Le palais du peuple a abrité hier un atelier de lancement de la campagne multisectorielle nationale de lutte contre le paludisme. L’événement était placé sous le haut patronage du Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed.
Organisé par le ministre de la santé, Mohamed Warsama Dirieh, cet atelier a réuni plusieurs membres du gouvernement. Citons notamment le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, la ministre des Affaires sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden, le secrétaire d’Etat à la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, et le secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, Hassan Mohamed Kamil.
Notons aussi la présence sur les lieux de la maire de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman, des officiels des corps militaires, administratifs et civils, des représentants de plusieurs organismes internationaux, et des membres des comités de santé représentatifs des quartiers. Des animations et des sketchs ont égayé cette journée durant laquelle les participants ont pu visionner un reportage instructif sur les activités de riposte contre le paludisme.
Ainsi, marquant le coup d’envoi d’une vaste campagne multisectorielle de lutte contre le paludisme, cet atelier a également permis de mettre en évidence des bases de ce partenariat solide et multisectoriel et ce à travers plusieurs présentations thématiques.
Dans son discours prononcé en cette occasion, le ministre de la Santé a indiqué que ce combat contre le paludisme une des priorités édictées pour le secteur de la santé par le Président de la République.
Pour sa part, le Premier ministre a souligné que toute action gouvernementale sera plus que jamais suivie et évaluée pour en tirer le meilleur impact sur les conditions et le bien-être de notre population.
« La nécessité d’une action multisectorielle est une garantie du succès de notre combat contre le paludisme » Mohamed Warsama Dirieh, ministre de la Santé
Dans le droit fil des priorités édictées pour le secteur de la santé par le Président de la République, j’ai dès ma prise de fonction, engagé l’ensemble de mon département dans ce combat contre le paludisme.
Nous avons ainsi intensifié et accéléré toutes les actions nous permettant de garantir :
– une excellente prise en charge médicale des cas de paludisme par l’acquisition des traitements et moyens de diagnostic, et le renforcement des capacités des prestations de soins sur le diagnostic du paludisme dans toutes les structures sanitaires.
– une lutte anti vectorielle efficace à travers la mise à disposition des moustiquaires imprégnées d’insecticide sur l’ensemble du territoire et la préparation de la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide à effet rémanent sous forme pilote.
– et enfin un programme de communication et de sensibilisation large et diversifié à travers les mass média et les activités communautaires, prenant en compte également les besoins des populations migrantes et réfugiées.
Permettez-moi de rappeler que toutes ces actions resterons vaines si le ministère de la santé agit seul dans le cadre de cette lutte.
C’est donc pour souligner la nécessité impérieuse d’une action multisectorielle, unique garant du succès, que nous sommes attelés à l’élaboration du plan national de riposte à l’épidémie de paludisme qui vient de vous être présenté. C’est également dans ce sens, que les différents départements concernés ont procédé il y a quelques jours à la signature de l’engagement de mise en œuvre des actions sectorielles qui leur sont dévolues.
« Inverser la prévalence de l’épidémie d’ici la fin de l’année 2019 » Abdoulkader Kamil Mohamed, Premier ministre
J’ambitionne que nous tendions très vite vers la phase pré-éliminatoire du paludisme que notre pays avait déjà atteint en 2012. Oui, c’est évidemment possible et tout doit être fait pour atteindre très tôt cet objectif. Pour ce faire, la coordination concertée doit être de mise.
D’ailleurs faut-il rappeler ici que c’est dans cet esprit qu’un comité technique de coordination multisectoriel a été mis en place dès le mois d’avril 2019 sous l’impulsion de la Primature.Aux cotés du ministère de la Santé, nous avons mobilisé tous les partenaires techniques et financiers que je remercie au passage pour leur réactivité ainsi que les départements ministériels concernés sur la problématique pour faire face à l’épidémie de paludisme. Lesquels ont marqué mercredi dernier leurs engagements respectifs à contribuer chacun en ce qui le concerne à inverser la prévalence de l’épidémie d’ici la fin de l’année 2019 par la signature formelle des actions à entreprendre.A l’issue de cette période, le plan de riposte mis en œuvre sera évidemment évalué, les leçons apprises capitalisées pour être utilisées chaque fois que nous aurons a faire face à une épidémie quelconque.