Depuis quelques années, la République de Djibouti développe une productivité économique à travers le commerce du secteur privé et du rendement de ses activités portuaires si bien qu’elle enregistre en 2021 un taux de croissance de 7% selon la Banque Mondiale.

Les activités privées représentent un puissant moteur de création d’emplois et l’un des fondements d’une croissance économique durable, un vecteur d’innovation et de réduction de la pauvreté.

Les ressources publiques que l’Etat offre à la population ne peuvent subvenir à leurs besoins, sans l’apport, bien sûr, du secteur privé.

Créer sa propre entreprise et la faire fonctionner est le rêve de beaucoup de jeunes car ce sont les PME qui structurent et font fonctionner l’économie du pays, qui contribuent à 20% du PIB et représentent plus de 40% des emplois  seulement, il faut que la promotion du partenariat privé-public soit davantage privilégiés et encouragés.

Avec un PIB de 20 milliard USD, Djibouti fait partie des économies le plus dynamique de l’Afrique grâce à ses secteurs privés qui ont des retombées considérables sur le plan de cette croissance, dont les activités des industries de transformation (Usine de produit laitier de Douda, et l’Usine de dessalement du Lac Assal) qui ne représentent que 15% du P.I.B.

Mais, le développement du domaine privé dépend surtout du secteur tertiaire qui comprend les 2/3  des PME de l’économie nationale et recouvre un vaste champ d’activités qui s’étend du commerce à l’administration, en passant par les transports( ventes et location de voitures, et location chez les concessionnaires) , les activités financières et immobilières (afflux des banques et le crédit-bail de la Sociétés Immobilière), les services aux entreprises et services aux particuliers (secteur de Sécurité et gardiennage.), l’éducation ( Ecoles et facultés privées), la santé( Cliniques et Polycliniques privées), les assurances , les services non marchandes tels que l’action sociale ( CNSS) les postes et télécommunications pour les numériques, et enfin les services marchands dont le commerce informel. Etc. Or, le secteur du tourisme et le commerce informel restent les espaces les plus productifs et florissants de notre économie.

Le tourisme occupe une place de choix dans la structure économique et financière de Djibouti car le pays recèle de monuments historiques telle la mosquée Mahmoudi, et ses sites touristiques naturels tels que le lac Assal, le lac abbé et les Sept Frères mondialement connus. Djibouti possède une des plus grandes variétés au monde de faune et de flore et de sites naturels, incontournables pour attirer chaque année de plus en plus de touristes.

Quant au secteur informel, il génère de millions de francs dj qui satisfont les banques avides de liquidités. Ce sont de petites activités non déclarées jouant un rôle prédominant dans le développement du pays et payant peu de taxes, et pour cela il faut plus les intégrer dans la structure de la politique économique de l’Etat afin de mieux le formaliser.

Or, la chambre de commerce accompagne le gouvernement dans cette mission en favorisant le projet du secteur privé, levier de l’économie nationale afin de devenir la vitrine commune de la COMESA, marché universel de l’Afrique de l’orientale et australe qui regroupe 400 millions de consommateurs.

La république de Djibouti en pleine mutation démographique et urbanistique fait face à un grand défi, de grands projets doivent être élaborés et réalisés pour accélérer son développement, et pour cela elle doit se doter d’un moyen financier et le secteur privé s’avère dans ce sens un acteur de premier plan car il joue un rôle décisif et constitue un moteur important pour la croissance économique.

SALEH IBRAHIM