…Avec la signature d’un Accord-cadre avec la compagnie australienne Fortescue Futur Industrie (FFI), Djibouti entre dans le cercle des pays qui ambitionnent de produire de l’hydrogène vert à partir des énergies renouvelables.

Dans le cadre d’un investissement dans un projet marquant la greffe d’une industrie verte à Djibouti, une première, une cérémonie de signature d’un accord-cadre a eu lieu au cabinet du ministère de l’Energie chargé des Ressources Naturelles hier dimanche 03 juillet 2022 avec la société Fortescue Futur Industrie (FFI).

En effet, au terme d’une négociation qui a duré huit mois, le ministre de l’Energie chargé des Ressources Naturelles, M. Yonis Ali Guedi et son hôte, Mme Julie Shutleworth, directrice générale du groupe australien ont apposé simultanément leurs signatures au bas d’un Accord-cadre prévoyant la production d’hydrogène vert à partir des énergies renouvelables sur deux site dédiés, l’un au nord-Ghoubet et l’autre à Obock, en présence de Mrs Aboubaker Omar Hadi et Dr. kayad Moussa Ahmed, respectivement, Président des Autorités des Ports et des Zones Franches et directeur de l’Office de Développement de l’Energie Géothermique (ODDEG).

L’hydrogène vert est fabriqué à partir d’eau et d’électricité issue d’énergies renouvelables, permettant d’obtenir une empreinte carbone nulle. Le procédé d’électrolyse permet de produire de l’hydrogène mais également de l’oxygène et de la chaleur.

Fortescue Futur Industrie  est une filiale du grand groupe Minier Fortescue-Metal-Group qui est entièrement dédié aux énergies vertes (Hydrogène et Ammoniac).  Ce projet de grande envergure vise à terme l’installation de deux unités de production de l’hydrogène et de l’ammoniac via les énergies vertes (solaire et éolien) dans notre pays.

Compte tenu de sa taille, ce projet aura un impact socio économique significatif en termes de création d’emploi.

En effet, il comprend également un volet social qui prévoit des plans de développement de l’éducation professionnelle, de la formation et de l’emploi pour les citoyens djiboutien. Une étude minutieuse de l’accord cadre  a été faite par les équipes de l’ODDEG, entité publique en charge de coordonner ce projet.

L’ODDEG a également initié la mise en place d’un comité de pilotage  regroupant les institutions concernées afin d’orienter les différentes suggestions dans l’objectif d’harmoniser l’accord-cadre négocié avec la société FFI. Après plusieurs mois d’échanges et de discussions, une version finale de l’accord cadre gagnant-gagnant a été signée dimanche  entre les deux parties.  Au terme, de la cérémonie de signature, M. Yonis Ali Guedi s’est déclaré fort satisfait soulignant que Djibouti ne tient pas à manquer le moment historique  «où l’hydrogène vert, produit avec de l’électricité décartonnée, devient le carburant de la transition énergétique et que les pays qui parviendront maitriser la production de cette énergie auront un avantage considérable. Nous nous félicitons donc de nous donner, dés à présent les moyens nous permettant de nous placer au diapason de cette préoccupation mondiale » a-t-il souligné.

Le ministre s’est également réjouit que les infrastructures portuaires pour le transport et l’exportation de l’hydrogène vert sont d’ores et déjà en phase de finition

Pour sa part,  Mme Julie Shutleworth, a affirmé que c’est un honneur d’accompagner une telle ambition.

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