Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, est arrivé hier, en milieu d’après-midi, à Johannesburg où, à l’invitation de la présidence africaine actuelle des BRICS (Alliance économique composée de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de la Russie) il prendra part du 23 au 24 Août 2023 aux travaux du sommet de ce groupement avec de nombreux pays issus de plusieurs continents et régions.

Sommet en deux temps, le 1er volet de cette assise qui a ouvert ses portes mardi, a réuni les seuls pays des BRICS qui ont affecté leur audience de travail au double objectif que sont  la réalisation d’une plus grande vulgarisation sur leur Alliance et une concertation profonde sur les critères d’admission de pays nouveaux au sein de leur groupement.

Lors de cette rencontre, les dirigeants des 5 pays membres des BRICS ont tour à tour présenté leur alliance comme un débouché nouveau sur la scène économique internationale et, par voie de conséquence, un mécanisme de nature à œuvrer à l’accroissement du niveau d’offres de marchés disponibles dans le monde.

Dans leurs plaidoiries respectives  en faveur de leur groupement, les leaders des BRICS ont également fait état de leur refus de dériver le développement de leur groupement au prolongement d’un déni des ordres traditionnels de coopération.Les BRICS se veulent ainsi une plateforme de rechange de collaboration à des nations cherchant un  nouveau souffle pour l’œuvre de leur essor et développement, et non une instance mue par des velléités où le but ultime consiste à assoir une suprématie dans l’architecture géostratégique et économique mondiale. Sous l’effet de la léthargie caractérisant de plus en plus les financements traditionnels, les BRICS prennent indubitablement, aux yeux des pays en développement, la figure d’un créneau viable de rémission.

Et cela, à plus forte raison,au regard de leurs dispositions dont leur nouvelle Banque de Développement et leur niveau élevé de technologie, propice à la réalisation d’un transfert de compétences et d’expertises au profit de pays en voie de développement.Dans leur assise d’hier, les BRICS ont toutefois annoncé leur intention de faire procéder l’admission de nouveaux pays au sein de leur groupement au prolongement de critères fixés collégialement par ses membres.Ce qui signifie que l’adhésion aux BRICS est encore loin de relever d’une procédure automatique.

La participation du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, au sommet des BRICS avec les pays tiers, notamment africains, qui ouvrira ses travaux demain, sera essentiellement marquée par une importante allocution qu’il fera à la tribune de cet évènement. Une intervention au cours de laquelle le Président Guelleh, président en exercice de l’IGAD, plaidera combien notre pays et notre région se distinguent par des potentialités économiques propices au lancement de partenariats fructueux de coopération avec les BRICS.

Arrivée hier après-midi en Afrique du Sud, le chef de l’Etat djiboutien a reçu, à sa descente d’avion, un accueil très chaleureux. Une délégation d’officiels de ce pays, comprenant notamment la ministre des Affaires étrangères, Mme Naledi Pandor, a accueilli le Président djiboutien à l’aéroport international Or Tompo de Johannesburg.

A noter que le Président Guelleh a été convié hier soir à un diner offert par le Président sud-africain, président hôte, M. Cyril Ramaphosa, en l’honneur des chefs d’Etat et de gouvernement participant au 15e Sommet des BRICS.

Une importante délégation, comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Mahmoud Ali Youssouf, le Représentant permanent de notre pays auprès des Nations Unies et ambassadeur de la république de Djibouti auprès des Etats-Unis d’Amérique, Mohamed-Siad Doualeh, et l’ambassadeur de la république de Djibouti auprès de la république du Kenya et représentant de notre pays auprès de l’Afrique du Sud, Yacin Elmi Bouh, accompagnent le chef de l’Etat dans le cadre de cette mission à Johannesburg.