Dans une allocution prononcée à l’occasion du lancement hier au Palais du Peuple de la semaine nationale de l’Environnement le Premier Ministre M.Abdoulkader Kamil Mohamed a déclaré que « L’Environnement va mal et tout ce que le Monde compte de bonne volonté se retrouve aujourd’hui à son chevet afin de chercher les voies et les moyens d’inverser une tendance qui s’est enclenchée il y a des décennies et dont l’Homme, avec un grand H, est en grande partie responsable. Beaucoup a été dis, peu d’avancée enregistrée et si nous ne réagissons pas de concert demain sera trop tard. ». Nous vous reproduisons ci-dessous l’intégralité de l’intervention du Premier ministre.
L’instauration de cette semaine nationale de l’environnement témoigne comme chacun peut le comprendre de l’importance que revêt la protection et la préservation de l’environnement au sein de la politique publique du gouvernement. Nul ne doute que le capital environnement constitue un levier majeur pour le développement durable de notre pays car il est vital à l’humanité, à tous les êtres vivant sur cette planète terre. L’Environnement constitue pour tous les êtres vivants une source fondamentale qui fournit la nourriture que nous mangeons, l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons, les médicaments que nous utilisons pour les soins. C’est également de l’environnement que l’Homme y tire sa subsistance et l’ensemble des ressources nécessaires à son développement économique et social.
L’Environnement va mal et tout ce que le Monde compte de bonne volonté se retrouve aujourd’hui à son chevet afin de chercher les voies et les moyens d’inverser une tendance qui s’est enclenchée il y a des décennies et dont l’Homme, avec un grand H, est en grande partie responsable. Beaucoup a été dis, peu d’avancée enregistrée et si nous ne réagissons pas de concert demain sera trop tard.Au nombre des dégradations observables de l’Environnement, il y a les pollutions, la hausse de la température, d’une part la sécheresse et à son opposé l’intensification des précipitations, la multiplication des intempéries qui sont dues à des multiples facteurs, les plus importants étant la forte croissance de la population, l’augmentation des activités industrielles et la surconsommation.
Dans ce contexte planétaire, la République de Djibouti se retrouve parmi les plus exposés en raison notamment de sa situation géographique dans la zone intertropicale aride. Notre pays, comme bien d’autre, est vulnérable aux risques induits par les changements climatiques tels que les inondations, les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer. Ces risques se traduisent par la menace de la rareté de ressources en eau, l’érosion du sol et les dégâts sur les infrastructures. Les impacts de ces risques sont particulièrement préjudiciables pour le secteur de l’eau, de l’agriculture et de la santé publique à Djibouti. Notre pays est également confronté à plusieurs menaces liées aux activités humaines telles que le surpâturage, le déboisement, les pratiques agricoles inappropriées et l’utilisation des combustibles ligneux comme le charbon et le bois de chauffage. Toutes ces activités précitées entraînent inévitablement la dégradation des écosystèmes.
La Semaine Nationale de l’Environnement initiée par le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable est un événement qui tombe à point nommé pour recadrer la problématique de l’environnement dans le contexte spécifique de notre pays et qui appelle à la mobilisation de tous et à l’implication du plus grand nombre des parties prenantes à l’effort de protection de l’environnement. Cette semaine nationale durant laquelle la dégradation de l’environnement dans notre pays sera étudiée sous tous ses aspects permettra de mettre en évidence la politique du gouvernement dans le domaine de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques et une meilleure prise en considération des préoccupations de nos concitoyens.
Par leurs échanges et à travers les partages d’expériences et des bonnes pratiques, nos partenaires de développement ne seront pas en reste pour apporter leurs pierres à l’édifice.
J’exhorte les partenaires d’agir plus énergiquement pour soutenir toutes les initiatives nationales.
Ce sera j’en suis convaincu une semaine riche en diverses activités pour approcher davantage les djiboutiens afin de mieux les impliquer dans une démarche globale visant à faire de la question environnementale la préoccupation de tout un chacun, en ville comme en milieu rural. Cette salutaire initiative traduit la volonté politique du Président de la République qui a placé la question de l’environnement au cœur des priorités de son gouvernement. En acteur principal de la mise en œuvre de cette politique je tiens à adresser mes vives félicitations au Ministre de l’environnement et du Développement durable qui est à l’origine de cette initiative, la première dans son genre dans notre pays.
Enfin, je tiens à rappeler qu’il est de notre absolu devoir de protéger l’Environnement pour nous certes mais surtout pour le laisser en héritage pour les générations futures. Sur cette note plein d’espoir, je déclare lancée la semaine nationale de l’environnement en étant convaincu que vos échanges entre spécialistes, partenaires et société civile seront fructueuses.