L’ Union de la presse Francophone de Djibouti a organisé hier à l’Institut des Etudes diplomatiques la cérémonie de remise du prix de la presse en présence de la conseillère du ministre de la communication, chargé des postes et des Télécommunications, Mme Aicha Mohame Robleh, de l’ambassadeur de la République populaire de Chine M. Zhuo Ruisheng et du Président de l’UPF–Djibouti M. Kenedid Ibrahim Houssein et de nombreux professionnels de la presse écrite et audio-visuelle. Cette quatrième édition du prix de la presse soutenue par l’ambassade de la République populaire de Chine et le port de Djibouti intervient dans un contexte particulier avec la crise du coronavirus et a vu la consécration de plusieurs journalistes qui se sont distingués par la qualité de leur travail et leur dévouement. Elle était placée sous le signe de la lutte contre le covid 19.

Cette année la remise du prix de la presse intervient dans un contexte particulier. En effet, depuis quelques mois le monde est confronté à la pandémie du coronavirus qui n’a épargné aucun pays.

La République de Djibouti à l’instar du monde est touchée par cette épidémie.  Dès l’annonce des premiers cas,  le gouvernement a pris les mesures idoines  en confinant la population  et en décrétant que tous les travailleurs soient dispensés de leur activité mis à part ceux qui exerçaient des missions essentielles. Les professionnels des médias faisaient partis de ces derniers car tout au long de  cette crise sanitaire,  les journalistes de la presse écrite et de l’audio-visuelle,  mais aussi la presse en ligne ont été sur tous les fronts pour informer la population avec tous les risques  encourus.  Cette année le prix de la presse   est dédié à ces journalistes qui ont bravé  les dangers et se sont acquittés de leur mission  avec courage et abnégation. Ces femmes et hommes qui étaient dévoués à la nation à l’instar des professionnels de la santé et qui ont participé à la prévention, sensibilisation contre le coivid 19, mais aussi effectué des reportages sur le terrain  pour livrer les dernières informations  de sources sûres.  Ils ont participé aussi à lutter contre les fake news , les rumeurs et les désinformations qui étaient légions durant cette période difficile. Tellement qu’ils ont pris des risques certains ont été touchés par le coronavirus mais s’en ont sorti heureusement  indemnes.

Dans un discours prononcé à cette occasion le président de l’Union de la presse francophone de Djibouti  M.Kenedid Ibrahim Houssein a d’emblée rappelé  que durant l’épidémie de coronavirus, les journalistes de la presse écrite et de l’audio-visuelle,  mais aussi la presse en ligne ont été sur tous les fronts pour informer la population avec tous les risques  encourus.  Cette année le prix de la presse   est dédié à ces journalistes qui ont bravés  les dangers et  se sont acquittés de leur mission  avec courage et abnégation. « Ces femmes et hommes qui étaient dévoués à la nation à l’instar des professionnels de la santé et qui ont participé à la prévention, sensibilisation contre le coivid 19, mais aussi effectué des reportages sur le terrain  pour livrer  les dernières informations  de sources sûres.  Ils ont participé aussi à lutter contre les fake news , les rumeurs et les désinformations qui étaient légions durant cette période difficile.  Tellement qu’ils ont pris des risques certains ont été touchés par le coronavirus mais s’en ont sorti heureusement  indemnes. », a-t-il affirmé.

De son côté l’ambassadeur de la République populaire de Chine, il a indiqué que le gouvernement central chinois, des autorités locales et la société civile, surtout les entreprises chinoises installées à Djibouti, ont fait activement des dons en nature et en fonds à la partie djiboutienne. Des masques, des combinaisons de protection, des respirateurs de réanimation…, ce sont autant de matériels que la partie chinoise a offerts à la partie djiboutienne en signe de solidarité contre l’épidémie. En plus, une équipe d’experts médicaux est spécialement venue à Djibouti pour lutter sur place aux côtés de leurs confrères djiboutiens le virus Covie-19. Il s’agit là des actions concrètes pour construire ensemble une Communauté de destin pour l’humanité. Dans les jours à venir, nous continuerons à apporter, dans la mesure du possible, notre contribution à la lutte de Djibouti contre le virus Covid-19 et à témoigner de l’amitié et de l’appui de la Chine au peuple djiboutien pour vaincre finalement cet ennemi de l’humanité toute entière qu’est le virus. » Il a félicité les lauréats de la quatrième édition du prix de la presse  pour leur  contribution importante au développement de nos relations bilatérales et à la compréhension mutuelle entre les  deux peuples. La conseillère du ministre de la communication chargé des Postes et des Télécommunication Mme Aicha Robleh  a rappelé que le ministère de la Communication, chargé des postes et des télécomunications  a toujours appuyé les initiatives visons  à promouvoir la presse  qui fait au quotidien un travail remarquable  avec des hommes et des femmes dévoués et passionnés par leur métier. « Comme vous le savez, le gouvernement a érigé au rang de priorité le développement de la presse et cela  après la mise en place du statut du personnel de la presse  et de l’audiovisuel, lequel a rehaussé d’une manière substantielle le quotidien des hommes des médias. Notre département a depuis quelques temps  entamé une vaste réforme visant à structurer le secteur des médias qui doivent se mettre au diapason des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui font circuler les news à une vitesse vertigineuse. »

Cette année les lauréats du prix de la presse sont quatre personnes.  Quatre individus  qui se sont distingués par leur dévouement, leur courage et leur abnégation. Quatre  profils différents, mais aussi quatre professionnels qui,  chacun de son côté,  a œuvré pour faire briller ce métier passionnant.

