Epris d’un art qui a conquis, il y a belle lurette, ses titres de noblesse, des jeunes pugilistes   tentent d’émerger sous nos cieux, la boxe anglaise. Cette discipline qu’on qualifie à raison, à travers le monde, d’ « art noble » est à son balbutiement chez nous.  C’est dire  l’abnégation et la détermination  dont font preuve Anwar Ahmed et ses amis  pour donner à cette discipline toute sa splendeur au sein du paysage sportif de notre pays.

Deux fois  par semaine, ces jeunes affûtent leur technique sous le regard affiné d’Anwar Mohamed, président de l’Association Djiboutienne de Boxe Anglaise.

On ne peut s’avancer sur la pratique de cette discipline, sans mentionner le nom d’Anwar Mohamed qui reste aux yeux de beaucoup de Djiboutiens, le dépositaire de ce sport.

Du haut de ses 1.70, Anwar Mohamed est un quadragénaire d’expérience qui s’échine depuis  une dizaine d’années afin de  hisser la boxe anglaise au statut d’une discipline à part entière. « Les petites ruisseaux font les grandes rivières », aiment à répéter  ces jeunes adeptes, un adage qui illustre bien le travail de longue haleine qu’ils concèdent pour éclore cette discipline qui est à son diapason parmi  les disciplines les mieux côtés à travers le monde.

De ce fait, il s’agit pour ces jeunes de remettre les pendules à l’heure et ainsi donner la place de choix qui lui revient. Une tâche qui n’est pas de tout repos, car à défaut d’avoir les équipements appropriés, condition sine qua non, pour une pleine et entière émancipation de la boxe anglaise. Des salles de boxe ont poussé un peu partout dans la capitale, signe de l’engouement que portent les jeunes Djiboutiens dont la pratique de cet art.

« Les jeunes viennent de plus en plus dans notre club, guidés par leur  curiosité, ils viennent pour enfiler les gants et acquérir les rudiments de base de cette discipline. Cela nous fait plaisir », nous confie Anwar Ahmed, probablement ému par l’engouement que manifestent les jeunes vis-à-vis de ce sport.

Vulgariser  au mieux cette discipline à un grand nombre des jeunes demeure une priorité que ces jeunes s’attèlent au quotidien. Pour ce faire,  ils ne lésinent pas sur les moyens en organisant des tournées dans les Centres Communautaires des différents quartiers de la capitale  dans le but d’éclairer la lanterne  des  jeunes du quartier.  Regardant avec insistance et étonnement,  la démonstration que les amis d’Anwar tendent sur les multiples strates qui composent les CDC de la capitale, les  curieux s’empilent sur chaque lieu qu’ils sont amenés à se produire.

Ils leur arrivent parfois de se produire en dehors des salles, par exemple sur les plages, pour inciter le plus grand nombre de jeunes.  Car la boxe anglaise possède bien une histoire qui ne date pas d’hier, seul une poignée de gens se souvient des pugilistes  de renom tels qu’Omar Loula, Hassan Awaleh et bien d’autres… Où ce lieu qui servait de lieu de rencontre, lors de leurs matchs, à savoir le cinéma de Paris. Toute une histoire!

Sadik