TURQUIE-AFRIQUE

A l’instar de ses pairs africains, le président de la République, Ismail Omar Guelleh, a pris part hier à la 3e édition du sommet de partenariat Turquie-Afrique. Ce 3e sommet, qui s’est tenu au Centre des congrès d’Istanbul sous le thème “Partenariat renforcé pour un développement et une prospérité mutuelle”, a débuté par une cérémonie d’accueil officielle et une séance de photos de famille. Les travaux du sommet au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ont été présidés par le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan. Dans son allocution inaugurale devant plus d’une trentaine de leaders et de ministres africains, le président Erdogan a déclaré que la Turquie allait expédier 15 millions de doses de vaccin Covid-19 en Afrique. Les chefs d’État ont procédé à tour de rôle à la prononciation de leurs discours officiels dont le président de la République, Ismail Omar Guelleh, lors des travaux de la table ronde de haut niveau où ils ont adopté le document à l’ordre du jour, à savoir le ” Plan d’action conjoint du partenariat Turquie-Afrique 2021-2026″ qui contient des actions concrètes à mettre en œuvre conjointement par la Turquie, l’Union africaine et ses États membres.

Ce sommet qui  a vu la participation du président de la république démocratique du Congo, actuel président de l’union africaine, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et du président de la commission de l’union africaine, Moussa Faki Mahamat, a sans doute insufflé une nouvelle dynamique au “partenariat stratégique” entre la Turquie et les pays du continent africain.

En effet, l’objectif déjà affiché de Recep Tayyip Erdogan est de doubler le montant des échanges commerciaux pour

 atteindre au moins 50 milliards de dollars. Ils n’étaient que de 5,4 milliards en 2003. Mais depuis le président turc a lancé une réelle offensive.

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GUELLEH-ERDOGAN

UNE RéUNION DE TRAVAIL POUR BOOSTER LA COOPéRATION BILATéRALE

De notre envoyé spécial à Istanbul :

Fahim Ibrahim Ali

Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, est arrivé vendredi dernier, dans l’après-midi, à l’aéroport international d’Istanbul dans le cadre de sa participation aux travaux du 3e sommet du Partenariat Turquie-Afrique qui s’ouvre demain au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement. 

Accompagné d’une forte délégation comprenant quatre membres du gouvernement djiboutien, le président Guelleh a, peu de temps après son arrivée, eu une réunion bilatérale avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Cette rencontre de travail prévue au programme du séjour du président Guelleh en Turquie a également vu la participation d’une importante délégation ministérielle turque entourant le président Erdogan.  Au cours de cette réunion de travail, les deux chefs d’Etat ont d’abord évoqué plusieurs questions d’intérêt commun dont notamment le projet de la zone économique spéciale, le projet de l’hôpital pédiatrique, la demande d’assistance technique en matière d’énergie et de mines, la mise en place d’un comité conjoint et la construction de logements sociaux. 

Concernant le premier point qui est le projet de la zone économique spéciale, l’Union des chambres de commerce en Turquie a été chargée par la partie turque de produire l’étude de faisabilité. Cette étude a été entamée et il est prévu que les réunions tripartites (vice-ministre turc du commerce, ambassade de Djibouti et secteur privé turc) devraient reprendre après une pause imposée par le contexte Covid. 

Le projet de l’hôpital pédiatrique devrait, lui aussi, être relancé. A savoir qu’un accord sur la construction par la Turquie d’un hôpital pédiatrique mère-enfant à Balbala a été signé et qu’un accord de ré-budgétisation de ce projet est prévu d’ici la fin de l’année 2021.  En matière d’énergie et de mines, une coopération sûre et sereine est prévue pour la concrétisation des  projets identifiés avec le ministère turc de l’énergie en charge des ressources naturelles. Il s’agit de la réalisation de cartes topographiques et géologiques, d’analyse d’échantillons à des fins minéralogiques, pétrographiques et géochimiques ainsi que la détermination du potentiel minéral. 

GUELLEH-ERDOGAN UNE RéUNION DE TRAVAIL POUR BOOSTER LA COOPéRATION BILATéRALE 

Parmi les points évoqués par les deux chefs d’Etat lors de cette rencontre, il y a également la mise en place d’un comité conjoint piloté par les co-présidents de la commission mixte qui réunit les secteurs privés des deux parties. Ceci pour identifier les projets de petites et moyennes industries ainsi que leur installation à Djibouti. 

Concernant enfin la construction de logements sociaux, il est à rappeler l’importance que revêt la question du logement et la mise en place d’une vraie politique dédiée à l’accès à un logement décent et la politique zéro-bidonville. Il est prévu à cet effet une plus grande collaboration entre l’agence turque TOKE et les départements djiboutiens (Habitat, ARULOS…) 

Dans le vif du sujet, les deux chefs d’Etat se sont penchés sur la promotion des investissements et du commerce entre leurs deux pays, notamment dans le domaine des infrastructures et plus particulièrement concernant le barrage de l’amitié. 

