A la tête d’une délégation, le président du conseil régional de Tadjourah, Omar Houssein, effectue actuellement une mission à Mayotte. L’occasion pour lui de mettre à profit l’expérience de ce grand département ultramarin français dans son organisation administrative et les dynamiques de développement durable impulsées par les autorités locales.

Le séjour à Mayotte est, d’ores et déjà, fructueux parce que les visites, les nombreux rendez-vous, le fait de rencontrer les populations, les associations et les autorités locales ont permis de tirer des enseignements utiles dans divers domaines. Qu’il s’agisse d’agriculture, de reforestation, d’enfouissement ou de traitement des déchets, la délégation a pu voir des expériences utiles pour la région de Tadjourah.

La délégation djiboutienne a pu rencontrer les élus de Mamoudzou, de Bandrélé, de Sada et de l’intercommunalité de petite-terre. Des rencontres plus qu’intéressantes du point de vue de l’organisation administrative à Mayotte. Mieux encore, les discussions ont ouvert la voie à de possibles échanges culturels et sportifs dans le court terme.

Les enjeux du développement économique ont permis d’imaginer des passerelles entre les territoires de Mayotte et Tadjourah, plus généralement au niveau du pays. Car, ces régions comptent de nombreux points communs, qu’il s’agisse de démographie, de langue ou de religion.

 A ce propos, le président du conseil régional de Tadjourah, Omar Houssein, a souligné son intime conviction qu’il est possible de mettre sur pied des actions concrètes pour rendre cette coopération opérationnelle, même s’il faut faire les choses progressivement.

« C’est le sens de notre approche », a-t-il indiqué, en ajoutant qu’il compte d’ailleurs bien mettre en place à Djibouti un atelier consacré à la coopération, sous le parrainage du ministère des affaires étrangères qui suit cette expérience avec intérêt.  La loi définit la coopération décentralisée comme « l’ensemble des actions de coopération internationale menées par convention dans un but d’intérêt commun par une ou plusieurs collectivités ».

« Cette coopération dont nous voulons jeter les bases entre Djibouti et Mayotte s’inscrit pleinement dans ce cadre, sur la base d’échange de pratiques et de retour d’expériences »,  a conclu M. Omar Houssein, qui a d’ailleurs pris un engagement fort avec le vice président du conseil régional de Tadjourah, Mohamed Sidi, pour tisser des liens solides entre les populations djiboutienne et mahoraise. Ceci dans l’intérêt réciproque des deux nations.

MAS