Une réunion de concertation et de partage d’expériences des présidents des Conseils des quartiers s’est déroulée le 3 Octobre 2020, au Centre UTE Bokah, dirigé par l’Association Dar El salam.

Cette réunion qui s’est déroulée sous le parrainage de la Mairie de Djibouti, représentée par Mme Intissar, Assistante de la Maire de Djibouti, a vu également la participation des représentants du RNDS (Réseau National pour le Développement Social), notamment la 1ere Vice Présidente du RNDS Mme Fatouma Waberi Askar, le Secrétaire Général du RNDS M. Abdoulkader Mahamoud Dalieh, le Coordinateur Régional du RNDS M. Mohamoud Ibrahim Ahmed dit Yacoub, le Responsable du Nord du RNDS M. Abdoulkader Mohamed Houssein dit Abdo Pêcheur ainsi que le Responsable chargé au Commerce du COMESA M. Souleiman Cheick.

Rappelons que l’objectif principal du RNDS consiste à susciter la participation de la société civile des pays du COMESA au développement de leurs pays respectifs et de contribuer au renforcement de la cohésion sociale.

Dans cette perspective, les représentants du  RNDS de Djibouti ont recueilli les points de vue et les impressions de la population djiboutienne concernant la “VISION Djibouti 2035”, avant de les traduire en Poème acrostiche, dédié à son auteur, en l’occurrence le Chef de l’Etat Monsieur Ismaël Omar Guelleh.

Un poème intitulé : “Témoignage et Souhait”, qui illustre bel et bien la pensée des Djiboutiens concernant le devenir de notre pays.

Il faut rappeler enfin que dans le cadre de la mise en place des structures organisationnelle, le RNDS a d’ores et déjà un bon nombre de réalisations à son actif, comme la création des Caisses de Solidarité, la mise en place d’une Banque Alimentaire ainsi qu’un bureau des matériels, dans chaque quartier de Balbala.

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Le mot de Cabaret François représentant de Rwanda au sein du RNDS

Je suis depuis 33 ans à Djibouti où j’enseigne actuellement à l’Université de Djibouti. Je suis très content de faire partie de cette structure dénommée RNDS dont la principale vocation consiste à susciter le développement endogène de la population des pays membres du COMESA, c’est-à-dire un développement qui émane de la base, de la collectivité et du peuple. C’est pourquoi nous essayons d’impliquer les citoyens de base au développement de leur pays.

C’est dans ce cadre que je participe aujourd’hui, ici au Centre UTE Bokah, à cette réunion de concertation entre les présidents des Conseils des quartiers de Balbala. A cette occasion, je suis heureux de partager avec la société civile djiboutienne comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire avec certains responsables du pays, les expériences acquises dans mon pays, le Rwanda, dans le cadre du programme appelé « vision 2050 ». J’ai essayé de partager avec eux le programme rwandais et Djiboutien. Ce qui a bien marché, ce qui n’a pas marché, ce qu’on peut améliorer, etc.

Il faut savoir que le développement endogène commence par nos foyers. Il faut tout d’abord que les foyers adhèrent à ce programme qui est en fait tracé à partir des vœux de la population. C’est un développement qui va éclore du bas vers le haut et faire participer les citoyens au développement intégré de leur pays. Ce n’est pas l’Etat qui trace les lignes de développement mais c’est plutôt la population qui formule ses vœux et l’Etat met à leur disposition des spécialistes qui tracent la programmation, comme celle qui est déjà mise sur pied à Djibouti avec la « Vision 2035 ».

Le RNDS constitue donc une plateforme de concertation et de réflexion qui permet aux membres de ce réseau d’examiner ce qui a pu être réalisé dans chacun de ces pays de COMESA. Selon moi, la meilleure des choses serait que les Diboutiens puissent effectuer des voyages d’étude à Rwanda par exemple pour voir sur place, comment les quartiers sont organisés, comment les conseils des quartiers communiquent non seulement entre eux mais aussi avec la Mairie et comment ils agissent de concert même avec le gouvernement. C’est de cette manière que nous pourrons nous en sortir également à Djibouti, comme l’organisation est inclue dans une base des pays de COMESA, en établissant une réelle coopération « Sud-Sud » et en s’inspirant de leurs expériences mutuelles.

C’est l’expérience que je veux partager avec les collègues dans cette réunion du RNDS et je crois que l’organisation est la mère de la réalisation. Vous avez fait beaucoup si vous avez commencé à vous organiser, vous êtes sûr d’avoir des réalisations. Et ces réalisations doivent émaner du bas, du peuple, de leurs soucis, de leurs vœux. Et l’Etat fournira des techniciens, des technocrates capables de tracer des programmes qui répondent aux vœux et aux inspirations du peuple.