
Parmi les pères fondateurs de l’Organisation Unité Africaine, ancêtre de l’actuel Union Africaine, plusieurs figures emblématiques, même si nous ne citerons que quelques uns, se sont distinguées à nos yeux, à l’image de :
Haïlé Sélassié 1er Empereur d’Éthiopie :
Haïlé Sélassié a accueilli la conférence fondatrice de l’OUA à Addis-Abeba. Son pays, n’ayant jamais été colonisé, fut le symbole d’une Afrique libre et un lieu tout désigné pour abriter cette réunion historique qui a donné naissance à l’Organisation. La réunion d’Addis-Abeba marquant la fin d’un parcours qui avait passé par d’autres villes avant elle. Beaucoup d’ouvrages historiques attribuent à l’Empereur Haïlé Sélassié, l’idée ingénieuse de cette création et le considèrent comme le père fondateur de l’OUA.
Kwame Nkrumah du Ghana :

Considéré comme l’un des principaux théoriciens du panafricanisme, Nkrumah a été le premier président du Ghana, premier pays d’Afrique subsaharienne à obtenir son indépendance en 1957. Il a plaidé avec passion pour une Afrique unie et souveraine, affirmant que seule l’unité politique et économique du continent pourrait garantir sa véritable libération.
Gamal Abdel Nasser :

Président de l’Égypte et fervent défenseur du panarabisme et du panafricanisme, Nasser était un des piliers de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine et plus tard, un leader très influent du mouvement des non-alignés qui avait renforcé la position de l’Afrique sur la scène internationale. Beaucoup de réunions importantes se sont déroulées au Caire, durant la phase préparatoire et après.
Ahmed Sékou Touré :

Premier président de la Guinée Conakry indépendante, Sékou Touré a été un ardent défenseur de la décolonisation et de l’unité africaine. Sa décision de rejeter la communauté française en 1958 et ses exigences devant le Général de Gaulle, ont déclenché la décolonisation de l’Afrique et incité de nombreux autres pays à revendiquer leur indépendance. Il fait parti des figures emblématiques des pères fondateurs de l’Organisation.
Julius Nyerere :

Surnommé “Mwalimu” (l’enseignant), le premier président de la Tanzanie fait parti de ces vaillants leaders qui se sont battus pour faire avancer l’idée d’une Afrique libre et unie. D’ailleurs, son militantisme ne s’arrêtera ni à l’indépendance du Tanganyika, le 9 Décembre 1961; ni à la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, le 25 Mai 1963; ni à la naissance de la République Fédérale de Tanzanie, qui vit le jour le 26 Avril 1964. C’est tout d’abord en 1962 que le Tanganyika accepte d’accueillir le « Umkhonto we Sizwe » (MK), l’aile armée de l’ANC, qui va installer son quartier général à Dar-el-Salam. Après la proclamation de la République Fédérale de Tanzanie, il ouvre le pays à l’ensemble des mouvements de libération africains qui y posséderont non seulement leurs sièges, mais également des camps d’entraînement à l’image du mouvement sud-africain. Bénéficiant de formations académiques et militaires ; voir d’un soutien financier conséquent. Le FLCS faisait parti de ceux qui avaient un bureau dans la capitale Tanzanienne. Julius Nyerere a donc joué un rôle clé dans les luttes contre le colonialisme ; surtout, en Afrique australe.
Aden Abdulahi Osman :

Aden Cadde comme on le surnommait, était le premier Président de la République de Somalie née, le 1er Juillet 1960, de l’union de la Somalie Italienne et du Somaliland British Protectorat. Nommé par l’assemblée provisoire mis en place, dès l’union, pour assurer une transition de 2 ans ; il sera reconduit dans ses fonctions par le premier parlement élu en 1962 et dirigera le pays jusqu’au 10 Juin 1967. Fervent défenseur du Panafricanisme, il fait parti des ces pères fondateurs qui sont entrés dans l’histoire du continent noir pour la postérité. Ceux-là même, qui ont œuvré en faveur de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine. Mais, un an après cette création, le Président somalien mènera une bataille farouche contre l’article 4 de la Charte de l’OUA, adoptée en 1964 au Caire. Cet article qu’il refuse de signer et est toujours en vigueur, souligne l’engagement des Etats membres à respecter l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. Malgré tout, Aden Abdulahi Osman gardera son nom, gravé en caractère d’or, dans les annales de l’histoire du continent. Pour avoir été tout simplement, le premier leader africain élu démocratiquement, qui réalisa une transition pacifique du pouvoir. En effet, reconnaissant sa défaite après la proclamation des résultats des élections tenues en 1967, il céda volontairement le pouvoir à son successeur Abdulrashid Ali Sharmarke. A une époque où de nombreux pays africains étaient confrontés à des coups d’État et à des régimes autoritaires, cette attitude démocratique et respectueuse des institutions fut un exemple rare et précieux. Même si son successeur n’a pas eu la chance de poursuivre cette transition démocratique.
A suivre la semaine prochaine
La Commission Paix et Sécurité de l’Union Africaine !!!