Le ministre de l’agriculture,  de l’eau, de la pêche, de l’élevage chargé des ressources halieutiques Mohamed Ahmed Awaleh a effectué mardi dernier  une déclaration officielle dans laquelle il a  lancé  un plan d’alerte sécheresse dans notre pays. Nous reproduisons ci-dessous la teneur des propos du ministre.

Les dernières données relevées sur les différents bassins-versants dela République de Djibouti font état du bas niveau des nappes phréatiques. Malheureusement, le déficit pluviométrique enregistré de moins de 145mm n’a pas permis une amélioration de la situation.

En effet, l’absence quasi-totale de pluies au cours du mois de février 2022, cumulée au déficit de pluies sur la majeure partie du territoire en 2021 a accentué la dégradation de l’état des cultures végétales et des pâturages naturels sur l’ensemble du pays et la baisse rapide des niveaux d’eau dans les puits traditionnels et les réserves d’eau des citernes enterrées et des retenues qui constituent les sources d’abreuvement du cheptel et d’approvisionnement en eau de boisson des populations rurales nomades. Aussi au cours de l’année 2021 les températures moyennes ont atteint les valeurs les plus élevées depuis 1981, présentant une anomalie d’environ + 3,7 °C par rapport à la normale climatologique calculée sur la période 1981-2021.

Sans une véritable saison de pluies depuis trois années, Djibouti a enregistré les conditions les plus sèches depuis 1981. La situation est déjà critique dans différentes localités des régions de Tadjourah, Dikhil, Ali-Sabieh, et Obock.

Au vu de cette situation, il est par conséquent nécessaire de maintenir une surveillance accrue des conditions hydrologiques car ce déficit cumulé des précipitations va entrainer une diminution du débit des puits traditionnels qui va se traduire à court terme par une pénurie d’eau pour les animaux et les populations rurales et ainsi une atteinte à la sécurité alimentaire pour 160,000 personnes.