Après l’ouverture hier du forum de Paris sur la paix, le chef de l’Etat, Ismaïl Omar Guelleh a participé à un panel sur le multilatéralisme aux côtés du président de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Tijianni Muhammad Bande. Le président de la République a, au cours de cette rencontre, plaidé pour une plus grande représentativité des petits Etats aux Nations Unies.

« Le multilatéralisme ne doit pas marginaliser les petits pays car il ne faut pas oublier que sur les 193 Etats que comptent l’ONU 105 sont des petits Etats », a rappelé le président de la République.

« De ce fait, le cadre multilatéral de L’ONU doit se soucier de cette représentativité et donner une tribune aux petits Etats car les priorités et les urgences des petits Etats peuvent ne pas correspondre avec ceux des autres pays », a t-il mis en exergue.«  Les priorités n’étant  pas les mêmes,  par exemple les pays insulaires sont très préoccupés par le réchauffement climatique .C’est une urgence et une question de survie immédiate pour eux », a fait remarquer le chef de l’Etat aux participants à ce panel.

Il a souligné que les  petit Etats de la Corne  de l’Afrique sont   victimes de sécheresses  de plus en plus intenses, dont les spécialistes font un lien avec le réchauffement climatique. Il a exhorté la communauté internationale à réformer les Nations Unies fondées en 1945 et qui ne représentent que les intérêts des pays  qui sont sortis  vainqueurs de la guerre.

« Je pense donc que dans le cadre de reforme et d’une nouvelle architecture de l’ONU, les petits Etats doivent prétendre à une meilleure  représentativité. » a suggéré le Président Ismaïl Omar Guelleh.

Dans la foulée il a sensibilisé les participants à la candidature de notre pays au siège non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies 

« Djibouti, petit Etat qui est candidat au conseil de sécurité en tant que membre non permanent en 2020 s’engagera s’il est élu à porter et à défendre au sein de l’institution les préoccupations des petits Etats », a-t-il conclu.

Rappelons qu’en marge du forum de Paris sur la paix, le chef de l’Etat a rencontré plusieurs de ses homologues africains pour les sensibiliser sur la candidature de notre pays en tant que membre non permanent du conseil de sécurité des Nations Unies.

Kenedid Ibrahim, envoyé spécial à Paris