Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, s’est livré à cet exercice jeudi dernier, en début d’après-midi, à la faveur d’une évaluation portée sur notre pays dans le domaine, dans le cadre du 32ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), instance dévolue à la promotion de la bonne gouvernance dans le Continent noir.

Au cours d’une allocution faite au sein de ce sommet auquel il a pris part par visioconférence, le Président Guelleh a tout d’abord indiqué que la décentralisation budgétaire largement initiée à Djibouti s’inscrit dans un processus institutionnel plus général. Qui a pris départ « dès les premières heures de l’indépendance, avec la loi constitutionnelle puis l’ordonnance n°77.60 du 23 Novembre 1977 », et qui prévoyaient d’emblée « la création de  municipalités et des communautés populaires de base  …, avec une autonomie administrative et financière », a souligné le Chef de l’Etat.

Le Président Guelleh a  affirmé ensuite que la notion de décentralisation a acquis une véritable vitesse de croisière à Djibouti avec l’établissement, au sein du Gouvernement, d’un département ministériel en charge de la cette notion.

C’est ce département mis en place  qui «a immédiatement procédé à la création des instances locales de gestion appelées  Conseils régionaux provisoires », a mis en lumière  le Président de la République. « Dans l’optique de renforcer l’ancrage institutionnel de la décentralisation, nous avons, en 2002, 2005, 2006 et 2011, adopté plusieurs lois portant… sur le transfert et la répartition de compétences entre l’État et les Collectivités Territoriales », a noté dans son élan aussi le Chef de l’Etat.

Qui a décrit ensuite la tenue, en 2006, des premières élections communales et régionales  organisées à Djibouti comme «une date historique ayant marqué une étape importante et décisive dans l’enracinement du processus de décentralisation à Djibouti. »

«Depuis cette date, notre pays organise systématiquement, tous les 5 ans, des élections communales et régionales », a souligné le Président Guelleh.

« Un certain nombre des compétences, jadis détenues par les représentants de l’État, ont été transférées aux collectivités locales. » va-t-il fait observer  citant entre autres « la gestion des marchés, l’État civil, les voiries, la gestion des cantines scolaires ainsi que le domaine public etc… »

Quant au Plan de Développement Régional (PDR) adopté en 2017, il  le décrit comme un condensé d’actions et de programmes élaboré sur la base des spécificités économiques des régions de l’intérieur, dont le but ultime est de  conférer aux régions de l’intérieur les moyens d’une autonomie économique et financière, matrice indispensable à la réalisation d’une véritable décentralisation budgétaire. « La déconcentration des services fiscaux à travers l’ouverture des centres régionaux des impôts dans les 5 régions de l’intérieur et  la mise à disposition de l’exécutif des régions des agents expérimentés pour établir les recettes » participent également d’efforts consentis en vue d’une décentralisation budgétaire efficiente de notre pays, a fait remarquer le Président Guelleh.

Adopté en 2003, le Mécanisme Africain d’Evaluation (MAEP) œuvre à la promotion de la notion de bonne gouvernance et des valeurs progressistes de transparence et de démocratie en Afrique.

Pour les pays africains, son adhésion est assujettie à une simple demande. Et le principe de faire l’objet de ses évaluations est ouvert à tous ses Etats membres.