Lors de la conférence sur les langues maternelles, tenue le mercredi 26 février 2025 à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale, le Dr Houssein Ahmed Assoweh, Directeur du Centre de Recherche en Mathématiques et Numérique de l’Université de Djibouti, a captivé l’audience en mettant en lumière les liens entre l’Intelligence Artificielle (IA) et la préservation des langues maternelles. Soulignant le potentiel immense de l’IA, il a démontré comment cette technologie peut jouer un rôle clé dans la valorisation, le développement et la transmission des langues locales à l’ère du numérique. De la traduction automatique à la reconnaissance vocale, en passant par la création de ressources linguistiques numériques, l’IA ouvre de nouvelles perspectives pour la sauvegarde et la promotion des langues nationales.

L’IA, un levier stratégique pour Djibouti

Dans un entretien accordé à « La Nation », le Dr Assoweh a élargi son propos en insistant sur la nécessité pour l’Afrique de s’impliquer activement dans le développement de l’IA. Il a notamment mis en avant le potentiel stratégique de cette technologie pour Djibouti, dans des secteurs clés comme la santé, l’énergie, l’agriculture, la logistique et la transformation numérique (en mentionnant en particulier les archives nationales, les langues maternelles et plus généralement la culture et les arts).

Selon lui, pour que Djibouti devienne un pôle d’excellence en IA en Afrique de l’Est, il est impératif de mobiliser les institutions publiques et d’investir dans une Stratégie Nationale de l’IA intégrant recherche, formation et innovation. Cette vision ambitieuse permettrait au pays de tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’IA, tout en renforçant son leadership régional dans le domaine du numérique.

L’intervention du Dr Assoweh rappelle ainsi l’importance de conjuguer avancées technologiques et préservation du patrimoine linguistique, faisant de l’IA un véritable moteur de développement et d’inclusion culturelle pour Djibouti.