Par notre envoyé spécial à Addis Abeba Fahim Ibrahim Ali

Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a pris part dimanche et hier aux travaux du 33ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Addis Abeba. Sous le thème évocateur « Faire taire les armes : créer les conditions propices au développement de l’Afrique», ces assises de l’UA s’inscrivent dans l’objectif d’en finir une fois pour toute  de toutes les formes de conflits et de violences sur le continent africain.

Les débats et échanges engagés à l’occasion de ce 33ème sommet de l’union africaine ont fait état d’une revue à la baisse des  guerres civiles en Afrique. Le Soudan du Sud, la Somalie et la Centrafrique ont à ce titre été cités comme des pays sous le coup d’une dynamique progressive de restauration de leurs cohésions et unités respectives. Toutefois, les discussions ont mis en lumière les difficultés enregistrées par l’Union africaine dans les processus visant à influer  sur les nouvelles formes de violences telles que le terrorisme. La participation du président djiboutien aux travaux de ce 33ème sommet ordinaire a entre autres été marquée par une importante allocution qu’il a fait à la tribune de cet évènement. Cette intervention a servi essentiellement à mettre en partage l’expérience de Djibouti en matière de prévention et de règlement des violences et des conflits.

Le chef de l’Etat qui a défini « Le terrorisme et l’extrémisme violent comme une plaie dans notre continent », a exposé la stratégie adoptée par notre pays pour se prémunir contre ce danger. «Djibouti abrite le  centre régional sur l’extrémisme Violent (CVE) qui est un Centre d’Excellence dédié à la formation, au dialogue et à la recherche », a-t-il indiqué, soulignant l’efficacité de cette initiative, notamment sa vocation à prévenir « la manipulation des consciences, surtout auprès des jeunes ». Dans son exposé sur les projets et initiatives de Djibouti en matière de prévention des violences et conflits, le Président Guelleh a également cité le programme «CEWARN». Il s’agit  « d’infrastructures de paix et  d’autres mécanismes, tels que les centres nationaux de coordination » qui, a-t-il précisé, servent de remparts aux risques de conflits entre communautés en proie à «l’insécurité alimentaire,», conséquence des «changements climatiques ».

En marge des travaux de ce 33ème sommet ordinaire de l’Union africaine, le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a eu des rencontres bilatérales avec plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, dont notamment le président somalien, Mohamed Abdillahi Formajo, le président du conseil européen, Charles Michel, le président rwandais, Paul Kagamé, et le premier ministre éthiopien, Abye Ahmed. Dans la soirée du premier jour d’ouverture du sommet de l’UA, il a été convié, à l’instar de ses pairs, à un dîner offert par le premier ministre éthiopien.

Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, était accompagné d’une importante délégation comprenant notamment le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale,  Mahmoud Ali Youssouf, le secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, l’ambassadeur de la république de Djibouti auprès de la république fédérale d’Ethiopie et représentant permanent de auprès de l’Union africaine, Mohamed Idriss Farah, et l’ambassadeur de la république de Djibouti auprès des Etats Unis d’Amérique et représentant permanent auprès des Nations Unies, Mohamed-Siad Doualeh Warsama.