Le Ministère des Affaires Sociales a procédé mercredi dernier au Sheraton Hôtel, au lancement d’un atelier de formation de cinq jours destiné aux pools des formateurs sur les Pratiques Sociales Essentielles.
Conscient que seules les programmes de lutte contre la pauvreté, ne peuvent suffire pour extraire les ménages vulnérables de la précarité, le Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité a avec l’appui de l’UNICEF, initié au courant de l’année 2018, des travaux prépondérants pour être au fait des caractéristiques comportementaux ainsi que les normes et mœurs sociales de la communauté djiboutienne. Lesquels répondaient au besoin de déterminer les pratiques sociales essentielles des Djiboutiens (PSF) et ce, afin d’élaborer une stratégie de communication des comportements appelés communément C4D. Inédite, cette stratégie revêt une importance capitale dans la mesure où elle permet d’appliquer les valeurs de la résilience à l’endroit des ménages vulnérables afin que ces derniers puissent se prendre en main avec la perspective à la clé d’être des acteurs de leur propre changement.
Un changement qui ne peut s’effectuer sans l’appropriation et l’adoption par les ménages vulnérables des démarches qu’englobent les Pratiques Sociales essentielles du pays.
De ce fait, l’élaboration de cette stratégie de communication des comportements concède la pertinence de la question des Pratiques Sociales Essentielles des Djiboutiens (PSF) dans l’action du gouvernement en matière Sociale.
Au diapason avec les mesures d’accompagnement que tend le MASS à nos ménages vulnérable, cette stratégie de communication des comportements est le résultat des efforts conjugués du ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité et de l’UNICEF qui ont, après trois longues années menées à terme ce processus duquel a pu germer cette stratégie en question. C’est dire la témérité et le professionnalisme auxquels le MASS avec l’appui de l’UNICEF a fait preuve dans la conception de cette stratégie phare.
Un effort qui ne va sans doute pas rester vain dès lors que cette stratégie de communication des comportements est amenée à servir de document de référence aux pools des formateurs que composent les différents départements ministériels et organismes non gouvernementaux qui travaillent de concert sur la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté. D’où le lancement d’un atelier de formation de cinq jours, qui s’est ouvert mercredi dernier au Sheraton Hôtel au cours duquel les pools de formateurs sont appelé à se prémunir les connaissances et outils qu’offrent cette stratégie dans l’optique d’asseoir la mise en œuvre effective des pratiques Sociales Essentielles auprès de la population concernée.
Le lancement de cet atelier de formation s’est déroulé en présence de la Secrétaire général du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité Amina Ahmed Warsama, la Spécialiste en Communication pour le développement de l’UNICEF, Mme Fatouma Ali Ibrahim, ainsi que plusieurs représentants de l’administration publique, et de la société civile dont l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes.
L’atelier s’est entamé par une brève présentation de cette stratégie de communication des comportements qui a pour objectif « donner les opportunités aux ménages vulnérables d’être des acteurs de leur propre changement et de renforcer leur autonomie. C’est ce qui permet de maintenir sur le long terme leur santé et leur bien-être » a tenu à préciser d’emblée une des cadres du ministère des Affaires sur la portée significative de cette stratégie de communication.
Cette jeune cadre du ministère a avec beaucoup d’émotion brossé le parcours qui a jalonné l’élaboration de ce document qui va désormais servir d’outil de référence aux praticiens des différents départements ministériels sur la mise en œuvre des Pratiques Sociales Essentielles. S’ensuivit par les allocutions des personnalités présentes lors du lancement de cet atelier de formation. Fatouma Ali Ibrahim s’est d’abord exprimé pour mettre en exergue l’utilité de cette formation qui a le but « de mettre les bases d’une approche qui se veut rassembleuse et qui permet à plusieurs départements ministériels d’être outiller en matière de communication dans le changement social et comportemental ». Et d’ajouter que « la communication pour le changement de comportement et changement social est une des stratégies pour amener à des résultats au niveau de développement social et économique du pays.» Tout en précisant que « cette recherche formative et ses pratiques sociales essentielles est inédite dans le sens où cette recherche formative a été la première qui a été effectuée à Djibouti par des anthropologues et des experts qui ont sillonné tout le pays.
En poursuivant ses propos, la spécialité de la communication de l’UNICEF a tenu à éclairer les participants sur l’importance de « cette démarche qui vient d’entre lancé, permettra à travers vous, pour former à votre tour les relais, des relais des praticiens qui vont aller vers les communautés et qui vont leur donner ces connaissances pour justement changer leur comportement ou leur faire adopter des comportements sains en matière de santé, d’éducation, d’autonomisation des femmes et des communautés et aussi de les outiller pour qu’ils puissent des changements dans leur communauté » a elle dit en substance.
De son côté, la Secrétaire Général du MASS Amina Ahmed Warsama, est revenue sur la complexité du processus qui a amené à la conception des 13 PSE. Avant de se pencher sur les raisons qui ont suscité au MASS de mettre sur pied ce document de communication des comportements.
La Secrétaire générale du MASS a estimé que son département a mis en œuvre un “certain nombre de programmes sociaux pour soutenir, et soulager les familles que ce soit en termes d’insécurité alimentaire et d’accompagnement”.
Pour ces interventions, « on s’est rendu compte aussi que ce n’est pas le fait de donner quelque chose qui va changer la vie des ménages. Ce serait plutôt de donner un ensemble de service ou un enemble des missions d’accompagnements qui permettraient des changements des comportements par rapport à un certain nombre de normes sociales »
Reste donc pour les acteurs du développement durable de s’approprier les différentes thématiques que porte cette formation, dispensée par un consultant international, afin de transmettre aux ménages vulnérables des messages clés pour l’adoption des pratiques sociales essentielles.
Sadik Ahmed