La salle de réunion du Sheraton a abrité hier le lancement de l’atelier, intitulé « réduction des pertes après récolte pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle renforcée des états membres de l’IGAD (tcp/sfe/3702) ». Durant deux jours, des experts issus des pays de la région sont appelés à débattre de cette problématique qui affecte des millions de personnes.

Le directeur de la division de l’agriculture et de l’environnement de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Mohamed Moussa, a présidé hier l’ouverture des travaux d’un atelier de deux jours, intitulé «Réduction des pertes après récolte pour une Sécurité nutritionnelle dans les États membres de l’IGAD » à Djibouti en présence du représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Djibouti, le Dr Dadamaneo Pissang Tchangai.

Environ 25 professionnels, issus des rangs respectifs des ministères de l’agriculture des Etats membres de l’IGAD, participent à cet atelier destiné à lancer ce projet de coopération technique et à convenir des activités et des rôles des parties prenantes pour une mise en œuvre réussie du projet.

Le projet contribuera à terme à améliorer la capacité de l’IGAD et de ses Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre des solutions aux pertes et gaspillages alimentaires à différents niveaux,  de la politique à l’amélioration des liens commerciaux et des technologies.

Dans son discours prononcé à cette occasion, M. Mohamed Moussa a rappelé que le développement de l’agriculture, la gestion des ressources naturelles et l’amélioration de la sécurité alimentaire étaient les priorités de l’IGAD, sachant que l’insécurité alimentaire constituait toujours un défi majeur pour la région, qui reçoit 40% de l’aide mondiale.

A entendre le représentant de la FAO, Dr Tchangai, «si la tendance avait été traditionnellement de mettre l’accent sur l’augmentation de la production alimentaire pour améliorer la sécurité alimentaire, il existait un facteur supplémentaire, souvent oublié, qui exacerbe l’insécurité alimentaire: les pertes après récolte ».

Sur ce point  précis, il a ajouté que cette situation devait «être corrigée et inversée».

Le projet s’appuiera sur les initiatives passées et en cours sur la réduction des pertes après récolte pour éviter la duplicité des actions.

Il est important de souligner que le projet utilisera les informations générées par une initiative continentale financée par la Fondation Rockefeller et la méthodologie d’évaluation des pertes alimentaires mise au point par l’initiative «SAVE FOOD » de la FAO.

Cette méthodologie adopte une approche de la chaîne de valeur, en incluant les aspects quantitatifs et qualitatifs des pertes alimentaires et en analysant les cadres institutionnels et réglementaires et les politiques qui contribuent à la réduction des pertes alimentaires.

N. Kadassiya