La Maison des Contes, sise en face du Ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, a récemment accueilli un atelier engagé et important sur le thème de la lutte contre toutes les formes de violence. Cet événement a rassemblé une cinquantaine de personnes, dont des cadres de l’administration, des professeurs de l’enseignement secondaire et de jeunes étudiants. Les intervenants ont apporté leurs expertises et leurs réflexions pour engager des activités de sensibilisation, face à ce fléau qui touche notre société.
L’atelier a débuté par la présentation des différents intervenants, parmi lesquels figurait des personnalités telles que M. Chehem Watta, M. Sharmake Idriss (directeur de l’INAPS), M. Maidoub (dramaturge et auteur de nombreuses pièces de théâtre), M. Moussa Kako (poète et nouvelliste), M. Abdo Maki (vice-président du Conseil régional de Tadjourah et auteur de plusieurs recueils de nouvelles) et M. Chehem (inspecteur d’histoire-géographie au MENFOP).
Leur présence témoigne de l’importance accordée à la lutte contre la violence dans notre société.
Pour entamer cet atelier de manière dynamique et engageante, la troupe de théâtre Orient, dirigée par M. Maidoub, a présenté un sketch percutant. Le théâtre est souvent un moyen efficace de sensibilisation et de prise de conscience collective. Les participants ont ainsi pu être directement immergés dans des scènes représentant différentes formes de violence, notamment les mutilations génitales féminines (MGF). Ce sujet, sur lequel un accent particulier a été mis, est une pratique préoccupante qui nécessite une action concertée de tous les acteurs de la société. Au cours de l’atelier, toutes les formes de violence ont également été abordées, telles que les violences domestiques et celles du milieu scolaire et professionnel. Les intervenants ont unanimement souligné que la majorité de ces formes de violence s’exercent principalement contre les femmes et les enfants. Ils ont mis en évidence la nécessité de mener un travail de sensibilisation de proximité, en particulier auprès des hommes, dans les différents quartiers de nos villes.
M. Abdo Maki a prononcé une intervention poignante qui a profondément interpellé les participants. Il a soulevé la problématique centrale de cet atelier en déclarant que « les femmes sont, dans le monde, le principal réceptacle de presque toutes les formes de violence dans nos sociétés modernes en particulier en Afrique. » Cette phrase résonne comme un appel à l’action, une invitation à remettre en question les normes sociales qui perpétuent ces violences et à promouvoir l’égalité et le respect des droits fondamentaux de chaque individu.
La deuxième partie de l’atelier a offert aux participants l’occasion d’interagir avec l’ensemble des intervenants. Des questions ont été posées, des témoignages ont été partagés et des idées ont émergé. La diversité des points de vue et des expériences a enrichi les débats et a permis de dégager des pistes d’action concrètes.
La conclusion de cet atelier est sans équivoque : il est temps de mettre un terme à la violence sous toutes ses formes. La sensibilisation, l’éducation et l’engagement de tous sont essentiels pour instaurer un changement positif dans notre société. Les mots prononcés lors de cet atelier doivent se transformer en actions concrètes sur le terrain, impliquant les institutions, les associations, les éducateurs, les familles et chaque individu.
Halte à la violence ! C’est un cri lancé haut et fort depuis la Maison des Contes. Puissions-nous faire résonner ce message dans chaque coin de notre pays, pour un Djibouti où règnent le respect, la paix et la dignité pour tous.
Rachid Bayleh