Douaniers, opérateurs économiques, magistrats, forces de l’ordre, de défense et de sécurité, professionnels des médias, représentants de différents départements ministériels dont ceux de la Santé, du Commerce et des Infrastructures étaient appelés à débattre dans le cadre d’un atelier sur la lutte contre la contrebande et les trafics illicites. Objectif : mieux combattre ces fléaux en suscitant les synergies nécessaires par la confrontation d’idées et le partage d’informations.
Sous le haut patronage du ministère du Budget, la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects, a procédé hier au palais du peuple au lancement d’un atelier de haut niveau dédié à renforcer les stratégies de lutte contre la contrebande et les trafics illicites.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier de deux jours a vu la présence du secrétaire général du ministère du Budget, M. Simon Mibratu, et du directeur général des Douanes et Droits Indirects, M. Gouled Ahmed Youssouf.
Il réunit également des cadres de l’administration douanière dont le conseiller du directeur général des Douanes, M. Abdourahman Awad Izzi, des experts, des représentants des forces de défense, notamment de la sécurité nationale, des forces armées, de la gendarmerie et de la police.
Ces assises visent à créer une plateforme collaborative où les participants pourront partager leurs connaissances, discuter des défis actuels et explorer des solutions innovantes pour contrer efficacement la contrebande et les trafics illicites. Des sessions interactives, des présentations spécialisées et des études de cas pratiques ont été au cœur des travaux de cette première journée de l’atelier, animés par le colonel-inspecteur principal de la douane sénégalaise, M. Mamadou Diamé.
Dans une intervention faite à cette occasion, le directeur général des Douanes et Droits Indirects a indiqué que la contrebande et les trafics illicites représentent une menace sérieuse pour notre nation. Car ces activités clandestines, a-t-il expliqué, sapent l’intégrité de nos frontières, compromettent nos efforts de sécurité nationale et nuisent à notre économie en privant l’État de recettes fiscales importantes pouvant servir à financer des services essentiels tels que l’éducation, la santé et les infrastructures.
« En unissant nos forces, nous pouvons développer des stratégies plus efficaces pour prévenir ces activités nuisibles et protéger nos frontières », a déclaré en substance M. Gouled Ahmed Youssouf.
A titre d’exemple, les pertes des recettes fiscales douanières ont été estimées à 3,2 milliards de nos francs au cours de l’année 2022, selon le directeur général des Douanes et des Droits Indirects.
La direction générale des Douanes et Droits Indirects, rappelons-le, assure des missions régaliennes comprenant notamment la protection du territoire et des citoyens contre les méfaits de la contrebande et des trafics illicites en garantissant les recettes de l’Etat.
De même, elle a en charge la facilitation des échanges commerciaux légitimes et la lutte contre les activités illicites tant à l’intérieur de nos frontières qu’avec les autres pays du monde entier, à commencer par ceux de la région.
A ce titre, elle joue un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité nationale et la promotion d’une économie saine.
Source : ADI
Contrebande et trafics illicites
Gouled Ahmed Youssouf : « La douane est en première ligne dans la lutte contre ces fléaux »
Dans un discours poignant prononcé aujourd’hui à l’ouverture d’un atelier de deux jours consacré à la lutte contre la contrebande et les fraudes illicites, le Directeur Général des Douanes et Droits Indirects, Gouled Ahmed Youssouf, a mis en garde contre les conséquences dévastatrices de ces activités clandestines, expliquant comment elles minent nos frontières, compromettent la sécurité nationaleet privent l’État de recettes fiscales cruciales.
Il a insisté sur les liensétroits entre contrebande, financement du crime organisé, trafic de drogue, blanchiment d’argent et terrorisme.
« Les produits contrefaits représentent une menace pour la santé et la sécurité des citoyens, entraînant des pertes financières pour les entreprises légales et des conséquences sociales tels que licenciements et fermetures d’entreprises », a-t-il précisé en substance.
M. Gouled Ahmed Youssouf a évoqué des exemples concrets de contrebande, comme le déversement de produits pétroliers le long des corridors Djibouto-Éthiopiens à l’origine de pertes de recettes fiscales considérables.
« En 2022, les pertes des recettes fiscales ont été estimées à 3,2 milliards de nos francs », a-t-il fait savoir.
Le directeur général des Douanes a souligné le rôle essentiel de la douane dans la lutte contre ces fléaux, soulignant au passage nécessité d’une coopération active de la part de toutes les composantes de la société, de toutes les forces de l’ordre, de défense et de sécurité.
« Les entreprises doivent instaurer des procédures de conformité rigoureuses, tandis que les citoyens et les organisations civiles sont encouragés à signaler toute activité suspecte », a-t-il indiqué.
Il a plaidé également pour une collaboration accrue avec d’autres forces nationales, l’institutionnalisation d’un partage d’informations par le biais d’un texte réglementaire et une sensibilisation accrue à travers les médias.
En conclusion, le directeur général des Douanes et Droits Indirects a exprimé sa détermination à relever ce défi avec ses agents et a appeléles citoyens à s’associer pleinement à ce combat ô combien décisif pour l’avenir de la nation djiboutienne.