D’autre part, au cours des discussions, le président Ismaïl Omar Guelleh et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont fait un tour d’horizon sur la situation en Afrique. 

Par la suite, le chef de l’Etat djiboutien a été convié, à l’instar de ses pairs africains, à un dîner offert par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. 

Djibouti au 7e rang du partenariat commercial avec la Turquie

surle continent africain 

De ce fait, Djibouti demeure un partenaire privilégié de la Turquie en Afrique. La république de Djibouti et la Turquie entretiennent en effet des rapports forts et fraternels.  Djibouti a ouvert son ambassade en Turquie en 2012 et la Turquie a ouvert la sienne à Djibouti en 2013. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué une visite officielle à Djibouti en 2015 et son homologue djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, a effectué une visite officielle en Turquie en 2017.  Djibouti et la Turquie ont paraphé à ce jour une soixantaine d’accords et de conventions dans divers domaines, notamment l’éducation, la santé, les télécommunications, l’énergie et la pêche. 

Djibouti, dans le cadre d’un accord signé en 2015, a alloué une parcelle de terre à la Turquie dans un lieu stratégique, à proximité du port, du chemin de fer et de la zone franche internationale. 

En matière d’éducation, il y a plus d’un millier d’étudiants djiboutiens en Turquie et le volume commercial entre les deux pays est passé de 80 millions de dollars US en 2014 à 320 millions USD en 2020, sans compter les zones franches.  Ce qui place la république de Djibouti au 7e rang du partenariat commercial avec la Turquie sur le continent africain. 

Djibouti-Turquie : un partenariat fort et solide 

Outre sa rencontre en aparté avec le président Erdogan, et sa participation aux travaux du 3ème sommet Turquie-Afrique, le chef de l’Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, mettra, comme à l’accoutumée, à profit ce déplacement en Turquie pour s’entretenir également avec les principaux responsables  politiques de ce pays. Il s’entretiendra aussi, en marge du sommet, avec plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement du continent africain. 

Le président Ismaïl Omar Guelleh est accompagné dans ce déplacement d’une importante délégation comprenant notamment le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, le ministre de la santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh, et le ministre de  l’agriculture, de l’eau, de l’élevage et des ressources halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh.  Les quatre membres du gouvernement djiboutien ont pris part, chacun dans son domaine d’action, aux travaux préparatoires du sommet.

En marge de leurs participations respectives, le ministre de  l’agriculture, de l’eau, de l’élevage et des ressources halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh, a eu un entretien bilatéral avec son homologue turc, Bekir Pakdemirli, et le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, s’est entretenu en aparté avec son vis-à-vis turc, Mahmut Özer.  A noter également la participation à cette mission du président de la République en Turquie du représentant permanent de la république de Djibouti auprès de l’Union africaine, l’ambassadeur Abdi Mahamoud Aybeh, et de l’ambassadeur de la république de Djibouti auprès de la Turquie, Aden Houssein Abdillahi. 

3e sommet Turquie-Afrique :

Un grand pas en avant 

Ce 3e sommet Turquie-Afrique devrait permettre à la Turquie de franchir un autre palier dans ses rapports avec les pays africains. 

En effet, une stratégie de développement des relations commerciales et économiques est mise en œuvre depuis 2003. Le nombre d’ambassades turques sur le continent africain est passé de 12 en 2002 à 43 aujourd’hui et le volume des échanges commerciaux de 5,4 milliards de dollars à 25,3 milliards en 2020. 

Par ailleurs, les exportations, importations, investissements et projets privés turcs en Afrique ont fortement augmenté ces vingt dernières années, faisant de la Turquie un partenaire commercial important du continent.  A savoir aussi qu’il y a déjà un début de présence militaire turque sur le continent : Ankara dispose d’une base en Somalie et d’une autre au Niger. 

On observe également un activisme humanitaire concrétisé en Afrique par les aides apportées par la Turquie à travers ses organismes comme la TIKA (Agence turque de coopération et de coordination), le Croissant-Rouge turc (Kizilay) ou l’AFAD ‘Agence turque de gestion des catastrophes et des situations d’urgence).  

« Aujourd’hui plus que jamais nous souhaitons voir le partenariat africain et turc s’épanouir et prospérer »   Le vibrant discours du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, prononcé à l’occasion du déjeuner de travail organisé dans le cadre du 3e Sommet du Partenariat Turquie-Afrique d’Istanbul

Permettez-moi tout d’abord de remercier son excellence le Président Tayyib Erdogan, le gouvernement et le peuple de Turquie pour l’accueil chaleureux et fraternel qui m’a été réservé ainsi qu’à ma délégation depuis notre arrivée. Je voudrais également exprimer notre sincère gratitude à l’Union africaine et à la République de Turquie pour ce sommet très important destiné à renforcer notre partenariat pour un développement et une prospérité communs. 

