L’association Djib Evaluation a réussi le tour de force de réunir au Sheraton des hauts cadres et responsables publiques, des experts internationaux et des hauts fonctionnaires onusiens autour de trois journées d’échanges et de réflexion sur le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques. Ces rencontres se sont déroulées du mardi 1er au jeudi 3 juin 2021.

Dans le cadre de la semaine internationale de l’évaluation #glocaleval2021, l’Association Djiboutienne de l’Evaluation a organisé avec l’appui du réseau francophone de l’évaluation et plusieurs sponsors et partenaires des Journées de réflexion qui se sont déroulées au Sheraton Hôtel de Djibouti du mardi 1er juin au jeudi 3 juin.

Ces trois journées d’échanges sur le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques ont réuni des cadres de plusieurs départements ministériels, des officiels onusiens et des cadres de firmes internationales spécialisées dans le suivi et évaluation au Sheraton Hôtel, etc. Des intervenants de hautes qualités, dont notamment des Secrétaires généraux de ministères, des directeurs généraux d’administration publique, des responsables d’unités de gestions, mais aussi des experts et des consultants de firmes internationales reconnues dans la discipline de l’évaluation ont animé les débats et nourri les échanges durant ces trois journées de réflexion.

Il faut souligner la haute qualité des interventions qui ont été faites durant ces trois journées par les hauts responsables djiboutiens mais aussi les experts internationaux qui ont longuement mis l’accent sur l’intérêt et les tenants et aboutissants d’une bonne évaluation. Les échanges et les réflexions ont fait ressortir les forces et les faiblesses du suivi et de l’évaluation à Djibouti mais aussi dans le monde. Dans la journée de jeudi, le Président de l’association, Kaled Naguib, s’est dit particulièrement fier de

la tenue de grand standing de ces journées dédiées aux techniques de suivi et d’évaluation mais aussi les défis et les challenges qui se posent quant à l’évaluation des politiques publiques et de la mise en œuvre des projets de développement. D’où son plaidoyer pour remettre le suivi et l’évaluation au cœur de l’action publique afin que les bénéficiaires et les populations cibles puissent tirer le meilleur parti des projets de développement.

Le suivi et l’évaluation sont indispensables dans toute action afin d’apporter les améliorations et corriger le tir dans la mise en œuvre de toute activité à portée publique.

La semaine d’évaluation globale est une plateforme pour des événements de partage de connaissances d’évaluation et réseautage. L’événement qui se déroule un peu partout de manière virtuelle mobilise des personnalités et des figures du monde entier cette année du 31 mai au 4 juin.

MAS

Ils ont dit

Khaled Naguib, président

de l’Association «Djib Evaluation»

« L’organisation des journées de l’évaluation découle de de la reconnaissance de deux forces qui influencent le thème de l’évaluation aujourd’hui. En effet, il n’est plus à démontrer que les connaissances mondiales ont un impact sur les pratiques d’évaluation locales. Mais, il devient communément admis que les expériences locales ont une incidence sur la pensée globale en matière d’évaluation. La diversité des intervenants issus des parties prenantes c’est-à-dire les acteurs concernés par les différents agendas (OO 2030, VISION 2035 et AFRICA 2063) démontre la disponibilité d’une expertise nationale pour la réalisation de ces objectifs ».

Mohamed Abdallah Mahyoub

secrétaire général du MENFOP

« Le MENFOP met en œuvre une politique éducative qui répond aux attentes de la population et des enjeux socioéconomique de notre époque. A ce titre, nous mettons en place une planification précise basée sur des schémas directeurs et des plans d’action sectoriel sur le moyen et long terme qui sont ensuite déclinés en plan de travail annuel sur le court terme. Aussi, nous avons des indicateurs et des paramètres de suivi et évaluation qui nous servent de barre de navigation. Si j’en venais à présent à l’évaluation à proprement parler. Nous effectuons régulièrement des évaluations diagnostic pour dresser des bilans de réalisation qui s’intéressent aux plans de travail annuel, ce sont les revues annuelles effectuées avec le groupe des partenaires locaux de l’éducation. Notre évaluation diagnostique nos permet de dresser un état des lieux sur le long terme. Cela nous donne un visuel sur les progrès réalisés et les difficultés rencontrées sur des périodes de temps données et de prendre les décisions qui s’imposent conséquemment. Sur un autre plan, nous évaluons nos élèves, mais aussi nos enseignants, nos chefs d’établissements et même nos personnels administratifs sur la base de critères d’évaluations rigoureux. L’évaluation est dans l’ADN et la culture de l’éducation nationale »

Ismahan Mahamoud Ibrahim,

première présidente de la Cour des Comptes et de Discipline Budgétaire

« Dans le cadre de cet échange intitulé les journées de l’évaluation, la Cour des Comptes a partager une expérience pratique et pertinente en la matière. Il s’agit de l’audit de performance de l’état de préparation à la mise en œuvre des Objectifs de développement à Djibouti. L’audit de la performance est un examen indépendant, objectif et fiable basés sur des principes et des standards généralement admis. Il s’agit d’un audit-conseil qui vise à formuler des recommandations pertinentes en vue d’apporter des améliorations. Nous apprenons, conduisons cet audit et observons la situation sur le terrain depuis 2018. Aujourd’hui, Nous sommes heureux de partager notre expérience et notre approche méthodologique assise sur des normes de haute qualité dans l’optique d’une professionnalisation du métier de l’évaluation à Djibouti ».

Wagdi Othman,

fonctionnaire onusien

« Ces journées consacrées à l’évaluation sont une excellente chose. Il est indispensable que l’évaluation revienne au cœur de l’action publique afin d’avoir une vision claire des réalisations et de tirer les leçons des échecs ou des imperfections. Une bonne évaluation doit aider le pays à progresser et à bien mettre en œuvre tous ses plans de développement. Aussi, il me parait indispensable de former des évaluateurs nationaux qui respectent l’éthique du métier et la déontologie de travail en gardant leur pleine indépendance dans l’exercice de leurs fonctions. »