L’Union de la Presse Francophone de Djibouti en collaboration avec l’Institut Français de Djibouti a lancé lundi à l’Institut des Etudes diplomatiques de Djibouti, les travaux d’un atelier intitulé«  Journalisme face aux réseaux sociaux : Enjeux et contraintes d’une profession à l’ère de la démocratie numérique ». Une vingtaine de professionnels des médias djiboutiens issus de la presse écrite, de l’audio-visuelle et de la presse en ligne participent à cette rencontre animées par des journalistes chevronnés.

Dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de cet atelier, le Président de l’UPF-Djibouti M.Kenedid Ibrahim Houssein a rappelé que « Le «fake » est partout. La langue française parle « d’informations mensongères » et d’« infox » (contraction entre info et intox). Mais à l’ère numérique, où chaque internaute, chaque usager de smartphone reçoit, diffuse et rediffuse le plus souvent à la vitesse de l’éclair, l’enjeu dépasse de beaucoup l’infox. Une mauvaise information peut être un acte malveillant (désinformation), un manque de professionnalisme .

Il a déclaré que les fake news empoisonnent l’atmosphère dans laquelle nous travaillons. Le public doute désormais de tout ce qui est en circulation. Elles ont vraiment porté un coup aux relations entre le public et les médias.  

La différence entre les actualités fiables et non fiables sur les forums publics est devenue un sujet récurrent et fréquemment abordé au cours des dernières années. Principes essentiels grâce à la transparence des processus et à une application explicite des principes d’éthique, le rôle spécifique que joue le journalisme aujourd’hui repose sur sa capacité d’apporter de la clarté et de la confiance autour de contenus vérifiés.

A cette occasion, le journaliste doit fait preuve d’exactitude : les journalistes ne peuvent pas toujours garantir la « vérité » mais l’exactitude et la description pertinente des faits restent l’un des principes essentiels du journalisme. Honnêteté aussi   : une communication honnête des informations, des événements, des sources et de leurs récits implique le tri, la pondération et l’évaluation des informations selon des critères de perspicacité et d’ouverture d’esprit. En précisant le contexte et en présentant des points de vue différents et divergents, le journaliste suscite la confiance chez le lecteur ou le spectateur.

Mme Flora Oget, attaché presse et  communication à l’ambassade de France elle rappelé qu’à l’heure des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, les médias doivent faire preuve de grandes vigilances vis-à-vis des flux informatifs qui circulent sur la toile et livrer au public une information viable sûre et vérifiée. Elle a indiqué que ces technologies ont de nombreux avantages mais des inconvénients comme la désinformation, les rumeurs et les fakes news.

De son côté Madame Hasna, formatrice durant cet atelier, elle a mis en exergue qu’ Aujourd’hui, les réseaux sociaux font presque inévitablement partie de notre société, mais peuvent-ils être une source d’information fiable ? Pas toujours.

Les fake news sur les réseaux sociaux sont peut-être inévitables, mais on peut  éviter qu’elles se propagent en réfléchissant de manière critique.

« Restez curieux face à ce que vous lisez sur votre fil d’actualité, comprenez comment les plates-formes de réseaux sociaux organisent ce que vous voyez et pensez à faire vos propres recherches si besoin. Les réseaux sociaux sont un outil puissant, tant pour les entreprises que pour les particuliers, dans la mesure où ils sont abordés de manière appropriée. »,  a-t-elle martelé.

Durant cette journée de formation, les participants  ressortiront   mieux armés pour affronter l’immédiateté des réseaux sociaux et auront   en tête les bons réflexes pour vérifier une info.