Le premier est un doyen, un journaliste chevronné de la presse écrite. Il est aussi écrivain. Un homme de plume. Un monument du journalisme djiboutien qui a marqué de son empreinte ce métier et qui continue toujours de l’exercer. Abdi Mohamed Farah, AMF pour les intimes est très connu dans le petit monde des médias à Djibouti. Il a été rédacteur en chef du quotidien La Nation à la fin des années 90, il est aujourd’hui chef de service  « Edition, Etudes et Recherche » à la direction de la communication. Il a été journaliste à l’agence djiboutienne d’information. Abdi est une référence quand on  parle du journaliste djiboutien.  Un homme simple, qui a fait de l’humilité un trait de caractère qui le distingue des autres. Pour ce prix de la presse Abdi a présenté un texte intitulé «Djibouti entre mythe et réalité » publié dans la Nation du mercredi 12 juin 2019.  Pour vous faire une idée de ce texte pédagogique voici  son début où tout est dit: «Chaque pays a ses mythes fondateurs. Il serait intéressant de se pencher sur les mythes créateurs de la République de Djibouti. Et cela à la veille du 42ème anniversaire de notre indépendance nationale.

Le nom de Djibouti est en lui-même surchargé de mythologie. En effet, Djibouti serait l’endroit où l’ogresse fut terrassée par des guerriers somalis. Jab bouti qui devient Djibouti. Chez les afars, c’est une marmite renversée par l’administrateur colonial qui provoque un quiproquo linguistique. Alors que la femme afar hurle

« Ga Buti ! Ga Buti ! » en parlant de sa marmite, l’administrateur note sur son calepin que l’endroit s’appelle Djibouti. Et voilà comment deux des trois composantes de la communauté nationale expliquent l’appellation du pays et de sa capitale.

Cela, c’est la mythologie. La réalité fait irruption avec le choix des mots de la devise nationale. Les pères fondateurs ont choisi pour crédo trois mots qui se rapportent aux vraies valeurs de la République de Djibouti: Unité-Egalité –Paix. ».

L’article de Abdi Mohamed Farah est écrit dans un style simple et limpide comme il en  a l’habitude. Il dépeint un peu notre contrée connue comme terre d’échange et de rencontres , un havre de paix dans une zone de turbulence. Chapeau bas  à notre maestro !

Le deuxième prix revient à Mlle Awo Abdi Daher, une jeune journaliste de la Radio Télévision de Djibouti (RTD). Elle est  correspondante aussi de la chaine International Al Jazeera. Awo fait partie de cette jeune génération qui monte dans le métier.

Elle a la passion du journalisme chevillée au corps. Elle fait partie des valeurs sûres du paysage médiatique. Elle est  trilingue et maitrise outre le français, l’arabe et l’anglais un atout très important dans ce métier où on côtoie de gens multilingues. Awo a produit un reportage de qualité pour la chaine qatarie durant le début de l’épidémie du covid 19 à Djibouti.  Dans ce reportage elle aborde les mesures prises par les autorités portuaires afin de contrôler les navires accostant au bord de Djibouti. Des mesures de dépistages ont été mises en place pour  parvenir toute introduction du covid 19 dans le  pays par voie maritime. Une carte verte leur est délivrée pour arriver à bon port et décharger leur marchandise. Bref ce reportage mettait en lumière les mesures de prévention contre la pandémie prises par les autorités portuaires. Un excellent travail qui a valu a Mlle Mane de gagner ce prix pour l’encourager de ce travail de professionnel qu’elle effectue tous les jours.

Le troisième  prix  est décerné a une étoile montante du journalisme djiboutien. Mohamed Abdourahman s’est surtout distingué lors de l’épidémie du coronavirus où tout le monde était confiné.

Les djboutiens ont découvert les prouesses de ce jeune sur leur petit écran car il animait constamment une édition spéciale consacrée quotidiennement au covid 19 sur la chaine nationale. Mohamed est un passionnée de journalisme. Depuis ces 10 dernières années il  était présentateur du journal télévisé en langue somali.

Son aisance avec la langue de Hadrawi a surpris plus d’un.

En effet, dans les tables rondes qu’il animaient durant cette période de crise sanitaire, il donnait la parole à des personnes venues d’horizon divers pour parler de ce fleau et des dangers qu’il constitue pour la population. Mohamed posait des questions pertinentes afin d’éclairer  le public sur les multiples facettes  de cette maladie et couper court aux rumeurs persistantes qui désorientaient les citoyens.

Le quatrième  prix est revenu à  un autre jeune du service afar de la RTD. Djilani Aléo est lui aussi de cette nouvelle génération de journaliste qui a  épousé le métier par vocation. Il  maitrise bien sa langue maternelle. Djilani est un jeune bouillant d’énergie, très sérieux et compétent. Il a lui aussi animée la même émission spéciale sur le covid 19 à la RTD en langue afar.  Sur les réseaux sociaux ce jeune a fait l’unanimité pour sa brillante prestation et la qualité de ses interventions  pour diriger les débats.

Dans ce métier, Djilani représente l’avenir. Nous lui souhaitons bon vent.

Les lauréats de la quatrième édition du prix de la presse ont reçu de la part des officiels des PC portables et fixes, smartphones et tablettes mais aussi des Tickets de déjeuner à l’hôtel Sheraton.

Juste avant la remise de ces prix les participants ont visionné des vidéos présentant l’historique du prix de la presse et le rêve chinois .

Il faut signaler que le port de Djibouti PDSA, le DMP et les Ets Coubèche figuraient parmi les autres sponsors de cette quatrième édition du prix de la presse.