Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a, dans une allocution faite hier mercredi à la tribune du 31ème sommet ordinaire de la Ligue des Etats arabes auquel il prend part depuis hier, mardi, à Alger, appelé de ses vœux à « la réalisation d’une plus grande cohésion, unité et solidarité des pays arabes, en vue de surmonter les crises auxquels ils sont confrontés. »
Dans cette intervention, le Président Guelleh décrit « les conflits politiques, l’impact des crises économiques et sociales, les conséquences des problématiques » transcontinentales, notamment celles relatives au phénomène de réchauffement climatique, comme autant de réalités douloureuses caractérisant le quotidien des pays du monde arabe.
Et qu’il faille au plus pressé, au risque que ces crises prennent des relents «de grave danger pour la paix civile, la stabilité et le développement » et qu’elles se transforment plus tard en une « menace existentielle pour certains de nos pays », que « les nations arabes les appréhendent sous le signe de l’unité, de la solidarité et de l’entraide .»
« Nous nous réunissons à nouveau alors que notre monde arabe vit encore avec l’impact d’énormes défis et de crises qui s’aggravent », a déclaré en substance le Président de la République.
« Nous avons la responsabilité de faire face à l’escalade des dangers. Et cela ne peut se faire qu’à travers la solidarité, la cohésion et l’esprit de responsabilité collective », a en conséquence prévenu, le Chef de l’Etat.
Le Président Guelleh a clos ce 1er volet de son discours en formant le vœu que ce « sommet d’Algérie constituera une étape charnière dans le processus d’action commune arabe…, permettant d’atteindre les buts et objectifs souhaités. » dont « un avenir meilleur, à la hauteur des espoirs et des aspirations de nos peuples. »
Le Président djiboutien a dévolu le second point de son intervention à l’énoncé des stratégies et approches retenues par la diplomatie djiboutienne dans le cadre des principales problématiques à l’ordre du jour dans le monde arabe.
Au sujet du dossier palestinien, le Président Guelleh s’est d’abord réjoui de «l’accord » d’entente intervenu récemment à Alger entre les « principales forces politiques palestiniennes», prélude de succès pour la capacité du «Peuple frère palestinien à faire valoir son droit légitime de disposer d’un Etat indépendant, avec Al-Qods Al Charif comme capitale. »
Dans cette intervention, le Président Ismail Omar Guelleh, a touché mot aussi à la problématique yéménite.
A ce sujet, il a déploré que « la trêve, aux effets hautement bénéfique, au peuple frère yéménite, n’ait pas été prolongée », et réaffirmé son « soutien absolu au Gouvernement légitime » et son « appui aux efforts déployés pour mettre fin au conflit et à la crise humanitaire dans ce pays frère. »
Le Président Guelleh mit également à profit son discours au 31ème sommet de la Ligue arabe pour évoquer la situation en Libye, au Soudan et en Somalie.
En ce qui concerne la Libye et le Soudan, le Chef de l’Etat a indexé le principe d’un règlement des crises dans ces deux pays à la capacité respective de leurs forces vives et politiques à souscrire aux vertus d’un accord inclusif.
En Libye et au Soudan, « nous appelons toutes les parties à engager un dialogue global, seul moyen de sortir de l’impasse actuelle et de répondre aux aspirations de leurs peuples », a-t-il souligné.
Quant à la Somalie, « nous saluons les efforts déployés par son Gouvernement dans le domaine du renforcement des institutions étatiques et de lutte contre le terrorisme et, nous notons à cet égard les grands succès obtenus après l’élection du Président Hassan Cheick Mahamoud, face au mouvement Al-Shabaab. » a-t-il affirmé.
Placé sous le signe du renforcement de la cohésion, le 31ème sommet de la Ligue des Etats arabes a clôturé ce mercredi ses travaux de deux jours.
Son principal ordre du jour portait sur l’adoption de mécanismes efficients de prévention, d’action et de médiation à l’Organisation panarabe dans les différends politiques éclatant au sein de ses pays membres.
La réalisation de stratégies susceptibles d’accroitre le niveau de résilience de pays membres de l’Organisation face aux conséquences des crises mondiales à répétition constituait un autre volet majeur de ses débats.