L’IGAD a lancé hier matin un projet d’économie bleue lors d’un atelier qui s’est de deux jours qui s’est ouvert au Sheraton. Le projet qui sera mis en œuvre dans quatre États membres de l’IGAD en l’occurrence, Djibouti, le Kenya, la Somalie et le Soudan, est soutenu par la Suède. L’atelier de lancement combine une réunionphysique en présentiel et des participants via téléconférence et plateformes virtuelles.

Ils sont une trentaine de délégués et de hauts cadres des gouvernements de leurs pays respectifs ainsi que des d’experts d’organisations régionales telles que l’Union africaine et les communautés économiques régionales (CER) ainsi que d’autres partenaires de développement à débattre de la mise en œuvre la plus adéquate de ce projet novateur.

La rencontre est destinée à présenter le projet et ses plans de travail opérationnels ainsi que lesdispositions de mise en œuvre. C’est aussi l’occasion de s’engager avec les participants afin de partager les connaissances et d’identifier les possibilités de synergies ou de collaboration, dans le but de maximiser le potentiel de réalisation des objectifs du projet tout en s’alignant sur les priorités nationales et régionales.

A l’issue des travaux de l’atelier, l’IGAD compte parvenir à une compréhension commune des objectifs, des activités et des modalités de mise en œuvre du projet et de créer une synergie potentielle avec les projets régionaux et nationaux en cours sur l’économie bleue et les secteurs connexes.

Pour rappel, l’IGAD a signé un projet (renforcement de l’économie bleue dans les Etats membres côtiers de l’IGAD pour la conservation de la biodiversité et la diversification des moyens de subsistance) visant à promouvoir l’économie bleue avec un financement de la Suède. Le projet sera mis en œuvre en trois ans dans les quatre pays membres côtiers de l’IGAD : Djibouti, Kenya, Somalie et Soudan. Plus généralement, le projet compte une série d’objectifs en l’occurrence l’amélioration de la gouvernance de l’économie bleue dans la région de l’IGAD, la réalisation des analyses de la situation de la biodiversité marine, le développement ou l’adoption des outils d’évaluation de l’économie bleue. C’est aussi le moyen de faire l’inventaire des polluants chimiques et plastiques de la source à la mer et d’évaluer l’impact de la pollution (plastique et chimique) et développer des mesures d’atténuation sur la biodiversité et les écosystèmes aquatiques.

Plus globalement, le projet doit développer et appliquer des outils pour surveiller et atténuer les pollutions chimiques et plastiques dans les pays membres côtiers concernés.Le projet comprendra la mise en œuvre de la stratégie IGAD BE, des activités derenforcement des capacités, des analyses et des échanges, ainsi que la démonstration d’activités dans des sites pilotes, soutenir tous les pays participants dans le développement et l’application des meilleures pratiques pourlier la gestion de la biodiversité et des écosystèmes côtiers connexes à la diversification des moyens de subsistance.

Hier matin, c’est leDirecteur de l’Agriculture et de l’environnement au sein de l’IGAD, M. Mohamed Moussa, qui a ouvert les travaux de l’atelier. Au nom du Secrétaire Exécutif de l’IGAD, il a chaleureusement remercié la Suède pour son soutien à ce projet novateur et hautement profitable pour les pays concernés. Il a souligné l’intérêt de de développer une économie bleue dans un contexte de protection de la biodiversité marine. M. Mohamed Moussa a indiqué que ce projet d’un, montant de 5 Millions de Dollars US pour une durée de quatre ans apportera une plus-value inestimable dans le développement de secteurs vitaux comme la pêche, le transport fluvial, l’extraction de minéraux marins, etc.

« Le projet émane de la stratégie de l’IGAD pour une économie bleue sur la période 2021-2025 et son plan d’action. Ladite stratégie est tout indiquée pour l’élaboration de projets et de programme de développement de l’économie bleue » a-t-il souligné. Le directeur de l’agriculture et de l’environnement a conclu son propos en insistant sur le caractère prioritaire de l’économie bleu et de la biodiversité pour la stratégie régionale de l’IGAD.

De son côté, le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, M. Dini Abdallah Omar, a tenu à exprimer ses sincères remerciements à l’IGAD pour sa stratégie régionale quinquennale qui permettra aux pays membres de structurer la mise en œuvre d’une économie bleue au niveau national, régional et tout en renforçant la coopération et l’intégration régionale. »

Il s’est alarmé de la dégradation de la biodiversité marine qui est fragilisée par les changements climatiques associée aux activités anthropiques comme la pêche illicite, l’extension des zones urbaines sur les côtes, le flux de transports maritime et fluvial, etc.

Il a conclu son intervention en lançant un appel aux partenaires de développement de se mobiliser fortement pour mieux appréhender la mise en œuvre de l’initiative de l’économie bleue au niveau local et régional. Les travaux de l’atelier ont démarré par des présentations suivis de débats qui vont s’achever aujourd’hui avec l’adoption des actes du séminaire.