Le ministre de l’intérieur, Moumin Ahmed Cheick a pris part à une réunion ministérielle virtuelle des pays de l’IGAD mercredi dernier. La rencontre était axée sur l’impact du covid-19 dans la région de l’IGAD.

Les Ministres de la sécurité intérieure et Ministres en charge des Affaires de Migration des Etats membres de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) à savoir ont tenu une réunion ministérielle virtuelle sur l’impact de la COVID-19 sur les personnes en déplacement dans la région de l’IGAD le 2 septembre 2020 avec des représentants d’organisations internationales travaillant sur les migrations et les déplacements, à savoir le HCR, l’OIM, GIZ et les autres agences des Nations unies, ainsi que les représentants de l’UE, de la Suède et de l’Allemagne.

La rencontre avait pour but de lancer un appel à l’action sur la protection, l’assistance et la situation durable pour les personnes en déplacement dans la région de l’IGAD.

Pour rappel, cette réunion intervient après  un état des lieux de la situation covid-19 au niveau établit par l’IGAD et la tenue d’un sommet virtuel le 30 Mars 2020 par nos chefs d’Etat qui décider de formuler une stratégie et un plan régional pour endiguer cette pandémie ravageuse covid-19.

Dans sa déclaration, le ministre a mis l’accent sur la mise en œuvre des recommandations des experts en termes de renforcement de la surveillance des maladies mais aussi les mesures de prévention et de contrôle des infections. « Pour ce faire, il est impérieux d’assurer un accès équitable aux services de santé qui doivent être renforcés par la même occasion. Le même accès à la protection et à l’asile doit être offert aux réfugiés et aux migrants » a-t-il déclaré en substance. 

Plus généralement, il a appelé à la vigilance face à l’insécurité alimentaire qui doit faire l’objet d’une attention particulière et doit nous amener à assurer des rations alimentaires suffisantes et convenables aux réfugiés et aux migrants.

Ainsi, la république de Djibouti a proposé par la voix de son ministère de l’intérieur, des mesures comme une approche durable et une collaboration sérieuse entre les pays membres de l’IGAD pour la gestion de mouvements de la population par déclaration commune et actions concrètes par la signature des conventions entre pays.

Aussi, l’IGAD doit  avoir un rôle important notamment en tant que facilitateur, mais aussi aider chaque pays à contenir les personnes en déplacement et soutenir les pays hôtes à contenir l’impact de covid-19 pour les personnes.

Il faut souligner les efforts considérables des pays de l’IGAD pour prévenir et contenir l’épidémie de COVID-19. Les principaux efforts ont notamment porté sur la mise en place de plateformes multipartites de coordination, de planification et de suivi à l’échelle nationale; la communication des risques et la mobilisation communautaire ; la surveillance, les équipes d’intervention rapide et l’investigation des cas ; la limitation des déplacements dans et entre les pays ; le soutien opérationnel et logistique, entre autres.

A l’échelle régionale, les chefs d’État de l’IGAD ont organisé un sommet virtuel le 30 mars 2020 et ont décidé de formuler une Stratégie régionale d’action de l’IGAD face aux pandémies, en particulier face au COVID-19, de créer un Fonds d’urgence de l’IGAD pour le contrôle des pandémies et le renforcement des systèmes de santé dans la région, mobiliser le soutien de la communauté internationale pour combattre le COVID-19, renforcer les systèmes nationaux de santé et soutenir les capacités locales de production de matériel et d’appareils médicaux pour lutter contre les pandémies et enfin mobiliser le soutien des professionnels de santé de la diaspora de l’IGAD.

La Stratégie régionale d’action sanitaire a été finalisée et présentée aux ministres des finances et de la santé des États membres de l’IGAD.

L’IGAD a également mobilisé le soutien financier de donateurs tels que l’UE, la Suède et la Suisse, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour soutenir le déploiement et la mise en œuvre de la stratégie régionale d’action sanitaire.

Toutefois, malgré ces réalisations, les personnes en déplacement continuent de faire face à un certain nombre de défis, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du territoire de l’IGAD.

Le point avec Moumin Ahmed Cheikh

Ministre de l’intérieur

« Cette réunion nous a permis de lancer un appel à l’action sur la protection, l’assistance et la situation durable pour les personnes en déplacement dans la région de l’IGAD. Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements pour la tenue de cette réunion et les ministres de pays membres qui ont bien voulu honorer de leur présence à cette séance virtuelle.

 En effet, c’est pendant ce temps d’adaptation où nous sommes à la cherche de la meilleure approche pour atténuer son impact, covid-19 continuera à faire ses ravages. Malgré les restrictions de mouvement de la population par les pays pour réduire l’impact de cette pandémie, la population mobile continuait à circuler au point de créer de fois de tension inutile entre les pays.

L’autre problème qui est source d’aggravation dans le contexte de cette épidémie est le refoulement observé des migrants en déplacement par certains pays. Il serait donc souhaitable que des études de mesures soient lancées au niveau de chaque pays de la région pour estimer l’impact réel du covid-19 depuis le début de cette année.  

Pour la République de Djibouti les mesures prises pour atténuer l’impact de la pandémie s’adressent à deux types de migrants, les migrants légaux et les migrants qui arrivent sur le territoire d’une manière clandestine. Il faut dans les deux cas définir les besoins de protection et d’assistance, lacunes et réponses pour les personnes en déplacement. Les charges des migrants sont entièrement supportées par le budget de l’Etat sans aucune aide significative de l’IGAD ou des partenaires bilatéraux ou multilatéraux.

Ces approches de solutions durables pour les personnes en déplacement passent nécessairement par Une collaboration sérieuse entre les pays membres de l’IGAD pour la gestion de mouvements de la population par déclaration commune et par la signature des conventions entre pays, l’IGAD doit aider les pays à contenir la population migrante dans leur pays par la création des emplois. »

MAS