Les effets désastreux de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale sont indéniables. Aujourd’hui plus que jamais nous souhaitons voir le partenariat africain et turc s’épanouir et prospérer. 

En 2005, l’Afrique et la Turquie ont lancé avec succès une nouvelle ère de coopération gagnant-gagnant et votre pays a été proclamé à juste titre partenaire stratégique du continent africain en 2008. Depuis lors, nous avons parcouru un long chemin. Nos relations se sont considérablement développées dans les domaines politique, économique et commercial. 

Afrique-Turquie : une nouvelle ère de coopération gagnant-gagnant 

Il est bien connu que l’Afrique a tracé un chemin de croissance et de développement sans précédent avec un énorme potentiel dont l’engagement politique fort, les amples institutions économiques et les mécanismes commerciaux efficaces ainsi que les instruments juridiques, tels que la zone de libre-échange africaine, sont irréfutables. Nous avons ouvert la voie en mettant en place un partenariat économique efficace et en investissant massivement dans des ports maritimes, des compagnies aériennes, des chemins de fer et des routes, des systèmes bancaires efficaces, ainsi qu’un environnement commercial très attrayant, car nous savons que la Turquie est une puissance industrielle et dispose d’une base industrielle solide et efficace. 

L’Afrique est, en effet, prête à construire avec la Turquie des entreprises économiques efficaces, par le biais de joint-ventures, de BOT ou de modèles PPP. Nous sommes également convaincus que la Turquie bénéficiera énormément de ses investissements dans l’agriculture, l’énergie, les transports, la santé et les services financiers. 

À cet égard, les institutions bancaires et financières turques pourraient ouvrir des succursales en Afrique, afin d’éviter les coûts de transaction élevés auxquels les communautés d’affaires africaines sont confrontées, car elles sont obligées d’utiliser des banques intermédiaires. En outre, nous devons développer conjointement nos propres lignes maritimes et établir des routes maritimes directes entre la Turquie et le continent afin de diminuer le coût élevé du fret qui domine. 

Djibouti est la porte naturelle vers

le reste du continent 

Le volume des échanges commerciaux entre Djibouti et la Turquie était d’environ 320 millions de dollars en 2020. La classe moyenne et la consommation urbaine sont en hausse et les demandes de produits manufacturés et transformés augmentent à Djibouti ainsi que dans la région. 

Comme vous le savez, Djibouti est la porte naturelle vers le reste du continent et s’est fixé pour objectif de devenir un centre de production et d’exportation. C’est dans cette optique que nous avons investi massivement dans les ports, les chemins de fer, les autoroutes et les zones franches, avec des normes internationales et des performances élevées. Il s’agit d’une opportunité majeure pour ceux qui souhaitent installer des unités de production de petite et moyenne taille dans nos zones franches.

Nous devons renforcer le partenariat Turquie-Afrique, en particulier dans les domaines liés à l’industrialisation, une véritable évaluation des potentiels, des besoins et des tendances des deux parties devrait être faite. Nous devrions établir des plates-formes appropriées et bien organisées afin de connecter nos hommes d’affaires, nos chambres de commerce et d’industrie, nos banques, nos ports maritimes et aéroports et ainsi construire un partenariat solide entre le continent africain et la Turquie. 

Ce n’est que de cette manière que nous pourrons atteindre nos objectifs de développement communs. 

RéACTIONS 

« La rencontre entre les deux chefs d’Etat a permis d’explorer de nouveaux champs de coopération »  Mahmoud Ali Youssouf, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale.

La réunion ministérielle préparatoire du 3e forum Afrique-Turquie s’est déroulée ici à Istanbul en présence de 26 ministres des affaires étrangères des Etats africains avec la coprésidence du ministre des affaires étrangères de Turquie. Trois documents importants ont été examinés : le rapport d’évaluation de ce partenariat durant les cinq dernières années, une déclaration d’Istanbul ainsi qu’un plan d’action.  Le contenu de ce forum est très important, la Turquie a un rôle très constructif et très utile sur le continent. Il y a eu des annonces très importantes qui ont été faites, notamment le ministre des affaires étrangères turques a annoncé que la Turquie mettra à la disposition du continent africain 5 millions de vaccins très prochainement.  Au-delà de cela, chaque pays, au niveau bilatéral, entretient des relations privilégiées en matière de commerce, de coopération, de développement des infrastructures avec la Turquie. Et même dans le transport aérien, avec Turkish Airlines qui devient de plus en plus un partenaire économique mais également un partenaire stratégique des Etats africains. La république de Djibouti se félicite des relations excellentes qu’elle a avec la Turquie et la rencontre entre les deux chefs d’Etat a permis d’explorer de nouveaux champs de coopération à mettre en œuvre prochainement entre les deux pays.  

