Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part hier lundi, aux côtés de ses homologues Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique, à une réunion du Conseil d’Administration de « l’Alliance Smart Africa ».

Notre pays est d’autant plus impliqué dans la gestion et la mise en œuvre de cette Instance panafricaine au regard du fait qu’il a été choisi pour abriter et piloter le Data Center névralgique  à son projet.

En effet, deux centres de données, de dernière technologie, à la disposition de tout le Continent, seront construits l’un à Djibouti et l’autre à Obock.

Créée en 2014, le projet « Smart Africa » équivaut en un programme où, l’amélioration des conditions des villes africaines doit, entre autres, procéder d’un usage répandu des nouvelles technologies de l’information et de la Communication (TICs).

Le but ultime de la « Smart Africa » n’est pas tant de disposer en format numérique de l’ensemble des données d’informations propres aux sociétés africaines.

Son intérêt principal réside dans sa capacité à offrir aux décideurs un potentiel analytique et d’anticipation sur les orientations à définir pour le développement.

L’urbanisation, le renforcement du patrimoine humain, la création d’emploi, la réduction de la fracture numérique constituent, entre autres, des  facteurs de développement sur lesquels l’initiative « Smart City » ou « Ville Intelligente » a vocation indéniable à affluer avec un effet positif.

Dans une allocution faite à la tribune de cet évènement, le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a réitéré l’attachement de Djibouti à faire « du numérique  le catalyseur pour le développement de nos économies et l’amélioration du mode de vies de nos populations». « C’est un devoir, une responsabilité pour nous tous dirigeants d’encourager nos jeunes en construisant un écosystème capable de faire émerger nos talents et de les propulser dans la compétition mondiale pour qu’ils deviennent les leaders de demain », a-t-il déclaré en substance. Il émit ainsi le souhait que l’Afrique  appréhende davantage son essor à travers « l’amélioration de la connectivité, le développement de l’économie digitale et l’inclusion numérique ».

« Notre agenda est de créer des synergies nécessaires pour les réaliser au niveau local mais aussi régional, notamment à travers les interconnexions de nos infrastructures, l’harmonisation de nos réglementations, l’accès aux ressources financières par le biais d’une orientation plus franche des fonds africains donnant la priorité à ce secteur », a-t-il plaidé en ce sens.

Et le Président djiboutien a insisté de décrire « l’inscription des Tics au cœur des politiques publiques de développement» et leur mise à « contribution pour autonomiser les femmes et la jeunesse afin de promouvoir l’inclusion sociale, en particulier les personnes handicapés » comme des matrices efficaces pour la réalisation des villes intelligentes durables sur notre Continent.

Le développement de la « Smart Africa City » et son principal dérivé, l’explosion du numérique, donnent tous les gages d’être des vecteurs propices à l’intégration économique du continent, un des principaux objectifs de l’Organisation panafricaine.

Ce 9ème Conseil d’Administration de  « l’Alliance Smart Africa » s’est tenu sous l’égide du Président rwandais, Monsieur Paul Kagamé, Président en exercice de cette instance de l’Organisation panafricaine.

A noter que le Président de la République était assisté lors de sa participation à cet évènement du Ministre de la Communication, Chargé des Postes et des  Télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon.