L’exécutif djiboutien a approuvé mardi dernier en conseil des ministres un Arrêté portant sur les conditions, les modalités d’octroi, de suspension et de retrait de l’agrément à l’exercice de l’audit énergétique en République de Djibouti. Selon la Directrice de l’Agence djiboutienne de Maîtrise de l’Energie (ADME), Mme Saida Omar Abdillahi, cette adoption est la dernière partie du puzzle pour mettre en route définitivement ce qui sera les premiers pas de la politique djiboutienne de maîtrise de l’énergie.

Elle a rappelé à cet effet que l’audit énergétique obligatoire s’inscrit dans la stratégie énergétique du gouvernement visant à réduire les besoins énergétiques du pays en améliorant l’efficacité de la consommation dans un contexte de forte dépendance à l’international.

Pour nos lectures non initiés, l’audit énergétique veut dire l’examen et contrôle des performance énergétiques  des équipements, des installations et des procédés industriels permettant d’identifier les causes de la surconsommation de l’énergie et de proposer un plan d’actions correctifs.

Désormais à Djibouti, cette activité professionnelle pourra être réalisée par toute personne morale agréée par l’ADME, chargée du contrôle et du suivi de ses audits.

Selon la responsable, l’agrément sera délivré pour tous les domaines d’activités concernant les tertiaires (bâtiments institutionnels et administratifs, public et privé, bâtiments et locaux de commerce) et l’industrie.

“Pour être agrée en tant qu’expert-auditeur externe, il faudra être titulaire d’un diplôme de master en génie civil, énergie renouvelables et électricité électrotechniques et électroniques ou avoir un diplôme sanctionnant une formation intégrant les aspects énergétiques dans les domaines des bâtiments, des procédés industriels ou disposer d’une expérience attestée de 5 ans dans le domaine concerné, et bien sûr disposer du matériel nécessaire à la réalisation d’audits énergétiques”, a-t-elle précisée, soulignant que l’agrément sera accordé par le Ministre l’Energie pour une durée de trois ans renouvelables sur avis de la commission chargée d’examiner les dossiers d’agrément.

Toujours selon les explications de Mme Saida Omar Abdillahi, ladite commission, qui sera une entité intersectorielle, comprendra la directrice générale de l’ADME, un représentant de l’EDD, un représentant du ministère de l’Habitat, un représentant du ministère de l’Energie, un représentant du ministère de l’Environnement, un représentant du ministère de l’Industrie, un représentant du ministère du Logement et enfin un représentant de la Mairie.

“La politique d’efficacité énergétique au niveau de la demande ou l’utilisation rationnelle de l’énergie est un atout majeur pour l’économie djiboutienne et doit être renforcée à ce titre. C’est tout simplement pour cela que nous devons continuer à faire de l’efficacité énergétique une cause nationale afin de réduire le taux de croissance de la demande énergétique et accentuer ainsi les efforts dans ce domaine”, a-t-elle conclu.