Le secteur du tourisme occupe une place de choix, d’action prioritaire et symbolise la référence de la politique économique et sociale de l’Etat. Il représente la deuxième source de devises après le Port et dispose d’importants atouts sur le marché régional et international avec ces magnifiques sites touristiques et sa culture animée par les différentes ethnies qui cohabitent en harmonie. La volonté de son Excellence le Président de la République est d’en faire un levier de développement durable, créateur d’emploi profitable à toute la population, conduisant Djibouti vers le sommet de l’émergence, soit parmi le top 5 des destinations africaines avec plus de 2 millions d’arrivées par an. Pour cela, le Ministère du tourisme a élaboré un plan stratégique et opérationnel de développement du tourisme et du transport aérien, un projet qui repose sur le patrimoine, l’expérience, le marketing et la distribution, les infrastructures et les institutions.

Les Iles Moucha et Maskali : Patrimoine de l’UNESCO

Aux îles Moucha et Maskali, les plages sont souvent bien aménagées, bordées et plantées de palmiers et de cocotiers avec des hôtels propices à la détente et aux joies des sports nautiques. Certains de ces hôtels disposent même de plages privées réservées à leur clientèle. Les principaux critères d’une station balnéaire sont la qualité de l’environnement, le cadre de vie, les offres de loisirs, ainsi que les capacités d’hébergement. Comme une station de ski ne peut fonctionner sans une neige, une station balnéaire a besoin de plages ensoleillées.

Ces petites îles qui forment le golfe de Tadjourah sont situées à moins de 20 km de la capitale, à près de 30 km de Tadjourah. Ils ne comptent que quelques habitants et sont tout à fait accessibles et idéales pour se baigner, flâner sur la plage tôt le matin ou tard le soir, et surtout pour pratiquer des activités balnéaires comme la plongée, mais aussi le ski nautique et le canoë. Vous pouvez y passer la nuit dans un bungalow et vous y restaurer au Lagon bleu, qui est avant tout un centre de plongée.

Les Îles Mouche/Maskali font partie de dix sites culturels et nationaux que l’Etat a proposé en 2015 à la convention internationale pour être membre de la liste des valeurs potentielles du patrimoine mondial. D’ores et déjà, ils sont érigés en zone touristique d’intérêt national pour attirer plus d’investisseurs et de touristes. Leur restauration et embellissement a nécessité plus de 1 Milliard FD à l’Etat, et à l’heure actuelle le tourisme représente 6% du PIB du pays et gère plus de 30 000 emplois (Hôtellerie, agence de voyage ..etc..), l’objectif fixé étant d’afficher plus de 3 millions de touristes par an à l’horizon 2023-2024 afin de faire Djibouti un leader touristique en Afrique de l’est. Selon M. Georges Le Roux hébergeant actuellement au Sheraton nous déclare « J’ai passé durant 2 semaines à l’Ile Moucha et j’ai eu la bonne surprise de voir une grande plage et un très joli décor et cela m’a fait penser au paradis ; cela m’a fait revivre et rajeuni ».

Le tourisme national, un hub compétitif dans la région

Le tourisme national repose sur de nombreux atouts avec des divers attraits naturels, géographiques, climatiques et humains, tels que l’ensoleillement constant pendant toute l’année, une pénombre de station touristique liée à l’aménagement humain, à savoir les infrastructures d’accueil et de transport qui conditionne l’accès, l’hébergement et les équipements de loisirs. Nous disposons également d’une culture riche et variée, grâce à une diversité ethnique et linguistique.

Or, le gouvernement a engagé un important investissement pour la relance touristique et économique, et plus particulièrement au niveau des infrastructures tels que la réhabilitation et la mise en service du nouvel aéroport international en 2012 qui constitue un axe pivot dans cette stratégie de redéploiement du tourisme, la récente construction ferroviaire du train express djibouto-éthiopien et bientôt régional, ainsi qu’à l’achèvement des grandes autoroutes goudronnées vers les régions des districts et leurs environs.

La création de la société aérienne nationale AIR DJIBOUTI complète le tableau et donne des ailes au secteur du tourisme au niveau de la région. A noter aussi, les taxis flambants neufs et luxueux mis exclusivement à la disposition des passagers touristiques à l’aéroport international de Djibouti, pour débarquer directement à leurs hôtels préférés. Or, si en 2012 on avait noté 874 000 internationaux touristiques, en 2020/2021 par contre, ils ont été plus d’1 million à venir visiter notre pays soit une progression de 4%. Toutefois, le plan de projet pour le tourisme de l’Etat ne s’arrête pas là et s’articule autour de la création d’autres sites touristiques intégrés ainsi que le développement du micro tourisme.

Bref, on peut dire que le tourisme national se présente déjà comme un hub régional et compétitif et un vecteur économique utile pour le pays.

SALEH IBRAHIM RAYALEH