Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a procédé jeudi dernier au palais du peuple au lancement du Fonds de Secours et de Soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), subvention étatique consentie à renflouer les caisses des structures économiques privées les plus en proie à des difficultés de trésorerie à la foulée de la crise de Covid-19. D’une valeur globale de 100 millions FD, ce fonds public de solidarité a, dès jeudi, été attribué à une centaine de petites et moyennes entreprises opérant à Djibouti.

C’est sous la forme d’une enveloppe de 250 000FD qu’il a été remis à chacun des bénéficiaires, des PME ayant fourni la preuve des précarités contractées au prolongement de la crise du Coronavirus.

Ce fonds de soutien au profit de nos petites et moyennes entreprises s’érige en versant additif de la solidarité publique à laquelle s’assigne notre pays pour atténuer la portée des répercussions économiques et financières occasionnées par la pandémie du Covid-19. Il s’ajoute aux mesures d’allègement de fiscalité déjà adoptées au profit des grandes entreprises et structures privées, installées à Djibouti. Il succède également à l’initiative précédemment exécutée où, sous l’impulsion directe du Président de la République, Ismail Omar Guelleh, au plus fort de la crise du Coronavirus, en période confinement, nos compatriotes travaillant dans le secteur informel et leurs familles avaient bénéficié de mesures multiformes de solidarité nationale. Dans une allocution faite à la tribune de cet évènement, le Président Guelleh a tout d’abord fait état du précieux concours que les Petites et Moyennes Entreprises (PME) apportent au bien-être économique et financier de notre société.

« Les PME sont, véritablement, la principale source de création d’emplois et de fourniture de biens et de services dans notre économie », a-t-il indiqué.

Il décrit ensuite cette situation comme étant à l’origine de la détermination de la Puissance publique djiboutienne à faire des PME «  la pierre angulaire de notre politique économique afin de créer un véritable tissu économique créateur d’emplois et de richesses ».

Le Chef de l’Etat mit également l’accent sur la vocation du Fonds de solidarité lancé aujourd’hui à disposer à la réalisation d’un plus grand réinvestissement de PME dans notre paysage économique, commercial et financier.

« Nous avons été forcés de prendre des mesures parfois drastiques qui ont impacté notre tissu économique », a reconnu le Chef de l’Etat, faisant allusion aux décisions adoptées par son Gouvernement au pic de la crise du Coronavirus.

« Nous mettons en place ce fonds de soutien aux petites entreprises qui doit leur permettre, en faisant jouer la solidarité nationale, de faire face et de se maintenir en activité», a-t-il conclu.

Le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed et les membres du Gouvernement parmi lesquels, le Ministre de l’Economie et des Finances, Chargé de l’Industrie, M. Ilyas Moussa Dawaleh, entouré des principaux responsables de son département, ont pris part à la cérémonie, placée sous le haut patronage du Président de la République, de lancement du Fonds de Secours et de Soutien pour nos  Petites et Moyennes Entreprises.

« Il est de la plus haute importance pour une croissance régulière et durable de protéger et de soutenir les petites et moyennes entreprises »

Ismaïl Omar Guelleh

« Il m’est particulièrement agréable de me retrouver parmi vous aujourd’hui pour procéder au lancement de cette initiative Ô combien nécessaire et d’autant plus dans le contexte actuel. En effet, nous le savons, la redynamisation du secteur privé et plus particulièrement le soutien aux PME et TPE constitue depuis toujours la pierre angulaire de notre politique économique afin de créer un véritable tissu économique créateur d’emplois et de richesse.

Cela est d’autant plus vrai dans nos économies en développement  au sein desquelles le rôle des petites entreprises est prépondérant. Les PME sont véritablement  la principale source de création d’emplois et de fourniture de biens et de services dans les économies à faible revenu; par conséquent, les chocs subits par ces dernières ont des implications sociales majeures pour les populations de nos pays. Cela est d’autant plus visible depuis le début de la pandémie du Covid-19 il y a maintenant un peu plus d’un an qui a été un choc économique majeur.

Nous le savons, afin de mitiger le risque sanitaire lié à la pandémie, nous avons été forcés de prendre des mesures parfois drastiques qui ont largement impacté notre tissu économique. Or, lorsqu’il s’agit de petites entreprises, elles ont beaucoup plus de mal à faire face aux fluctuations brusques du marché et de la demande réduite durant la crise sanitaire.  Le risque de trésorerie est particulièrement violent et frappe de plein fouet les TPME et, dans une large mesure, leur survie en dépend. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place ce fond de soutien aux petites et très petites entreprises qui doit leur permettre, en faisant jouer la solidarité nationale, de faire face et de se maintenir en activité.

Je ne cesserais de le dire, il est de la plus haute importance pour une croissance régulière et durable de protéger et de soutenir les petites et moyennes entreprises non seulement en période de crise mais à tout moment. En effet, la perte du tissu économique des TPME, des petites activités génératrices de revenus aux startups, entraine à long terme, un ralentissement palpable de l’économie et le risque de prolongation des effets de la pandémie bien après que le risque sanitaire soit passé.

C’est pourquoi, il est crucial pour nous de n’épargner aucun effort pour soutenir les TPME, sortir de l’informel et du sous-emploi qui touche un grand nombre de nos concitoyens et qui ralentissent notre essor économique.

Nous avons besoin de nos PME, de leurs compétences et de capacité d’innovation et de création de richesses. J’enjoins donc toutes les parties prenantes à travailler de concert et à apporter chacune dans leur domaine respectif des dispositions volontaristes visant à accompagner nos petits commerçants, artisans, travailleurs indépendants et autres agents économiques du secteur formel et informel. »