L’Union de la Presse Francophone de Djibouti a lancé hier à l’institut des Etudes Diplomatiques de Djibouti les travaux d’un atelier de trois jours sur l’éthique et la déontologie, avec le soutien de l’UNESCO.
Ont participé à cet atelier le Président de l’UPF-Djibouti M. Kenedid Ibrahim Houssein, le Secrétaire Général de la Commission nationale de l’UNESCO à Djibouti M. Mohamed Moussa Yabeh, et une vingtaine de journalistes issus de la presse écrite et audio-visuelle. Cette formation est assurée par Mme Hasna Maki, ancienne journaliste à la radio télévision de Djibouti. Durant cet atelier les journalistes se familiariseront avec les règles de l’éthique et de la déontologie indispensables à l’exercice de leur métier.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le président de l’UPF-Djibouti M. Kenedid Ibrahim Houssein, a rappelé que «Le respect des principes déontologiques dépend de la conscience de chacun, de son professionnalisme, de sa connaissance des dossiers » ; « la déontologie se conjugue à la fois au singulier (le journaliste) et au pluriel (la rédaction) seul le savoir-faire sélectif du journaliste peut éviter ce dérapage. »
L’exercice de la profession de journaliste obéit à l’instar de toute profession à une déontologie dont les principales prescriptions portent sur l’exactitude des faits, l’objectivité et la recherche de la vérité. Il s’agit d’un impératif catégorique auquel chaque acteur du secteur des médias se doit de se soumettre. »
Il est revenu sur l’intérêt de cet atelier qui vise, a-t-il dit, « à mieux outiller les journalistes et les former sur l’éthique et la déontologie du métier qui sont très importants à plus d’un titre. Car sans le respect des règles en vigueur dans la profession, les journalistes peuvent ternir leur image mais aussi porter atteinte à celle d’autrui en versant dans les diffamations et les calomnies. » Dans un autre registre, il a réaffirmé que « La protection et le renforcement de la liberté ne peuvent avoir lieu sans le respect de la déontologie et de l’éthique de la profession dans le traitement de l’information, en forte corrélation entre, d’une part nos nobles valeurs islamiques vertueuses qui interdisent le mensonge, la dénonciation et la diffamation et préconisent la franchise et la diffusion de la paix. Dans le monde d’aujourd’hui, le journaliste se trouve confronté à des défis énormes qu’il est difficile de relever sans la coordination et le dialogue en raison du caractère récent des législations, des progrès techniques et du manque de formation chez la majorité des hommes du métier. »
Pour sa part, le Secrétaire Général de la Commission nationale de l’UNESCO à Djibouti M.Mohamed Moussa Yabeh, a fait un bel éloge à l’honorable métier de journaliste. Il a particulièrement mis l’accent sur le rôle et la mission qui échoit aux professionnels des médias, ces acteurs engagés dans un travail d’éducation et qui sont les catalyseurs des consciences. Il a néanmoins fait la distinction entre l’Ethique, qui doit être le propre du journaliste et la déontologie qui régit le métier en soi. Avoir une éthique, c’est se respecter, s’élever dans la vertu et se valoriser soi-même tandis que faire preuve de déontologie, c’est ne pas passer outre les règles élémentaires du code de conduite du journalisme, a-t-il notamment dit devant les hommes des médias.
La formatrice Mme Hasna Maki a expliqué les règles de l’Art dans le métier de journaliste. Elle a abordé les règles de base de l’éthique journalistique professionnelle. « Le Journaliste est la conscience du peuple, puisqu’il a un devoir d’information, et à terme de construction de l’esprit critique et du jugement lucide du citoyen ».
A ce titre, Elle a énormément insisté sur la rigueur professionnelle et la capacité à se distancer des passions quotidiennes, des fausses nouvelles qui peuvent circuler à tout bout de champs, et garder toujours une capacité d’analyse et de discernement du vrai d’avec le faux.
Rappelons que l’UPF-Djibouti organisera d’autres ateliers dans le cadre de la contribution de l’UNESCO au renforcement des médias et dans le cadre de ses efforts pour développer la pluralité et la diversité dans les médias à travers le Programme International pour le Développement de la Communication (PIDC). Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du renforcement des capacités des professionnels des médias djiboutiens.
KI