Les travaux de la 7eme TICAD ont démarré hier à Yokohama au Japon. A la tête d’une forte délégation nationale, le président de la République a pris part a l’ouverture des travaux de cette conférence.

Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a mis en avant les différents projets concrétisés à travers le programme TICAD dans nombre de pays africains dans les secteurs de la santé, l’éducation, la formation, les télécommunications, l’environnement et bien d’autres.

Le Premier ministre japonais a souligné, dans ce sens, la disposition de son pays à poursuivre ses aides envers l’Afrique, faisant savoir que son pays “faisait confiance” à ce continent à travers “la priorité qui est de concrétiser le partenariat entre les deux parties”.

De son côté, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays assure actuellement la présidence de l’Union Africaine (UA), a exprimé son souhait de voir le Sommet de la TICAD aboutir à “des résultats concrets et applicables à même de redynamiser la coopération entre la Japon et l’Afrique”.

Une Afrique résolument tournée vers le 21ème siècle. Le Président Ismail Omar Guelleh a prononcé à l’ouverture de cette conférence un important discours dans lequel il a déclaré que “Le thème de cette 7ème édition à savoir « promouvoir le développement de l’Afrique à travers le capital humain, la technologie et l’innovation » ne saurait être plus approprié et plus pertinent pour une Afrique résolument tournée vers le 21ème siècle pour la recherche des solutions au défi du développement auquel elle est confrontée depuis plusieurs décennies. Nous osons espérer que dans ce cadre, des propositions de solutions viendront de l’est et de l’ouest, du sud et du nord, sans aucune contrainte ou barrière idéologique, pour enfin nous permettre d’y parvenir en faisant un saut qualitatif dans l’avenir, notamment au moyen de la numérisation complète du continent.”

Organisé à l’initiative du gouvernement japonais conjointement avec l’ONU, le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Banque mondiale, le sommet de la TICAD 7 se veut un espace international de concertation pour le développement du continent africain.

Les questions à l’ordre du jour. Selon les organisateurs, les travaux de ce sommet qui se dérouleront du 28 au 30 août, s’articuleront autour de plusieurs thèmes dont “la promotion des activités économiques, l’amélioration du climat des entreprises en faveur du commerce à travers l’innovation et la participation du secteur privé pour assurer le financement durable”.

Les participants de ce sommet œuvreront à “poursuivre le renforcement du dialogue entre les deux secteurs, public et privé, en Afrique et au Japon ainsi que le développement des ressources humaines par le recours à la formation puis par l’investissement, outre le soutien aux infrastructures de qualité en améliorant les canaux de communication, la construction de société durable ainsi que la concrétisation des objectifs du développement durable (ODD), de l’ordre du jour de l’Agenda 2063 et du plan d’action 2030”.

Durant cette séance, il sera question de la nécessité d’atteindre la diversification économique et l’industrialisation, en tant que “clé pour le développement durable en Afrique”, outre “la façon de se diriger davantage vers l’agriculture et l’économie bleue”.  

D’autres thèmes seront abordés au cours des autres sessions plénières, dont “le dialogue entre les secteurs économique public et privé dans le continent”, et d’autres questions relatives aux sciences et à la technologie, aux changements climatiques, aux catastrophes naturelles et à l’importance du capital humain.

En prélude des travaux de ce sommet, plusieurs rencontres avaient eu lieu, dont la réunion des experts et la réunion ministérielle préparatoire à laquelle a participé  le chef de la diplomatie djiboutienne, Mahmoud Ali Youssouf.

La TICAD 7 intervient trois ans après celle tenue à Nairobi (Kenya) en 2016, qui avait marqué la première édition de la TICAD sur le sol africain, dans le cadre d’une nouvelle formule d’alternance trisannuelle entre le Japon et l’Afrique. Le Japon avait abrité les cinq premières éditions (1993, 1998, 2003, 2008, 2013).

Placé sous le thème “faire progresser le développement de l’Afrique à travers les hommes, la technologie et l’innovation”, le sommet, qui voit la participation de plus de 4.500 délégués, vise à faciliter des concertations et des débats sur la question du développement du continent africain et d’autres questions liées à la sécurité et la stabilité.

Lancé par le Japon en 1993, le sommet de la TICAD est une conférence internationale sur le développement de l’Afrique qui est organisée à l’initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale.

Kenedid Ibrahim Houssein,

Envoyé Spécial à Yokohama