La salle de réunion de l’organisation Bender Jedid a abrité jeudi un atelier portant  sur l’analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire ou « IPC ». D’une durée de quatre jours, cet atelier fut précédé d’une formation sur l’IPC

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le ministère de l’agriculture a organisé un atelier sur l’analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Cet atelier a regroupé un nombre de personnes ressources sélectionnées en fonction de leur expérience et connaissance par rapport aux anciennes versions de l’IPC.

Ils proviennent notamment des préfectures et conseils régionaux des cinq régions de l’intérieur, des institutions gouvernementales, de la société civile, les systèmes des nations unies.

Cet atelier avait pour objectif de renforcer les connaissances des analystes IPC par une formation, de mener une analyse IPC sur la sécurité alimentaire nutritionnelle (SAN) à Djibouti pour l’année 2021.

Ces assises  avaient également pour objectif de concevoir une carte du niveau de l’insécurité alimentaire à Djibouti pour validation édition et diffusion. Le résultat de l’atelier vise à produire une carte de l’insécurité alimentaire aiguë en République de Djibouti et permettra d’établir, sur le plan technique, une classification commune de la sévérité et les causes de l’insécurité alimentaire à Djibouti.

En outre, cette carte servira à combler aussi les lacunes et améliorer la collecte des données de façon inclusive et participative en améliorant le niveau de déségrégation des données.

Le coordonnateur de projet de la Fao,Dr Fallou Gueye a rappelé que le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) est un ensemble d’outils d’analyse et de processus permettant d’analyser et de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire suivant des normes scientifiques internationales. «  L’IPC a été lancé à Djibouti, depuis 2011, et chaque année, nous réunissons les institutions gouvernementales, les Nations Unies, les ONG et la société civile pour analyser conjointement la sécurité alimentaire afin de parvenir à des consensus techniques sur la nature et la sévérité de l’insécurité alimentaire en République de Djibouti ».

Le  coordonnateur de projet de la FAO a poursuivi ses propos en déclarant qu’il «restait confiant  que les connaissances du terrain des participants ont permis d’enrichir encore d’avantage les données recueillies pour consolider un large éventail de preuves afin de classifier la gravité et l’ampleur de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition en République de Djibouti, et d’en identifier les facteurs déterminants qui permettront une prise de décision éclairée afin de surmonter les obstacles structurels à plus long terme et parvenir à une sécurité alimentaire durable »

Le directeur administratif et financier du ministère de  l’agriculture Ali Del Wais a, dans son discours précisé que le nombre de personnes vivant en insécurité alimentaire continue d’osciller autour d’un milliard de personnes et les catastrophes associées à l’insécurité alimentaire sont de plus en plus fréquentes. « Le changement climatique, la hausse des prix, l’épuisement des ressources naturelles, l’accroissement des populations, l’urbanisation croissante et d’autres dynamiques se traduiront à l’avenir par de nouvelles pressions sur la sécurité alimentaire. Il est impératif d’agir de façon proactive, impartiale et globale pour atténuer les aspects multidimensionnels de l’insécurité alimentaire. Cette action requiert une étroite collaboration, une coordination et des investissements de la part de toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement de la République de Djibouti, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales »

Pour rappel, l’IPC a été lancé à Djibouti, depuis 2011, et est organisé chaque année, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Élevage et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH).

N. Kadassiya