 Renforcer notre capacité humaine pour développer l’aquaculture »  Mohamed Ahmed Awaleh, ministre de  l’agriculture, de l’eau, de l’élevage et des ressources halieutiques.

  Nous avons aujourd’hui des relations fructueuses avec la Turquie. Nous avons un barrage de 14 millions de m3. Ce barrage était destiné à protéger la ville de Djibouti des inondations. Et ce fut un succès. Nous désirons maintenant qu’une assistance technique nécessaire nous soit fournie pour la gestion et l’entretien de ce barrage.  Dans le domaine de l’aquaculture, nous cherchons aussi une assistance technique. A ce propos, nous discuterons avec la partie turque dans le cadre du partenariat Afrique-Turquie pour pouvoir renforcer notre capacité humaine. Nous avons également suggéré et proposé le développement des zones agricoles, la productivité de l’agrobusiness et nous demandons à la Turquie de nous aider dans ce sens. 

 « Djibouti est le 7e partenaire commercial de la Turquie en Afrique » Aden HousseinAbdillahi, ambassadeur de la république de Djibouti auprès de la Turqui­e.

Il s’agit du 3e sommet Turquie-Afrique. Le premier sommet avait eu lieu en 2008, l’année où la Turquie a été déclarée partenaire stratégique par l’Union Africaine Depuis, nous avons parcouru un long chemin. Aujourd’hui, nous sommes entrain d’évaluer l’ancien plan d’action, de jeter un coup d’œil également sur le prochain plan d’action qui porte sur différents domaines de coopération, notamment le système de santé, la sécurité, la bonne gouvernance ainsi que le développement des infrastructures. Et le plus important, c’est le commerce, l’industrie, les investissements. 

Entre l’Afrique et la Turquie, c’est un partenariat qui est certes récent, un partenariat qui est encore jeune, mais je pense que le parcours est assez éloquent. En effet, on peut dire que le volume commercial entre la Turquie et l’Afrique est de 25 milliards de dollars aujourd’hui alors qu’il était à 5 milliards en 2005. Il y a donc une grande évolution. Notons également que la Turquie, aujourd’hui, compte 43 ambassades en Afrique. Et le continent africain compte 37 représentations à Ankara. Turkish Airlines a à peu près 63 destinations en Afrique… 

Donc, tout ceci est une plateforme idéale pour essayer de booster les relations économiques, commerciales, diplomatiques et politiques entre le continent africain et la Turquie. Maintenant, il s’agit de définir quel genre de partenariat nous voulons construire. Un partenariat qui soit basé sur un équilibre un peu plus prononcé, un partenariat où nous demandons aux investisseurs turcs de s’impliquer davantage sur le marché continentale, c’est-à-dire venir investir en Afrique, d’autant plus que nous offrons des facilités d’investissement qui sont attractives. Je pense que le secteur privé turc est aujourd’hui assez mature et assez conscient également des opportunités d’affaires que nous proposons en Afrique.  S’agissant de Djibouti, notre pays est un des principaux partenaires sur le continent. Le volume commercial entre Djibouti et la Turquie est de 320 millions de dollars par an, sans prendre en compte la zone franche ou bien les lettres de crédit qui sont ouverts à partir de Dubaï. On peut estimer globalement que le vrai volume commercial entre Djibouti et la Turquie est à peu près de 410 millions de dollars. Ce qui place Djibouti au 7e rang en Afrique comme partenaire commercial.  En matière d’éducation, il y a eu une avancée qui a été accomplie. Nous avons 1190 étudiants en Turquie et aussi dans la formation professionnelle on compte 221 personnes. 

Sur le plan de la santé, une collaboration existe également mais nous pensons qu’il faut faire davantage, qu’il faut aller dans le sens d’un partenariat qui soit un peu plus productif. C’est-à-dire attirer les investisseurs turcs à venir investir à Djibouti non seulement au niveau des hôpitaux mais aussi au niveau des petites industries de production, par exemple, de médicaments. 

Concernant l’agriculture ou bien l’eau, un barrage a été construit à Djibouti. Maintenant, il faut tirer profit de ce barrage en essayer d’envisager, avec la coopération turque, des productions agricoles dans les zones environnantes de ce barrage. Il y a également à l’ordre du jour le développement de l’aquaculture car il y a un potentiel évidant à Djibouti. Voilà en gros. 

Propos recueillis par FIA