’Erythrée, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda et son siège se trouve à Djibouti.