La Banque mondiale projette un regain d’élan économique dans le monde arabe en 2025, avec deux champions inattendus en haut du classement : la Libye et Djibouti. Selon les dernières prévisions pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Djibouti se hisse à la deuxième place, juste derrière la Libye, devançant des économies beaucoup plus vastes comme le Maroc, l’Égypte ou l’Algérie. Cette hiérarchie économique renouvelée illustre des trajectoires contrastées mais révélatrices des dynamiques régionales. La Libye, en pleine phase de redressement, profite d’une forte reprise de sa production pétrolière, avec une croissance estimée à 13,3 %, un bond sans précédent dans la région. Djibouti, quant à elle, confirme son rôle de pôle logistique stratégique en Afrique de l’Est. L’institution internationale prévoit une progression du PIB de 6,0 %, soutenue par l’expansion continue de ses infrastructures portuaires, la diversification de ses zones franches et la montée en puissance de ses services logistiques et numériques. Cette performance témoigne de la solidité d’un modèle économique centré sur la stabilité politique, les investissements publics ciblés et les partenariats internationaux. Les autres économies de la région enregistrent également des hausses notables. Les Émirats arabes unis devraient croître de 4,8 % (+0,2 point), tandis que l’Égypte atteindrait 4,5 % (+0,7 point) et le Maroc 4,4 %

(+0,8 point). Ces révisions à la hausse reflètent une conjoncture plus favorable qu’escomptée, marquée par la stabilisation des prix de l’énergie, l’essor du commerce régional et la reprise des flux d’investissement.

Dans l’ensemble, la Banque mondiale observe une amélioration progressive du climat économique dans la région MENA, malgré un environnement mondial encore incertain.

Pour Djibouti, cette position parmi les économies les plus dynamiques du monde arabe vient conforter la pertinence de sa stratégie de développement axée sur la connectivité régionale, l’énergie verte et la transformation numérique.