L’Institut des Etudes Diplomatique a organisé hier et pendant cinq jours, un séminaire sur la diplomatie djiboutienne face aux institutions internationales et régionales, en partenariat avec l’union européenne et sous le haut patronage du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale M. Mahamoud Ali Youssouf. L‘objectif de cette formation des diplomates et des hauts cadres djiboutiens sera dédié à explorer le thème de la diplomatie avec une attention particulière accordée au rôle que les petits pays peuvent avoir dans la diplomatie multilatérale, compte tenu des défis globaux et locaux qui caractérisent notre époque.

Des éléments théoriques sur le fonctionnement des institutions multilatérales  dans un cadre de relation internationales seront présentés aux participants mais également des éléments pratiques sur l’analyse de scénarios et la présentation de dossiers en public, avec la participation du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale M. Mahamoud Ali Youssouf, le représentant de l’union européenne M. Fabrice Basile, le directeur Général de l’Institut des Etudes Diplomatiques M. Mohamed Abdoulkader Moussa, l’expert international en finance pour le développement, en finance mixte et en partenariats public-privé Dr.Ridolfi, les hauts cadres des différents départements ministériels et un parterre d’invités. Ce séminaire est animé par le docteur Roberto Ridolfi.

Anciennement directeur de l’Union européenne, il est aujourd’hui président de Link 2007, une association de coordination rassemblant des organisations non gouvernementales italiennes. Durant ces 5 prochains jours, les participants redécouvriront l’ordre mondial du point de vue des Nations unies, en rappelant le rôle et les fonctions des différentes organisations internationales et régionales (dont la plupart sont représentées dans notre pays). Tout cela en lien avec l’actualité, tels que l’après pandémie, la crise ukrainienne, le changement climatique, les participants auront ainsi l’occasion d’apprécier les enjeux majeurs de la diplomatie djiboutienne.

Dans son mot de bienvenue le directeur Général de l’Institut des Etudes Diplomatiques M. Mohamed Abdoulkader Moussa a affiché son souhait de mutualiser les efforts et de proposer régulièrement ce type d’événement. Il a affirmé que le processus de formation des diplomates djiboutiens est un levier important pour doter le pays de cadres ayant de solides savoir-faire et des capacités d’analyse économique et politique; lesquels seront susceptibles d’avoir un impact positif réel sur les négociations futures.

« A l’ère de la mondialisation, il est essentiel que nos hauts cadres et diplomates développent leurs connaissances et se familiarisent avec les rôles et le fonctionnement des institutions internationales et régionales mais également qu’ils appréhendent les mécanismes auxquels l’Etat a recours pour le maintien de la paix et de la stabilité, tout cela en développant le pays. L’IED joue un rôle prépondérant dans ces formations, dans la transmission de savoirs pertinents et de qualité. Je l’encourage donc à persévérer dans ses missions et à continuer dans cette voie pour consolider les acquis de nos cadres en leur permettant de participer à de tels événements en adéquation avec leur travail quotidien ». Le représentant de l’Union européenne M. Fabrice Basile a indiqué que «ce projet s’inscrit dans le cadre de notre collaboration, basée sur les besoins et les demandes de notre partenaire. » « Nous avons ainsi créé ensemble un projet comprenant cinq séminaires et deux conférences pour renforcer les capacités mais aussi la coopération entre l’Union européenne et Djibouti. Je suis très fier que ce projet soit initié avec le séminaire d’aujourd’hui. Le premier séminaire est axé sur la diplomatie et les différents niveaux d’action d’intégration régionale : le diplomate en tant qu’acteur individuel, le diplomate dans son pays d’origine, le diplomate dans son ambassade, le diplomate en tant qu’ambassadeur, la diplomatie régionale, la diplomatie au sein d’organismes internationaux, la diplomatie nationale face aux défis globaux ».

De son côté le ministre  des affaires étrangères et de la coopération internationale M. Mahamoud Ali Youssouf a souligné l’importance de ces formations pour ceux qui souhaitent donner une dimension internationale à leur profil en approfondissant leurs connaissance dans la diplomatie et en acquérant des outils spécifiques à la prospective et plus généralement à l’exercice de leurs fonctions à l’international ; « il s’agit là d’un riche investissement pédagogique focalisé sur la valorisation du capital humain. » Ce séminaire est animé par le docteur Roberto Ridolfi anciennement  directeur de l’Union européenne il est aujourd’hui président de Link 2007, une association de coordination rassemblant des organisations non gouvernementales italiennes.

Notons au passage que ce séminaire s’inscrit dans un cycle de 5 séminaires et de deux conférences, financés par l’Union européenne. Le séminaire fournira des éléments théoriques sur le fonctionnement des institutions multilatérales comme les Nations Unies dans un cadre de relations internationales à l’horizon 2030 ainsi que des outils pratiques sur l’analyse de scénarios et la présentation de dossiers en public. Mohamed Chakib

Mohamed Chakib