La liaison ferroviaire avec Djibouti constitue des maillons essentiels pour l’économie éthiopienne. En plus d’assurer l’approvisionnement du pays, son exploitation génère des revenus pour l’Etat.
Les revenus issus de l’exploitation du chemin de fer reliant l’Ethiopie à Djibouti se chiffrent à 86,13 millions de dollars pour le compte de l’année 2021. Ce qui représente une hausse de 37,5 % des recettes de 2020. Ethio-Djibouti Standard Gauge Railway Share Company (EDR), consortium d’entreprises chinoises en charge de la gestion du réseau ferré, qui a rendu public les chiffres clefs concernant ses activités en 2021, a attribué cette performance à plusieurs facteurs. Notamment la réduction du temps de traitement des trains de marchandises au port de Doraleh (Djibouti), passé de trois jours à un jour et demi, de même que l’amélioration du temps de chargement et de déchargement au port sec de Modjo (situé dans le centre du pays à 76 km d’Addis-Abeba), lesquels s’effectuent désormais en 7 heures, contre 12 par le passé. A cela s’ajoute le renforcement de la sécurité sur le segment du réseau traversant la région somalienne de l’Ethiopie.
Sur cette période, 449 trains voyageurs ont emprunté le réseau alors que 1 469 locomotives ont assuré le service de fret, don’t 96 trains spéciaux d’engrais et 13 trains spéciaux de blé. Les mouvements de conteneurs entre les deux territoires ont porté sur un flux de 77 357 EVP transportés durant l’année. Mise en service en janvier 2018, cette infrastructure longue de 756 km, constitue un canal essentiel pour l’approvisionnement de l’Ethiopie, un pays sans littoral qui se rabat sur le port djiboutien de Doraleh pour s’approvisionner et vendre au reste du monde. Via ce réseau, diverses catégories de cargaisons sont acheminées vers l’Ethiopie, en l’occurrence les marchandises périssables, les véhicules, les céréales et des engrais. Actuellement, le réseau se décline pays en deux lignes qui relient l’intérieur avec le port de Djibouti, la voie ferrée Addis-Abeba – Djibouti, dans le centre-est, et la voie ferrée Awash – Kombolcha – Woldia, dans la partie septentrionale.