La politique fiscale de certains pays africains en matière d’aviation civile continue d’influencer la croissance du secteur. Alors que des gouvernements continuent de prélever des taxes exorbitantes, d’autres optent pour une réduction, voire une suppression des redevances exigées aux compagnies.

Le gouvernement ougandais a décidé de supprimer les taxes aéroportuaires pour les compagnies desservant l’aéroport international Entebbe, rapporte Business Daily.

Le ministre ougandais des Finances Matia Kasaija avait en effet indiqué lors de la présentation du budget pour l’exercice 2021/2022, que le pays exempterait les redevances aéroportuaires afin de réduire le coût des vols via la plateforme aéroportuaire située dans l’ancienne capitale de l’Ouganda.

« En vertu de la loi sur la taxe sur la valeur ajoutée, les modifications suivantes ont été apportées, exemptant la fourniture de services aux utilisateurs de l’aéroport facturés par l’Autorité de l’aviation civile pour réduire le coût du transit par l’aéroport d’Entebbe», a-t-il déclaré.

Les taxes et redevances sont aujourd’hui l’une des plus grandes limites au développement du transport aérien en Afrique. Les compagnies les ayant supportées n’ont d’autres choix que de les répercuter sur les prix des billets. Ceci devient plus préoccupant dans le contexte actuel où l’humanité entière traverse une crise de pétrole qui fait gonfler davantage les coûts d’exploitations des avions.

Au cours d’une récente intervention à l’occasion de la 78ème assemblée générale tenue à Doha du 19 au 21 juin, Willie Walsh, directeur général de l’IATA avait confirmé les conclusions du Airport Charges Report publié l’année dernière , en déclarant que huit pays constitués du Niger, de la Guinée-Bissau, du Sénégal, de la République centrafricaine, de la Sierra Leone, de la République du Congo, du Liberia et du Nigeria, prélèvent les redevances et taxes aéroportuaires les plus élevées en Afrique.