Le Ramadan occasionne une nouvelle ligne de conduite et un changement de direction interrompant l’habituel. Louons notre Dieu de ses bienfaits, c’est l’aspiration de tout musulman. A Djibouti ce mois béni du ramadan rend autre chose le quotidien des gens.  L’activité humaine n’est plus celle qu’elle était. Le travail qu’il soit public ou celui qui ne révèle pas de l’Etat est fait sans effort soutenu. Les établissements où l’on pouvait prendre un repas ont cessé d’être fréquentés légalement. Dans les familles, seuls les petits enfants, la fille en menstrue et la personne malade sont nourris avec l’accord tacite des mères. Dans les rues de la ville, quand des connaissances se croisent, la coutume de parler des choses futiles ou indiscrètes est abrogée. Les citadins aiment mieux se saluer et aller sans s’arrêter que d’échanger des propos sur des sujets variés. Dans les services publics ou privés, l’absence de bruit est nécessaire.

Les employés vouent leur temps à leur occupation rétribuée. Aussi vu l’adynamie exprimant l’aptitude de l’actif  en jeûne, l’Etat djiboutien a concédé à ses employés 3 heures de moins de travail que la durée normale marquée pour accomplir une activité rémunérée. En effet tous les ouvrages à faire s’accomplissent à un rythme réduit.

Au crépuscule de la journée, l’appel à la prière vibre dans les haut-parleurs des mosquées de Djibouti. La population en jeûne reprend à se sustenter après une interruption volontaire de s’alimenter et de boire. Cette abnégation est accomplie pour satisfaire son Créateur et dure  12 heures d’affilée. Les visages des jeunes sont rayonnants et l’espoir est de nouveau au rendez-vous. La vie reprend son cours normal. Après avoir nourri la petite famille, les mamans s’occupent des leurs enfants  et leur consacrent plus du temps. Les hommes partent à la mosquée. Après la prière du soir, « Isha » s’ensuivent des prières surérogatoires. De ce fait et durant une grande partie de la nuit, les fidèles s’adressent par la prière à leur Bienfaiteur. Ils implorent humblement son salut, sa miséricorde et sa grâce dans l’ici-bas et pour l’au-delà. Certains jeûneurs  déplorant des troubles de la digestion font le minimum pour rendre le culte à Dieu. Ils se défont de cinq prières inévitables et du jeûne. Les chaînes de la télévision nationale transmettent en grande partie des émissions et films en lien avec la religion.

Dans les « mabrez » où se réunissent les katheurs sont souvent remplis totalement. L’ambiance est agréable et les katheurs se considérant avec respect et sont plus concis dans leurs discussions.

Dans le fait de l’actualité présente dans le mois du Ramadan, il faut mentionner que les jeunes sportifs pratiquent leurs sports préférés dans plusieurs quartiers et endroits de la ville de Djibouti. Différents tournois rassemblent des personnes de tout âge qui   assistent des fois jusqu’à tard.

Des matchs de football, des jeux de boules ou autres disciplines permettant aux sportifs de se dégourdir les jambes.  Aussi le mois de ramadan outre ses principes qui relèvent du domaine de la religion, recouvre des joies l’être humain et lui fournit également la capacité d’avoir une pensée approfondie sur sa propre vie. Le mois de ramadan est le mois où le musulman respectant sa foi donnée, évalue ses engagements envers Dieu. On peut dire que pendant un long moment, la société Djiboutienne commence à s’affermir aux recommandations d’ordre religieux.  Comparé à ce que la mémoire conserve et plus clairement dans les années 80 et jusqu’à 1990 où on pouvait trouver des lieux de commerce illicite de pitance (soupe, pain, riz ou spaghetti avec sauce), des lieux où l’on pouvait se cacher et se nourrir sans être dérangé.

En ce temps les jeunes admirent avec passion les valeurs culturelles et sociales propres à l’Occident et ne prêtaient pas beaucoup d’attention à leur propre culture sociale et morale. Aujourd’hui est un autre jour, la force publique qui en a la charge se bat avec rigueur contre les mauvaises mœurs et  contre les particuliers qui vendent des aliments qui ne sont pas permis par la morale et la loi imposée à tous les individus résident à Djibouti. De la sorte toutes les personnes observant les pratiques de la religion musulmane ont trouvé des clauses  qui pourraient les encourager. Applaudissement à la nouvelle génération attentive au sort des pratiques régissantes la relation qu’ils ont avec leur Dieu. 

Djibril Abdi Ali