Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a participé hier  dimanche, par visioconférence, aux travaux d’un sommet de l’Union africaine dédié à la paix et à la fin des conflits dans le Continent.

Introduite sous le slogan « Faire taire les armes », cette réunion eut valeur d’audience critique et de bilan pour l’Organisation panafricaine qui s’était fixée, sept années auparavant, l’objectif de faire taire les armes à l’horizon 2020, sur l’ensemble du Continent noir. A ce propos, si les débats ont fait état de nombreux progrès enregistrés en Afrique en matière de prévention et de règlement de conflits, ils ont surtout mis en lumière l’effet hautement positif que les traitements intégrés et multisectoriels ont sur cette problématique.

Dans un important discours prononcé au sein de cette réunion, le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a décliné les grandes lignes d’une approche méthodologique, modèle transversal de traitement des problèmes liés aux violences,  qui permet l’essor inconditionnel de la paix et de la stabilité.

Dans son intervention, le Chef de l’Etat a décrit l’extension du dialogue à l’ensemble des composantes démographiques comme un facteur propice à la marginalisation des conflits.

« Il nous faut rester à l’écoute de la population en encourageant la création de plateformes facilitant le dialogue et leur participation aux processus politiques et économiques », a –t-il déclaré en ce sens. Il a ensuite cité la capacité à construire des sociétés réfractaires à l’arbitraire au titre de remparts précieux contre l’émergence des différends. « L’édification des sociétés résilientes est essentielle pour faire taire les armes à feu. Cela implique des  Institutions fortes qui répondent aux besoins des citoyens, une bonne gouvernance et une politique inclusive », a-t-il souligné.

Il a adjoint également la notion de lutte contre l’exclusion sociale à cette liste de vertus positives à la prévention des guerres et des discordes. « Il nous faut accélérer le développement en éliminant la pauvreté et les inégalités, s’attaquant ainsi aux profonds facteurs structurels des conflits africains», a –t-il effectivement indiqué.

Et le Chef de l’Etat djiboutien d’allier la capacité du Continent noir à définitivement triompher du spectre de la violence à la réalisation de sociétés où « les femmes, les jeunes, les chefs religieux et autres puissent être formés à gérer les conflits à leur source et empêcher l’escalade ainsi de ces conflits » «Djibouti abrite le Centre Régional sur l’Extrémisme Violent (CVE)» s’est-il réjoui, qualifiant l’instance de «  centre d’excellence dédié à la formation, au dialogue et à la recherche » et de mécanisme aux résultats forts louables  pour « une coopération étroite entre les pays, un partage d’informations permanent et la mise en place de remparts contre la manipulation des consciences, surtout auprès des jeunes. »

Au cours de sa participation à ce sommet virtuel, le Président de la République était assisté du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Mahamoud Ali Youssouf et de l’Ambassadeur de la République de Djibouti auprès de la République Démocratique et Fédérale d’Ethiopie et Représentant de notre pays auprès de l’Union africaine, M. Mohamed Idriss Farah.