Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a  procédé hier, dans le cadre d’une cérémonie qui s’est déroulée au palais du peuple, à la remise des premiers diplômes délivrés par l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé, l’ISSS. Cet institut illustre le renforcement des missions de l’ancien Centre de Formation du Personnel de la Santé (CFPS).

En effet, contrairement à sa version antérieure, l’ISSS fait partie intégrante du système universitaire et assigne en cela ses candidats à certaines exigences académiques dont le baccalauréat.

Il offre des formations qui s’étendent sur une à 4 années dans les métiers précis d’infirmier, de sage femme, de technicien de laboratoire, de technicien d’imagerie médicale, d’assistant social, d’infirmier anesthésiste et d’ambulancier. Il décline sa vocation à cadrer avec l’excellence à travers son insertion de nombreux cours pratiques dont des simulations et des stages au sein des différentes structures de santé de notre pays. Quant aux partenariats d’échange d’expertises qu’il entretient avec plusieurs centres homologues de renommée planétaire, notamment l’Institut régional de Santé de Saint-Etienne (France), ils sont de nature à favoriser sa capacité à être en phase avec les mutations éthiques, technologiques, professionnelles et de compétences qui se produisent continûment dans le monde médical. S’il génère aujourd’hui une première pépinière de 90 techniciens supérieurs de santé, il est promis à jouer un rôle prépondérant dans la stratégie visant à doter notre pays d’un dispositif suceptible de lui assurer des soins suffisants en quantité et en qualité. C’est le président de la République qui mit l’accent sur ce point dans l’intervention qu’il a faite à la tribune de la cérémonie dédiée à la remise de premiers diplômes de l’ISSS. « Si nous avons délibrément fait le choix d’investir beaucoup sur nos dispositions de santé auxquelles appartient l’ISSS, c’est eu égard à notre conviction selon laquelle notre société ne pourra jamais accéder au développemet durable sans au préalable disposer d’un patrimoine humain en bonne santé », a déclaré en susbtance le chef de l’Etat.

« J’exhorte donc nos jeunes compatriotes qui viennent d’obtenir leurs diplômes de santé aujourd’hui à exercer leurs professions avec dévouement, conscience et humanisme », a-t-il affirmé. « Le métier dans lequel vous vous êtes engagés est un des plus noble au monde. Vous êtes ces hommes et ces femmes qui ont choisi de consacrer leurs vies à sauver celles des autres. Faites acte de générosité et d’altruisme pour vos patients », a-t-il insisté.

Le Président Guelleh mit également  à profit cette intervention pour  évoquer les aménagements en cours dans notre système universitaire afin que les diplômés de l’ISSS puissent poursuivre leurs études et « accéder aux filières de leurs choix ».

« Nous allons établir des passerelles vous permettant de poursuivre vos filières en Master et Doctorat », a-t-il annoncé. Et de préciser que  l’Etat négéociera cette réforme à travers «  le Centre Hospitalo-universitaire qui sera opérationnel dans 18 mois » et dont l’une des missions consistera à offrir «de réelles opportunités d’évoluer dans un cadre innovant, d’acquérir de nouvelles compétences et de progresser dans un environnement médical à la pointe de la technologie».

Outre l’allocution du Chef de l’Etat, la cérémonie de remise des premiers diplômes de l’ISSS a également abrité une séance de projection de documentaire relatant l’historique et le fonctionnement de l’établissement.

Les membres du Gouvernement dont le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed et le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Nabil Mohamed Ahmed, entouré des principaux responsables de l’ISSS, ont pris part à cet évènement. A noter également la participation à cette cérémonie de la Première Dame et Présidente de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), Mme Kadra Mahamoud Haid.